Pour beaucoup d'écoliers, la vie à l'intérieur et à
l'extérieur de la salle de classe est intolérable -- aux mains des pairs et des
professeurs, beaucoup d'enfants souffrent d’actes de discrimination, d'abus, de
violence sexuelle, et de harcèlement.
Dans le passé, cette énorme
population en grande partie sans voix est tombée dans l'arène internationale de
droits de l'homme. Les groupes humanitaires des enfants traditionnels se sont
concentrés principalement sur des projets essentiels de survie et de
développement, et ont rarement adressé d'autres soucis de droits de l'homme
parce qu'ils ne pourraient pas se permettre de contrarier toute une série de
gouvernements.
Les groupes de droits de l'homme
se sont concentrés principalement sur les droits des adultes. Car le mouvement
de droits de l'homme a été fondé hors du souci pour les dissidents politiques,
il a parfois passé sur certains -- comme les enfants -- dont la persécution est
indépendante de leurs vues politiques. Cependant, novembre 1999 a marqué le
dixième anniversaire de la convention sur les droits de l'enfance créant un
point important pour les droits des enfants aux ordres du jour du monde en étant
le traité le plus largement ratifié dans le monde. Adopté par l'Assemblée
général des Nations Unies le 20 novembre 1989, la convention promet aux enfants
à travers le monde le droit à la vie, à la liberté, à l'éducation, et à la
santé. Il assure la protection aux enfants en conflit armé, la protection contre
la discrimination, la protection contre la torture ou le traitement ou
punition cruelle, inhumaine ou dégradante, la protection dans le système de
justice, et la protection contre l'exploitation économique, en plus de beaucoup
d'autres protections fondamentales. En dépit de la ratification
presque universelle de la convention, les enfants sont encore aujourd'hui privés de leurs
droits fondamentaux.
L'innocence assassinée.
Les enfants
palestiniens confrontés à l'oppression.
Nous avons besoin de
votre aide: voyez en fin d'article.
L'occupation israélienne exerce son
oppression sur l'ensemble de la société palestinienne, mais les enfants sont
les premiers à en souffrir.
Il n'est pas possible de dissimuler aux
enfants palestiniens la laideur de l'oppression et de l'injustice exercées à
l'encontre des Palestiniens. Leurs parents font tout leur possible pour leur
offrir un environnement de vie normal, mais ils n'y arrivent pas. Leurs
tentatives sont anéanties par la capacité d'Israël à bouleverser tous les
aspects de leur vie quotidienne.
«Les Palestiniens ne connaissent pas une
enfance normale», explique la maman de Faris Odeh. «Comment voulez-vous
enseigner aux enfants la bonté de la nature humaine, alors qu'ils ont sous les
yeux les pires exemples d'êtres humains?»
Les travailleurs palestiniens sont privés
de travail et ne peuvent donc nourrir leur famille. Ces travailleurs ont des
enfants. Les villes et les villages palestiniens sont bouclés par l'armée israélienne.
En de nombreuses occasions, celle-ci stationne en face des écoles ou des
plaines de jeux. Parfois même, l'armée ferme des écoles palestiniennes.
S'il est rare de rencontrer des enfants de
neuf ans avec des opinions politiques bien arrêtées, ce n'est pas le cas en
Palestine. Dès neuf ans, les enfants commencent à sympathiser avec des
organisations telles que le Fatah, le Hamas, ou d'autres. Bien sûr, il ne
s'agit pas pour ces organisations de distraire les jeunes. Les enfants
palestiniens - comme tous les enfants partout dans le monde - rêvent de devenir
adultes. Ils sont prêts à tout pour donner la preuve de leur «maturité».
Les jeunes protestataires palestiniens
engagent le combat avec l'armée de l'occupant israélien. Les plus jeunes
imitent le comportement de leurs aînés. Ils commencent à lancer des pierres
en direction des soldats stationnés dans leurs villes ou devant leurs écoles.
Dans leur riposte, ceux-ci ne font aucune distinction d'âge; d'où le grand
nombre d'enfants tués au cours de l'Intifada.
«Je n'ai pas peur», affirme Rami
al-Kalha. «Bien sûr j'ai peur quand je me trouve en face de soldats israéliens,
mais je me sens plutôt bien quand j'arrive à les irriter pour de bon.» Il
poursuit, en désignant le poste militaire israélien: «Ce sont des lâches.
Ils se dissimulent à l'abri de blocs de bétons, armés de mitrailleuses. Nous,
nous avons seulement des pierres.» «Mais ils peuvent vous tuer, s'ils le
veulent.» «Peut-être. Seul Dieu décide de la vie et de la mort. De toute façon,
ils ont tué Mohammad al-Dura. Je préfère mourir en lançant des pierres.»
Le découragement guette les psychologues
palestiniens. Au cours d'une interview à la télévision française, l'un d'eux
exprimait son incapacité à convaincre ces enfants de la bonté inhérente à
la nature humaine. Lui et ses collègues vont d'école en école pour tenter
d'aider les enfants. «Le problème», dit-il, «est que ces enfants pensent
qu'ils n'ont pas de problème.»
Faris Odeh est un garçon de treize ans.
Faris est devenu célèbre dans le monde entier grâce à la photo qui le montre
faisant face à un char israélien. «Je suis fière de lui», disait sa mère.
«J'essaie de lui dire qu'il est trop jeune pour lancer des pierres. Il ne m'écoute
pas. Je ne peux rester sans cesse à le surveiller.» Plus tard, nous avons
entendu reparler de Faris: il a été tué le 8 novembre, au cours d'un autre
incident.
«Quand cesseras-tu de lancer des pierres?»
Rami répond: «Quand Israël sera parti. Quand toute la Palestine sera libre.
Alors seulement je ne lancerai plus de pierres.»
Les enfants palestiniens vivent dans la
pauvreté. Ils ne connaissent ni les jeux ni les jouets que les autres enfants
trouvent normal de posséder. Ils voient leurs parents souffrir des privations
et des humiliations qu'Israël leur impose. N'est-il pas naturel, pour tout être
humain placé dans de telles conditions, de se relever et de vouloir une vie
différente? C'est Israël qu'il faut condamner pour avoir poussé les enfants
palestiniens au désespoir et à la haine.
*
Liste des Palestiniens tués depuis le 29 septembre 2000. (Les noms des enfants
apparaissent en rouge)
Les médias et les hommes politiques israéliens
prétendent que les Palestiniens se servent de leurs enfants comme «boucliers
humains». Ils oublient de mentionner que ce sont les soldats israéliens qui
tuent ces enfants dans les villes et les rues de Palestine. Mark Softer,
ambassadeur israélien en Irlande, affirmait au cours d'un débat au University
College de Dublin, que les Palestiniens faisaient de leurs enfants des «boucliers
humains». Il affirmait également que les enfants sont poussés à la haine et
au «Jihad». Il se demandait comment il est possible qu'un enfant palestinien
puisse éprouver des sentiments vifs à l'égard d'Israël. Fondamentalement, M.
Mark Softer accusait les parents palestiniens de la mort de leurs enfants. M.
Softer faisait ces déclarations le 8 novembre 2000, le jour même où
trouvait la mort Faris Odeh, le garçon qui avait affronté un char israélien.
Vous pouvez appeler gratuitement
l'ambassade d'Israël en Irlande en vous rendant sur:
http://go2call.com
Numéro de téléphone: 353-1-668-0303.
Mieux encore, vous pouvez contacter votre
radio locale et lui demander de mieux rendre compte des souffrances du peuple
palestinien.
Envoyez à tous vos amis un e-mail
accompagné de la photo de Faris Odeh, et invitez-les à contacter
(gratuitement) M. Mark Softer: nous souhaitons qu'il prenne la mesure de sa «popularité».
Si la ligne est occupée, rappelez plus tard.
IntifadaOnline.com
et le Flip
vous rappellent
Aidez
les Palestiniens à retrouver leur liberté
D'autres infos sur l'Intifada sur http://almoujahideen.com