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Lezy E., Nonjon A.
Cartes en main
Editions Ellipses, 1999, 192p.

samedi 15 mars 2003, par Gilles Fumey

Par Gilles Fumey

Daniel Letouzey a déjà fait mention de cet ouvrage sur notre liste.

Je propose une présentation un peu plus détaillée de cet atlas qui ne peut pas laisser indifférent les lecteurs qui l’ouvriront. En effet, l’ouvrage rompt d’emblée avec bon nombre de livres de ce genre : présentation superbe (en format italien), cartes entièrement en couleurs, maquette d’une très grande qualité, le tout pour un prix modique (environ 120 F).

Mais l’essentiel est encore ailleurs : le contenu et le commentaire de cartes qui traitent l’enveloppe géographique mondiale (6 cartes), les pays en développement (4 cartes), les Etats-Unis (8 cartes), le Japon (4 cartes), l’espace européen (4 cartes) et la France (10 cartes. Chaque carte est introduite par une synthèse des thèmes éclairant les choix cartographiques des auteurs. L’ensemble de l’atlas est introduit par les "règles du jeu", 32 pages roboratives dues a Emmanuel Lezy. Nul doute que dans les mains des élèves du second cycle et des étudiants, ce livre dérange et surprenne. D’abord parce que les "principes d’un langage graphique" sont détaillés avec beaucoup de convictions, notamment esthétiques (ce qui est rarement aborde dans les manuels comparables) et de nombreuses métaphores et références (Kandinsky, par exemple).

Ensuite, parce que ces principes sont rigoureusement appliques dans l’ensemble de l’atlas. Les légendes sont organisées par trois types de signes graphiques charges de valeurs précises : points, lignes, surfaces. Ces trois familles de signes s’emboîtent selon une progression géométrique. Dans la première partie d’une légende, les points marquent les éléments d’identification (localisation, taille, dynamisme, fonctions). Dans une deuxième étape, les lignes marquent les explications par la situation des points sur des axes essentiels : pour les données naturelles, les lignes de relief, les isohyetes et isothermes, les fleuves et rivières ; pour les données historiques, les mouvements de colonisation et de mise en valeur ; pour les données économiques, les transports, les flux d’échanges matériels, de main d’oeuvre, etc. Enfin, dans une troisième étape, la typologie permet de croiser les paramètres utilises précédemment et créer ainsi des "régions" identifiées par des surfaces.

De fait, cette méthode quasi infaillible pour nos étudiants est appliquée avec succès dans la très abondantes deuxième partie de l’atlas. Et lorsqu’on est bien familiarise avec ces canons de l’art cartographique, on peut les croiser plus finement dans les légendes et créer ainsi des documents assez parlants. L’avantage de cette méthode est qu’elle est simple, qu’elle aide a poser les premières briques d’une carte qui est toujours une construction hasardeuse. On aura été, en revanche, plus surpris par les métaphores utilisées par les auteurs, qui rendent la lecture du livre très agréable et surprenante, mais qui vaudraient sans doute, comme le suggère le titre de cette collection, une "mise en examen" du jury. Toutes les cartes comptent des points d’insuffisance, des interprétations qu’on pourrait discuter a l’infini. Toutes les cartes sont contestables (n’a-t-on pas, par exemple, une carte du tourisme en France qui est muette), mais n’est-ce pas bien ainsi de montrer que faire une carte, c’est faire des choix ? Les examinateurs que nous sommes tous un jour ou l’autre avec nos étudiants devraient simplement s’en rappeler... Il reste que, pour les générations qui devront faire l’apprentissage de la carte au bac ou aux concours, que cet outil est original, qu’il agace, dérange, questionne. A bien y regarder, n’est-ce pas la un grand avantage pour cet exercice trop souvent devenu un jeu de mémoire a partir de prets-a-penser bâclés ?

Septembre 2000.

 

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