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Pour en savoir plus se reporter à l’article écrit récemment par C. Partoune sur « la dynamique du concept de paysage » à http://www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/articles/paysage/paysage_concept.html II-3 Quelles finalités pédagogiques ? Conformément à la Convention européenne du paysage et contrairement à la conception du 19è siècle où le territoire était vu par un observateur, la définition d’aujourd’hui envisage le territoire comme perçu par les populations : l’inventaire des paysages se fait en impliquant les habitants au travers des associations qui définissent des Zones d’intérêt paysager, le pouvoir n’étant plus donné uniquement aux spécialistes. Ils permettent éventuellement d’étudier des espaces gérés dans une perspective de développement durable, comme nous montre l’exemple de la Fagne. Selon C. Partoune, l’éducation au paysage se rattache à l’éducation à l’aménagement du territoire, à l’éducation à l’environnement et à l’éducation au développement durable. Le paysage peut donc être un objet d’étude mais aussi un moyen d’étude :
L’éducation par le paysage et l’éducation pour le paysage sont donc au service
II-4 Quelle méthodologie pour apprendre à construire un hyperpaysage ? Afin d’apprivoiser la démarche en la rendant plus concrète, le panoramique peut d’abord être réalisé sur un support cartonné avec des photos collées en couronne, des fils de laine en couleur rejoignant des petits cartons portant une image et un texte (la couleur est significative de différents types de liens : dénomination, cause à effet, approfondissement, etc.). uac3
Christine Partoune nous a avertis du "piège de l’information" dans lequel sont tombés des étudiants instituteurs car l’approche systémique n’est pas dans notre culture : le risque est de vouloir accumuler des informations plutôt que de réfléchir aux interactions des habitants avec leur paysage. Elle a du coup proposé des questions sur les acteurs du paysage qui n’ appelaient pas de réponse linéaire (comme "qui rencontre le plus de contraintes du fait d’être sur la Grand Place aménagée ainsi ?" ou "qui aurait le plus à perdre s’il devait quitter la Grand Place ?"). L’objectif, même avec de jeunes élèves est de montrer qu’il n’y a pas une seule vérité, qu’il y a plusieurs points de vue, et donc toujours de l’incertitude. II- 5 Des approches constructivistes diversifiées Comme Christine Partoune et son équipe sont des tenants du "socio-constructivisme", ils ont réfléchi à la façon d’adapter les "intelligences multiples" de l’Américain Howard Gardner ((« Les intelligences multiples. Pour changer l ’école, la prise en compte des différentes formes d ’intelligence », Paris, Retz, 1996 ; voir aussi http://mieux.apprendre.free.fr/intel_multiples.html) à ce travail sur les paysages. Celui-ci distingue 8 formes d’intelligence et Ch. Partoune expose des moyens, par le paysage, de faire travailler ces 8 formes. - L’intelligence intrapersonnelle est la capacité à avoir une bonne connaissance de soi-même. Elle est peu développée dans le système scolaire français. L’intelligence visuelle-spatiale est la capacité à percevoir le monde visible avec précision dans ses trois dimensions. Le regard à 360° que permet le panoramique peut donner l’habitude de réfléchir de façon élargie. L’intelligence corporelle-kinesthésique : on rencontre cet appétit-là en menant les élèves sur le terrain. Une activité proposée est de reconstituer un paysage-type dans une boite transparente avec des éléments prélevés dans le paysage. L’intelligence logico-mathématique intervient dans la lecture des cartes géologiques. Afin de mieux les comprendre, on propose aux élèves l’activité suivante : ils disposent de matières comme la craie, le sable, les cailloux, l’argile. Les yeux bandés, ils doivent reconstituer l’histoire géologique du paysage telle qu’on la leur raconte. Puis on coupe pour reconstituer l’ érosion et on obtient l’équivalent des bandes de couleur des cartes géologiques. L’intelligence interpersonnelle entre en jeu lorsqu’on propose aux élèves d’ échanger leurs émotions sur le paysage, lorsqu’ils rencontrent les acteurs du paysage, lorsqu’ils négocient un projet d’aménagement. Il est intéressant de multiplier les entrées dans le paysage afin de susciter intérêt et échange. L’intelligence verbale-linguistique est mise en ouvre lorsqu’on demande aux élèves de décrire, d’enquêter ; par exemple de rédiger un dialogue entre différents éléments du paysage (un dialogue amoureux, de petits potins, de conflit de génération, politique.). L’intelligence naturaliste-écologique correspond à l’approche classique du paysage. Elle est appelée lorsqu’on ordonne le monde en en faisant l’ inventaire, lorsqu’on structure l’environnement par des nomenclatures, des repères. Avec les élèves, il peut s’agir de trier des photos. L’intelligence musico-rythmique est peu mise en ouvre (il existe un seul jeu édité par un CAUE sur la lecture sonore du paysage). Il est difficile d’ utiliser les vrais sons du paysage photographié car le matériel, onéreux, est en outre d’une manipulation difficile. C’est envisageable en s’associant à un prof de musique bien équipé. La notion d’émotion traverse tous les styles d’apprentissages, même chez le mathématicien. Dans l’ancienne approche influencée par la vision de Descartes, on oppose cognition et émotions, ces dernières étant considérées comme malfaisantes et mises de côté par l’école. Pour les chercheurs actuels, émotions et cognition sont indissociables, les informations étant "engrammées" par les émotions. Christine Partoune remarque que le terme d’ émotion en français a une connotation plus "visible", plus démonstrative qu’ en anglais. Christine Partoune met l’accent sur l’importance des représentations, dans une approche "phénoménologique". S’il y a des représentations, c’est qu’ elles existent, même si elles semblent "fausses" : enrichissons-les au lieu de vouloir les remplacer dans la lignée de Astolfi. Ainsi par exemple François Terrasson explique dans "La peur de la nature" que si on pollue l’ environnement c’est car on en a peur. Dans le travail de Caroline Jouneau-Sion sur Raismes, un élève a parlé d’ours vivant dans la forêt de Raismes. Au lieu de le rabaisser en lui disant que les ours n’existent pas, il était important de comprendre quelle peur représentaient ces ours. Elle conclut enfin par "plaidoyer" pour une "approche globale du paysage", pour "des approches diversifiées et de multiples scénarios", pour mener "des projets à géométrie variable" ! II-6 Quelles stratégies ? Ch. Partoune expose plusieurs pistes qu’elle a mené avec des élèves...
Elle expose ensuite un modèle pédagogique reposant sur 4 étapes :
Elle propose enfin des capacités et compétences à mettre en œuvre :
Elle clôt son exposé par une grille de lecture de l’hyperpaysage :
Au niveau de la forme :
Pour en savoir plus, les pages Web de la rechercheHyperpaysage, la recherche pédagogique Hyperpaysage, la réalisation pédagogique Hyperpaysage, la fagne de Malchamps Hyperpaysage, comment en construire Hyperpaysage, mode d’emploi technique : (1.3 Mo) pour Mac et (1.7 Mo) pour PC Revenir au sommaire "hyperpaysages
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