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Cartographie, vous avez dit cartographie ?

lundi 23 juin 2003, par Emmanuel Noussis

Synthèse d’une discussion sur H-Français à propos des logiciels de cartographie (mai 2003). travail réalisé par Emmanuel Noussis

Les messages nous permettront de faire le point sur l’utilisation des logiciels de carto avec les élèves. Le constat que l’on peut faire est pour le moins mitigé. Alors que les logiciels de cartographie (thématique ou croquis) sont nombreux et performants, la mise en activité des élèves semble être l’apanage de quelques initiés disposant dans leur établissement de moyens qui sont loin d’être généralisés.

D’autres ressources sur le même thème.

-  STAGE DE CARTOGRAPHIE PAR ORDINATEUR - Académie de Lyon, Année 2000-2001 - Formateur : Sylvain GENEVOIS http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/cartostg.html

-  Claudia Renau (IUFM de Paris) : http://www.tice-hg.net/logiciels/CARTO.htm

-  Thierry Hatt sur le site académique de Strasbourg Un tour d’horizon des logiciels (2001) : http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/ressources-carto/index.htm

-  Une réflexion sur la représentation cartographique avec notamment un travail de comparaison de cartes sur le même sujet : la population étrangère des régions françaises : http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/carto/index.htm

-  L’enquête sur les pratiques de la carte dans l’enseignement de l’histoire-géographie. : http://www.cafepedagogique.net/enquete/. Ce questionnaire n’est ouvert qu’aux professeurs d’histoire-géographie et aux instituteurs et professeurs des écoles. L’enquête vous est proposée par François Jarraud (Le Café pédagogique) et Claudia Renau (association Les Clionautes) en partenariat avec les Dossiers de l’ingénierie éducative (CNDP).

Remarque : Pour la présentation des logiciels, les messages sont globalement maintenus en l’état car les collègues en abordaient souvent plusieurs ce qui rendait l’approche par logiciel difficile. En revanche, le bilan des usages pédagogiques (partie II. De la synthèse) est thématique.

I. Les logiciels de carto disponibles : analyses et exemples d’utilisation.

Deux types de logiciels sont présentés dans les synthèses citées ci-dessus : ceux qui permettent de construire des cartes thématiques à partir de statistiques et ceux qu’on utilise pour dessiner des cartes ou des schémas cartographiques.

A. Cartes et Données (Articque)

http://www.articque.com/

"Je pratique depuis quelques années avec beaucoup de satisfaction le logiciel "Cartes et Données" de la société Articque : très pédagogique, on peut l’utiliser d’une part comme outil de travail personnel et d’autre part avec les élèves essentiellement sous deux formes. La première (en fonction des équipements disponibles) consiste à puiser dans le fond des cartes déjà fabriquées par le professeur pour un usage de type "magistral" sur écran TV (nous n’avons pas encore de vidéoprojecteur) relié à un ordinateur. La deuxième est plus intéressante puisqu’il s’agit de faire construire et confronter des cartes aux élèves en salle informatique. Les TP proposés dans le cadre des modules ou même en demie-classe,quand c’est possible, en Première ont un grand succès auprès des élèves qui réussissent, pour la plupart, à maîtriser les bases du logiciel CD PREMIUM en une heure pour construire une ou deux cartes en cercles proportionnels et (ou) choroplèthes. En affichant plusieurs cartes on peut mener un raisonnement géographique. Ensuite les représentations ou les discrétisations peuvent être affinées en fonction du niveau des élèves et du temps disponible. J’ai déjà fait référence à ces travaux sur le site académique de Strasbourg, certains d’entre vous les ont peut-être consultés.

1) y a-t-il des collègues qui pratiquent relativement souvent ce type de travail (ou d’une autre façon), éventuellement avec ce logiciel ou avec un autre et avec quels résultats ?

2) Peut-on envisager raisonnablement le dépassement de ce stade pour mener un travail plus approfondi, qui demande bien sûr plus de temps, peut-être sous forme d’atelier travaillant sur un thème annuel (approche d’un territoire donné, sujet géographique abordé à plusieurs échelles, etc...) ?

2 TP sur les régions françaises :
-  Les régions françaises en classe de Première : Un travail autonome des 1e ES du Lycée Fustel de Coulanges. Cette étude vise à combiner l’étude des espaces productifs et des régions. http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/RegionsPremiere/regions1.html
-  TP. Les régions françaises : une approche globale (DÉMOGRAPHIE, ÉCONOMIE, SOCIÉTÉ). De nombreuses cartes réalisées par les élèves. http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/Regions/ensemblesregionaux.html

Message d’Emmanuel Noussis, Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg.


Bonjour à tous,

Je ne peux que souscrire aux remarques de Thierry Hatt. (voir message plus loin) Les dysfonctionnements de cet agrément sont nombreux : Cartes & Données avait été labellisé Voir la lettre du Ministère http://www.articque.com/FRimages/letMinis.gif et l’attestation http://www.articque.com/FRimages/attestation.gif

Or, Cartes & Données a été retirée la liste. Nous n’avons jamais su pourquoi... Donc nous n’avons jamais tenté de refaire labellisé C&D.; En revanche, nous avons réagi en faisant directement grâce à Internet des offres Lycées et Collèges à 600 euro pour cent postes ce que je n’ai pas vu dans la liste proposée : http://www.articque.com/FR/promoLyceesColleges.htm. La liste impressionnante de logiciels proposés montre le dynamisme du secteur. Je relève aussi que la survie technique de beaucoup de produits est liée à une personne. Ceci participe au débat interne chez articque (qui bien qu’étant "commerciale" n’est pas le diable ;-)) et dans notre communauté d’utilisateurs : quelle place pour un éditeur français dans le marché de l’éducation ? Pourtant, nous allons lancé toute une gamme de produits libres en licence MIT (type GPL) qui sera un composant pour créer des sites cartographiques mais aussi des bases de cartes (graphiques, historiques et à l’échelle communale)... Le tout sous linux, macOS X et Windows. Il s’agit d’apporter à la carto francophone des outils en Open Source, allant des cartes à l’outil de cartographie statistique en passant par le composant Web. N’est ce pas important qu’il subsiste un éditeur français après l’abandon de l’équipe de Cartes & Bases ?

Message de Georges Antoine Strauch, Pdg, éditeur de solutions de GéoStatistique.


-  http://www.articque.com
-  http://www.MakeYourMap.net
-  http://www.LaFranceElectorale.com


B. Wincarto, Philcarto.

(...) Par ailleurs, pour ma part, j’utilisais avec les élèves assez souvent l’excellent logiciel Wincarto de Jean-Marc Bonnefoy dont on espère la poursuite de l’évolution, du développement. Très pratique, simple à l’emploi, bien adaptée au public scolaire de différents niveaux.

Un logiciel très intéressant également, le Philcarto de Philippe Waniez à diffusion gratuite (versions Mac à l’origine, PC aussi maintenant). Mais il ne me semblerait pas très bien adapté à un usage direct avec élèves, sauf en séries scientifiques de 1ère et terminale. J’ai pu en expérimenter différentes fonctions, entre autre celle de la discrétisation manuelle sur nuages de points et graphique triangulaire.

Le logiciel, ces applications sont présentés sur les récentes pages du dernier dossier (Chine) deGéoconfluences : à partir de : http://www.ens-lsh.fr/geoconfluence/actus/index.htm

Des documents cartographiques réalisés par Frédéric Dufaux ou moi-même avec le logiciel : http://www.ens-lsh.fr/geoconfluence/doc/etpays/Chine/ChineScient.htm

Et quelques explications sur la page "savoir-faire" : http://www.ens-lsh.fr/geoconfluence/doc/etpays/Chine/ChineFaire.htm

Message de Sylviane Tabarly, Lyon.


C. Wincarto, Arc explorer Cartes et Croquis, OCAD

Dans le domaine de la carto informatisée, comme dans les autres, il n’y a pas de produit miracle. Après quelques expériences j’en suis venu à une approche pragmatique dont le premier objectif est la réalisation d’un travail cartographique en une ou deux séances, le plus souvent avec des classes de seconde, dans le cadre des modules, ou en classe entière avec un vidéo projecteur.

Autres adresses utiles :
-  http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/eps/apsa/cartoCO.htm
-  http://www.ac-orleans-tours.fr/hist-geo-carto/4utilogic/OCAD/page1.htm

Une typologie :

-  Pour la carto thématique Wincarto est certainement celui qui marche le mieux , en outre il possède la vertu d’être une bonne préparation à l’utilisation de SIG, plus complexes.

-  Arc explorer est certainement le SIG le plus facile d’accès et d’utilisation mais pour, l’utilisation que j’en fais avec les élèves (traitement de quelques requêtes) Wincarto pourrait suffire. Je préfère dans ce cas utiliser les cartes réalisées et disponibles en ligne, comme celles de la société géoclip : http://www.geoclip.net/fr/p241_galerie1.htm où l’on peut croiser des données diverses et faire réflechir les élèves à différentes échelles.

-  Pour les croquis j’utilise le logiciel de Sylvain Genevois Cartes et Croquis, mais j’avoue avoir du mal à obtenir les croquis achevé et de qualité, surtout avec les planisphères, pour des raisons de manipulation technique, il manque de souplesse au dire des élèves, et ne permet que peu de repentirs.

-  OCAD est certainement le plus performant pour la réalisation de croquis de qualité mais je ne l’utilise que pour mes propres réalisations. Avec les élèves, il faudrait y consacrer beaucoup de temps. je n’ai pas encore "osé" le faire. D’autre part c’est un logiciel assez coûteux. La version d’évaluation d’OCADE à cette adresse : http://www.ocad.com/

-  j’adopte donc une solution mixte en utilisant dans word les fonds de cartes proposés par JF Bradu et la barre d’outil de dessin

-  une autre solution consiste importer une carte bitmap préparée dans un logiciel de dessin type paint shop pro et ensuite la compléter dans word avec les outils de dessins vectoriel voir le résultat : http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/gephg/pedagogie/const-carte/cartoUE.htm

Bien sûr il s’agit de réalisations et d’utilisations basiques qui ont l’avantage de ne pas trop consommer de temps mais qui séduisent les élèves et les motivent.

Message de Claude Robinot.


D. SCAP-3

A propos de logiciels de cartographie statistique, je suis heureux de vous annoncer la disponibilité de la nouvelle version de mon logiciel de cartographie automatique, SCAP-3.

SCAP3s possède plusieurs fonctions qui facilitent l’enseignement de la cartographie statistique, du traitement des données à la réalisation de l’analyse : discrétisations et dégradés de couleurs automatiques, dessin, mise en page, import export Excel©, import Mapinfo©, export vectoriel (EMF et SVG). La nouvelle version entièrement refondue permet notamment de mettre en page le document carto. directement dans le logiciel.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à visiter le site internet dédié et son forum : http://www.univ-tlse2.fr/geoprdc/scap


E. Cartes et Croquis de Sylvain Genevois.

Effectivement depuis un an et demi, je suis absorbé par la conception d’un navigateur éducatif (cf http://sgenevois.free.fr/r2i.htm) et je n’ai pas trouvé le temps de faire évoluer Cartes & Croquis. Il est évident que le logiciel n’entend pas rivaliser avec les outils professionnels de cartographie vectorielle, qui n’offrent ni le même coût ni la même difficulté de prise en main.

Pour l’instant, Cartes & Croquis comporte 5 niveaux d’annulation, mais avec l’évolution rapide de la capacité des ordinateurs en horloge et en mémoire vive, on peut facilement augmenter à 10 niveaux. Il n’en reste pas moins que j’ai mis plus de 1500 heures à développer ce logiciel-auteur et que si l’on voulait le passer en vectoriel pour améliorer les capacités de zoom et de manipulation des signes, il faudrait le redévelopper entièrement et compter presque autant de temps  ! Je n’exclus pas de le faire, mais quand j’en trouverai le temps et la force...

On touche là au problème de la production de logiciels pédagogiques. Il y a d’un côté des logiciels grand public que les enseignants détournent à des fins pédagogiques (style Word pour la carto) et de l’autre des outils spécialisés issus du monde professionnel très onéreux et lourds à mettre en oeuvre avec des élèves (style ArcView ou Mapinfo). Les petits éditeurs de logiciels pédagogiques ont tendance à délaisser le marché restreint des logiciels disciplinaires et nous ne sommes plus très nombreux à faire vivre la "production artisanale". Je n’ai rien contre le logiciel libre et gratuit, bien au contraire, mais concernant la production pédagogique qui exige de gros moyens de développement informatique et une vraie conception didactique, tout cela pour un marché éducatif bien étroit, on comprend qu’on en soit arrivé à ce déficit de produits réellement utilisables en classe.

Message de Sylvain Genevois, http://sgenevois.free.fr/rapportsig.htm


Merci à Sylvain Genevois, pour les précisions qu’il apporte sur sur Cartes et Croquis et sur l’état des SIG. Les remarques que j’ai pu faire concernant l’utilisation de cartes et croquis n’étaient en rien des "critiques". Je réalise parfaitement la somme de travail que représente le développement d’un logiciel. Cartes et croquis continue a rendre des services, il fonctionne bien pour les croquis d’analyse de paysages et pour la carto à l’échelle de la France ou de l’Europe. C’est surtout avec les planisphères que les élèves et moi-même rencontrons des difficultés. En outre la partie pédagogique, sur l’épreuve de croquis de bac, permet aux élèves de terminale de bien en comprendre les enjeux et la méthodologie. Ce que ne peuvent faire ni les logiciels grands public et professionnels.

Message de Claude Robinot


F. Un tour d’horizon des logiciels de Carto et de SIG disponibles proposé par Thierry Hatt

Dans les années 80 pour faire de la carto il fallait écrire des lignes de code. Ce temps est passé et c’est heureux. L’offre logicielle actuelle est très riche. Si on considère comme un objectif de produire des cartes avec les élèves et qu’un visualisateur ne suffit pas il y a deux catégories de logiciels, dans la classe pour les élèves, pour le professeur.

1. Ceux à utiliser dans la classe, dans le cadre des modules ou du cours. Je citerai ici d’abord les logiciels francophones. Ils doivent être simples d’accès, ergonomiques, mais permettre de mettre en oeuvre les règles de la graphique en toute rigueur scientifique. On remarquera que le coût de l’équipement d’une salle de dix postes varie entre 0 euros et 40 euros par poste !
-  PhilCarto, logiciel, gratuit de Philippe Waniez, http://perso.club-internet.fr/philgeo/Menus/MenuLoWin.html
-  Cabral, logiciel de Hubert Mazurek l’IRD (licence 10 postes pour 380 euros !), très commode avec son multi fenêtrage http://www.bondy.ird.fr/carto/logiciels.html. J’ai utilisé Cabral avec profit pour un zoom démographique multi-échelle de la Terre à quelques communes d’Alsace : http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/parc/CARTO.htm
-  Scap3 de Laurent Jégou, dont le coût est de 232 euros pour 15 postes et plus http://www.univ-tlse2.fr/geoprdc/scap/index.php
-  Wincarto de J. M. Bonnefoy, pour un coût de 150 euros de licence sur site. http://membres.lycos.fr/soshg/wincarto.htm
-  La version gratuite du cartographeur basique de Cartes et Données d’Articque http://www.articque.com/FR/telechargez.htm

Si l’on se donne la peine de chercher du côté anglo saxon la pêche est aussi très riche. (Epimap, PopMap, Wheat, Windisp ...) Je les exclus à cause de l’obstacle linguistique encore que certains comme PopMAP soient multilingues

2. Ceux à utiliser par le professeur pour construire son cours. Il faut disposer de moyens efficaces d’importation de données et de fonds issus d’autres logiciels, de moyens d’export vers des logiciels d’édition de qualité, de traitement des bases de données spatiales. Les logiciels basiques se prêtent mal à ce type d’exercice. Des fonctions puissantes peuvent servir, par exemple, la géorectification pour travailler sur des fonds de cartes pixels ramenés à la même échelle et à la même orientation. On aborde le domaine des SIG

Arcview d’Esri est un logiciel de référence dans ce domaine mais Esri France ne fait pas de prix Education et vend le monoposte à 1000 euros HT ! Or ce type de logiciel n’est pas forcément à un prix exorbitant.

Certains produits de très haut niveau, comme le logiciel Savane, produit par l’IRD sont très peu coûteux. (840 euros pour 10 postes !). Capable de traiter à fond aussi bien les images satellites que les images vectorielles et les bases de données spatiales ce type de logiciel réclame un autre type d’investissement : un temps non négligeable pour être maîtrisé et un temps énorme de travail de création des données si on ne se contente pas de celles de Quito fournies. Le SIG Savane : http://www.bondy.ird.fr/carto/logchar/savane.html

Comme il n’y a pas d’obstacle de langue allons voir à l’étranger. De nombreux produits de très grande qualité sont gratuits.
-  TntLite de Microimage : http://www.microimages.com/tntlite/
-  Spring de l’INPE brésilien http://sputnik.dpi.inpe.br/spring/english/index.html
-  En ce qui me concerne j’utilise depuis plusieurs années un produit, Mapviewer 5.0 qui allie puissance et simplicité. (249 dollars : http://www.goldensoftware.com/products/mapviewer/mapviewer.shtml. J’arrive même à l’utiliser comme visualisateur avec les élèves. Créer le SIG techniquement avec eux directement est difficile je décrirai ce travail dans un autre message.

Voici des travaux produits avec Mapviewer (et d’autres produits car le SIG ne résout pas tout :). Un système d’information géographique historique sur Strasbourg 1680-2003 http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/sig-stg-eleves/index.htm et http://www.ac-strasbourg.fr/microsites/hist_geo01/sig-stg-photos-aeriennes/index.htm

Un visualisateur gratuit : pour utiliser les résultats avec les élèves on a besoin d’un visualisateur de couches pixels et vectorielles géoréférencées. Arcexplorer 4.0 sous Java est bien meilleur que la version deux, très supérieur aux deux ou trois autres gratuits. Il remplira bien cette fonction d’importation de couches et de visualisation. Voir http://www.esri.com/software/arcexplorer/aedownload.html

Un magnifique produit professionnel très complet des Clarks Labs : http://www.clarklabs.org/. Son prix est stupéfiant : 150 dollars pour une utilisation derrière un serveur d’un nombre de postes illimité, prix spécial pour le secondaire Lycée/collèges. A vos claviers, si l’intérêt est là, cartographie classique et systèmes d’information géographique sont à la portée de tous ! Il est inutile de passer sous les fourches caudines de producteurs un peu trop sûrs de leur "exclusivité".

Message de Thierry Hatt


Un autre avis sur Arcview : "Même en version établissement, le logiciel me semble inutilisable, tel quel, avec des élèves. Trop compliqué. Une solution cependant : les collègues réalisent des travaux, les mettent en commun. Les élèves sont invités à utiliser ces documents avec l’explorer gratuit de la société ESRI. On peut le télécharger : http://www.esrifrance.fr/telechar/arcexplorer.htm

L’absence de modules (sauf en seconde) devrait nous obliger à fournir à nos élèves un didacticiel pour qu’ils puissent travailler en autonomie... Très compliqué..."

Message de Jacques Barot


Les DRIRE ont souvent développé des applications régionales. Ex pour la Basse-Normandie : http://hgtice.free.fr/butine/regions/region.htm et http://www.basse-normandie.drire.gouv.fr/sig4/

Message de Daniel Letouzey


II. Quelles conclusions sur l’usage des logiciels de cartographie ?

Pourquoi la cartographie assistée par ordinateur ne se diffuse-t-elle pas davantage ?

A. Les obstacles à franchir

Merci pour ce message qui devrait nous permettre de faire le point. Je suis un peu spécialiste, tout en ayant d’énormes lacunes... (je suis pour l’essentiel autodidacte). La cartographie automatique et - surtout - les SIG sont des instruments formidables. Je les utilise plus ou moins depuis une dizaine d’années. Je pense que ces outils devraient permettre de renouveler l’intérêt des élèves ( et des collègues !) pour la géographie. Mais les quelques adeptes de la secte se battent contre des moulins à vent... Je retiens surtout 3 obstacles :
-  La suppression des modules en 1ère L et ES (impossible de travailler en salle informatique en classe entière).
-  Le coût de ces logiciels. Les musts sont très chers, même si nos amis d’Arctique ont fait de gros efforts).
-  Le must des musts : le logiciel Arcview, rebaptisé "Arcmap" dans sa dernière version reste très cher. J’ai pu me procurer la dernière version, grâce à une subvention inespérée. La version "éducation", monoposte, coûte 1 000 Euros... J’ai pu l’acquérir fin janvier. Je suis encore très loin de maîtriser cette usine à gaz, très différente de la version 3. La doc est en grande partie en anglais...

Je viens d’avoir 59 ans... Je souhaite aider les plus jeunes.

Message de Jacques Barot.


La carto statistique a été très en vogue vers 1995, et les concepteurs ont été très nombreux (cf l’inventaire de JF Bradu, sur le site d’Orléans). 3 obstacles majeurs :
-  les effectifs des classes. Seuls les modules permettaient un accès raisonnable aux salles quand elles existaient.
-  le croquis au bac. Il est en retrait complet par rapport à la carto statistique (au point que Sylvain, et d’autres ont dû concevoir ou adapter de nouveeaux logiciels). En retrait aussi par rapport aux modèles et aux chorêmes...
-  le temps disponible pour traiter un programme. Difficile d’inclure un TD ce carto statistique sur ordinateur en Term S (le coût de certains logiciels peut aussi être prohibitif...)

Message de Daniel Letouzey


"Cartographie et système éducatif"

Je vous livre deux indices qui ne nous rassurent pas quant à l’état actuel des technologies de l’information en géographie

-  Le dernier logiciel de cartographie sélectionné comme produit RIP (Reconnu d’Intérêt Pédagogique) par le ministère l’a été en 1998, il y a 5 ans. Depuis rien n’a été sélectionné de ce type alors que la pratique du SIG est officiellement recommandée dans le programme de Seconde. L’adresse : http://www.educnet.education.fr/res/rip12.htm

-  Plus grave : Le sigle RIP a été donné chaque année depuis 2000 à des "CD Carto" ( ?) qui présentent sous forme numérique les bonnes vieilles cartes en toiles ou carton que l’on suspendait dans les classes. Singulière utilisation des "technologies nouvelles" que ce recours sous forme numérique aux techniques les plus traditionnelles.

Message de Thierry Hatt, Professeur au Lycée Fustel de Coulanges, Chargé de mission au CRDP d’Alsace


"Les conditions d’utilisation à l’école sont loin d’être idéales : en Collège, la salle informatique est monopolisée par les professeurs de technologie. Quand elle est disponible, il faut scinder les classes en deux et jongler entre les 2 salles et (ou) les étages. Parce que le temps manque : combien de séances complètes peut-on raisonnablement consacrer à la cartographie statistique dans une année ? Deux, trois ? Peut-on sacrifier d’autres savoir-faire, d’autres chapitres ? Parce qu’il faut une double préparation pour la même heure de cours, une papier l’autre en salle info.

Beaucoup de collègues pensent (à tort ou à raison) qu’on peut très bien réussir un cours de Géo avec le crayon et le papier et je les crois pour l’avoir vécu comme tout le monde. Certains sont réticents face à "l’illusion pédagogique" des TICE. La technique leur semble parfois fastidieuse et asservissante (intellectuellement et financièrement), dans certains cas beaucoup trop "confidentielle", inaccessible, pour être facilement intégrée dans les pratiques (quasi) "quotidiennes". Si la formation initiale et continue est essentielle pour débloquer les hésitants (pour les réfractaires ce n’est pas la peine) il faut rendre ce qui réussit crédible, faisable et abordable pour le peu initié, donc se mettre à sa place et rester modeste dans les objectifs. Il faut aussi un suivi des stagiaires dans les établissements. Il faut vaincre les tracasseries fiancières, techniques et administratives...il faut...il faut."

Message d’Emmanuel Noussis


" Les messages actuels sur le thème des logiciels éducatifs me confortent dans l’idée qu’il y a un décalage énorme entre le fonctionnement de l’institution, les objectifs et discours annoncés, et sa capacité à accompagner ou répondre aux besoins du "terrain". Dans le cadre d’un stage pour devenir "professeur ressource" j’envisageais de faire un module interactif sur le paysage permettant aux élèves de travailler en autonomie avec un minimum de compétences info (qui pourraient être ainsi être validées pour le B2i) sur un (pour commencer) paysage. J’aurais aimé réaliser des exercices suivants :

Localisation sur les cartes repères de 6e (compétence géo lecture de carte), puis observation (vocabulaire-clé qui s’incrit en passant sur l’image, explications complémentaires par un lien contextuel... ou à faire trouver par l’élève ; légende d’un croquis à compléter (plusieurs niv poss...) à reclasser ; confrontation avec d’autres doc. qui permettent d’aller plus loin dans la compréhension du paysage (ex. littoral industrialisé japonais —> stats sur l’import-export, carte du commerce mondial ou photo d’un ... port en Europe où arrivent des produits Jap...etc.).

Bref, "automatiser" ce que j’essaye de faire en classe à partir des supports traditionnels (dont le choix est restreint par ... le manuel utilisé ou les contingences financières (coût des photocopies/politique de l’établissement), techniques -qualité de repro, juridiques !!! à moins...photocopilleur !).

Il me semble qu’un tel module, à condition de disposer de la matière 1ere et des compétences pour le réaliser permettraient :
-  que les élèves de 6e devant l’ordi fassent de la géo et non... à 90% de l’apprentissage de l’utilisation de l’ordi.
-  de décharger le prof de sa prestation de policier/showman habituel ou SoS élève "planté devant son ordi" afin d’être plus présent là où les besoins se font sentir -vérifier les compétences géo ou B2i des élèves ou mieux cerner les problèmes pour tenter... d’y remédier.
-  de pouvoir me lancer dans des projets plus ambitieux par la suite (se concentrer sur une recherche d’infos personnelle -ou les difficultés techniques n’accaparent pas trop rapidement l’esprit au détriment des contenus, puis mettre les élèves dans des situations de "producteurs" d’une communication sur un sujet -doc multimédia divers ou la reflexion sur le contenu, sur la communication quel que soit le vecteur choisi -affiche, site Web etc.- et les compétences techniques (inf générales + logiciel spécifiques PAO ou editeur Web ou préao etc) sont à l’oeuvre en même temps !!!).

Je reviens sur Terre, c’était une belle utopie... je n’ai pas les compétences techniques ni le temps necessaires, et en plus il n’existe peut-être même pas des photos aériennes obliques ou des cartes de base libres de droits fournies par mon employeur... J’ajoute pour terminer, que l’exercice rêvé existe peut-être sur un cd-rom signalé... mais que je ne possède pas.

J’ai réalisé une commande cette année... partie (verif.du bon de commande faite auprès de la gestionnaire) depuis au moins 3 mois (après un 1er retard de 2 mois du à un collègue qui a oublié de transmettre les coordonnées du produit -mais cela arrive à tout le monde)... j’attends toujours, mais les délais de livraison sont de plus en plus longs chez nous et il est hors de question d’acheter puis de se faire rembourser.

Je n’ai plus qu’à trouver un projet plus réaliste...

Message d’Mauriange Eric


B. Bilan sur l’usage des SIG et plus généralement des TICE en Géographie.

Quelques messages font le point sur ce qu’on pourrait faire avec les élèves en classe, en salle informatique, ou même en travail personnel.

" Une recherche sur le moteur : http://www.ac-toulouse.fr/histgeo/serveur1.htm donne déjà bien des réponses. Dans beaucoup d’académies, des équipes ont travaillé et publié sur des outils et des démarches De mon point de vue, pour aller vite, les familles de démarches suivantes peuvent être distinguées :
-  Le professeur montre une carte ou un ensemble de cartes ( videoprojecteur ou TV)
-  Le professeur construit devant les élèves et décrit sa démarche et ses choix
-  Un élève devant la classe construit et justifie ses choix Note : les cartes construites sont exactes mais sont des représentations car suivant le nombre de classes, les choix de seuils, les types de discrétisation, les cartes sont différentes - évidemment-
-  En salle informatique, les élèves construisent des cartes sur un même sujet et décrivent l’espace en discutant, critiquant leurs choix respectifs
-  En classe ou salle info, les élèves transcrivent la ou les cartes en croquis ( un sujet assez facile à monter : les espaces de l’agriculture française où il apparait que la consommation de lait frais à Marseille exige des transports onéreux depuis la Bretagne ou la Normandie - :))
-  Dans une banque de données, en salle info, les élèves doivent choisir un indicateur pour représenter l’inégale répartition Un exemple : Dans les 42 états de l’Europe, choisir des indicateurs de l’inégal développement , les cartographier et dessiner sur un fond de cartes les 3 ou 4 Europes Il va de soi que le temps exigé varie avec ces exercices, que de mon point de vue, ils concernent davantage des élèves de lycée, qu’ils permettent la collaboration des collègues de mathématiques ou de S.E.S. J’appuie complètement l’idée que ces exercices intéressent les élèves pour faire de la "bonne géographie"

Note : Il m’est arrivé de proposer à des élèves férus d’informatique - hors-classe- de mettre en oeuvre toute la chaine des taches pour passer de l’espace et des données à la carte. PS Sur le site nantais un dossier réinvestissable sur tout logiciel de traitement de données stat. à http://www.ac-nantes.fr/peda/disc/histgeo/outice/microgeo/microgeo.htm. Mais je répète, ce qui est proposé ailleurs est tout aussi riche.

Message de B. Albert, lycée du Pays de Retz PORNIC


C’est un fait qu’il y a de nombreux freins à la diffusion des SIG dans l’enseignement de la géographie. Notre équipe de recherche INRP sur "les SIG et l’innovation en géographie" est sur le point de terminer la réflexion et l’expérimentation en classe. J’ai mis en ligne un rapport d’étapes qui tente de dresser un bilan provisoire des SIG et de l’intégration des TICE dans la géographie scolaire :

http://sgenevois.free.fr/rapportsig.htm

Message de S. Genevois.


" Comme Caroline Tambareau, Jacques Muniga et sans doute bien d’autres, je suis en effet persuadé du bien-fondé de l’utilisation de ces logiciels en classe. Une réunion récente (initiée par l’IPR) nous a rappelé que nos horaires d’HG descendaient au plancher l’an prochain avec la mise en place des IDD en quatrième. La cartographie va sans doute tenir une place plus importante dans nos cours et il faut avouer qu’il est parfois bien difficile d’obtenir une carte "propre" de la part de certains élèves. Reste la question de la disponibilité de la salle multimédia : le format est standard ( 16 postes) plus quelques postes dans une salle annexe et nous sommes un peu plus de 70 profs pour à peu près un millier d’élèves. Il faut savoir jongler...

Message de Gérard Corniquet, Collège Millevoye 80100 Abbeville


Depuis quelques jours, les messages sur la cartographie se multiplient. C’est un signe de bonne santé pour la géographie parce qu’une géographie sans cartographie c’est .....

Bien, je voulais rectifier une affirmation qui présentait le logiciel OCAD comme un produit onéreux. En fait, sa version démo parfaitement utilisable est totalement gratuite en téléchargement.Par ailleurs, une nouvelle version OCAD 8 vient de sortir et elle est parfaite pour un travail avec les éléves.

Son utilisation est par ailleurs fort simple et permet à l’élève de produire des croquis ou des cartes. L’inconvénient peut-être c’est qu’il n’est pas automatisé comme d’autres logiciels. L’élève construit sa carte ou son croquis comme il le ferait sur son cahier. Mais c’est bien là que nous devons amener l’élève : à produire son croquis. Je reste évidemment favorable à tous ces logiciels qui permettent de créer une carte thématique. Mais comme l’on souligné de nombreux intervenants sur ces lignes, il reste que le temps nous manque. Alors j’ai, quant à moi opté pour l’utile. Vous pouvez me rendre visite sur mon site (entièrement renouvelé) à et vous faire une idée plus précise de ma technique. Bien entendu, toute critique constructive est la bienvenue. Adresse du site : http://perso.wanadoo.fr/croquis.geo.sdlv/

Message de Jacques Muniga.


Un excellent souvenir : la pratique de Joseph Douillard, qui, avec Logicarte, savait exploiter les "erreurs" des élèves, là nous proposions trop vite des solutions. Récemment, la carto statistique n’a servi à actualiser les chiffres du chômage, et leur évolution depuis une dizaine d’années. Mais je retire de cet usage surtout un regard critique sur les cartes livrées dans nos manuels (cf les classiques sur les Noirs aux EU, ou sur la population en Libye). Au cas où une étude de documents intégrerait des cartes statistiques... Beaucoup d’applications SIG vues au salon Géo-événement, une démo convaincante faite par Sylvain pour les clionautes. Des applications en ligne, par ex à Dijon, Mais peu de collègues ont fait le saut autour de moi.

Message de Daniel Letouzey.


Conclusion

Ces échanges nous ont permis de refaire le point sur la cartographie assistée par ordinateur. Malgré les aspirations à une plus grande utilisation des logiciels et l’accord majoritairement partagé sur son intérêt pédagogique, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer et diffuser les pratiques réussies. La formation initiale et continue, l’équipement des établissements et les modalités de travail avec les élèves (emplois du temps et horaires, conception de démarches, conditions de travail, productions, évaluation, diffusion) constituent les bases d’un usage pertinent et plus large des logiciels de carto. La principale réserve pédagogique réside aux différences entre le croquis du BAC et la carte "électronique". Certains messages ont bien montré comment la cartographie informatisée peut s’inscrire dans une progression et surtout quelles réponses l’usage des logiciels apporte-t-il dans notre souci commun : faire faire de la géographie à nos élèves.

Emmanuel NOUSSIS

 

Synthèse assurée par Emmanuel Noussis (mise en ligne par JP Meyniac)

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