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2e tour

 L'actu de la campagne
  Publié le 25/04 à 22:33

Bayrou: aucune consigne de vote pour le 2e tour

François Bayrou a annoncé mercredi qu'il ne donnait aucune consigne de vote pour le second tour
- François Bayrou, président de l'UDF, lors de sa conférence de presse mercredi après-midi, à l'hôtel Westine à Paris. - AFP -
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François Bayrou, président de l'UDF, lors de sa conférence de presse mercredi après-midi, à l'hôtel Westine à Paris. - AFP
Mercredi soir sur France 2, il a précisé qu'il pourrait en revanche préciser pour qui il votera personnellement le 6 mai. "C'est fonction de l'évolution de cette campagne électorale", a-t-il dit.

Lors de sa conférence de presse, François Bayrou a annoncé la disparition de l'UDF remplacé par un nouveau parti centriste baptisé "Parti démocrate".

Il a indiqué qu'il acceptait de débattre avec Ségolène Royal avant le 2e tour ajoutant qu'il était prêt à en faire autant avec Nicolas Sarkozy si ce dernier le propose, a-t-il déclaré. 

"J'estime que les Français qui ont voté pour moi sont en conscience des citoyens libres de leur choix", a ajouté le candidat centriste qui a totalisé 18,57% des voix au premier tour.

François Bayrou a été sollicité par l'UMP Nicolas Sarkozy et la socialiste Ségolène Royal pour passer un accord afin de permettre à l'un des finalistes de récupérer les près de sept millions de voix qui se sont portées sur son nom.

Prié de dire pour qui il voterait à titre personnel, François Bayrou a répondu : "A l'heure qu'il est je ne sais pas ce que je ferai. Je commence à savoir ce que je ne ferai pas".

"D'ores et déjà, pour changer définitivement la politique française, j'annonce la création d'un nouveau parti politique, le Parti démocrate", a dit François Bayrou.

Ce nouveau parti, a-t-il dit, "présentera des candidats à toutes les élections à venir, et d'abord aux élections législatives, pour représenter les Français qui veulent une politique nouvelle, indépendante, libre dans son expression et décidée à défendre les citoyens sans se laisser intimider par les menaces ou les tentations diverses liées au pouvoir".

Evoquant son choix personnel du 6 mai, il a souligné que les Français étaient pris, avec Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, entre deux risques. "Je n'accepte aucun de ces deux risques. Beaucoup de choses peuvent intervenir dans les 12 jours qui restent, et notamment le débat que j'aurai avec Ségolène Royal (.. ) et que je serai prêt à avoir avec Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté.

François Bayrou invité du JT de 20h de France 2 le 25 avril 2007 (c) France 2Sur France 2 mercredi soir, François Bayrou s'est à nouveau dit "en désaccord" avec Nicolas Sarkozy sur la manière dont le candidat de l'UMP "envisage le pouvoir, très verrouillé, très dur, très inquiétant, menaçant".

Ses divergences avec la socialiste Ségolène Royal portent sur son programme économique, "avec la manière qu'elle a de faire croire aux Français que l'Etat va tout faire à leur place".

François Bayrou a reconnu que le débat entre lui et Nicolas Sarkozy était "plus viril, c'est normal", qu'avec Ségolène Royal.

Les principaux points de sa conférence de presse

Prêt au débat avec Royal
"J'attends que nous puissions dire clairement où sont nos points de rencontre, où sont nos points de désaccords", a affirmé mercredi le président de  l'UDF, lors d'une conférence de presse à Paris. "Je pense très important -en tout cas si elle l'accepte, c'est elle qui a  proposé cette formule- que nous puissions discuter ensemble, au vu et au su de  tous les Français" des "points d'opposition et points de rencontre dans la  manière dont elle envisage sa candidature", a ajouté M. Bayrou.

En "grave contradiction" avec Royal sur des points
Le président de l'UDF a dénoncé, lors d'une conférence de presse, la manière dont l'Etat est  "envisagé" par la candidate PS, avec un "Etat faisant tout", ce qui le conduit  "jusqu'à l'impotence complète", l'"alourdissement absolu". Selon le candidat centriste arrivé 3ème au premier tour de la  présidentielle, "cette manière est un drame pour la France", elle "infantilise  les citoyens" et sur "ces points, je suis en grave contraction avec ce que  Ségolène Royal a proposé".

"Absolument impossible" d'accepter un poste ministériel
François Bayrou a jugé "absolument  impossible, dans la situation actuelle", d'accepter un poste ministériel dans le  gouvernement qui sortira des urnes le 6 mai, que ce soit un gouvernement  socialiste ou un gouvernement UMP. Le président de l'UDF a ainsi répondu, en anglais, à la question posée par une journaliste anglophone.

Des "ressemblances entre Berlusconi et Nicolas Sarkozy"
"Je pense qu'il y a des ressemblances entre Berlusconi et Nicolas Sarkozy", a affirmé M. Bayrou. "Par sa proximité avec les milieux d'affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l'intimidation et de la menace, (il) va concentrer les pouvoirs  comme jamais ils ne l'ont été".

Silvio Berlusconi, homme d'affaires et homme politique italien, de droite, a été président du Conseil à deux reprises, en 1994-1995 puis de 2001 à 2006.

Critique "la manière de gouverner" de Sarkozy dans le 92
M. Bayrou a dénoncé les "débauchages individuels" de parlementaires centristes auquel s'est livré l'UMP  à la faveur de la campagne présidentielle, ainsi que l'intention prêtée à M.  Sarkozy de favoriser l'émergence d'une UDF bis qui lui serait dévouée.

"Cette manière de multiplier, par pression, des débauchages individuels, et  de prétendre fabriquer de faux partis pour être dans sa majorité, ça ressemble  assez à ce que j'ai appelé la manière de gouverner des Hauts-de-Seine, qui n'est  pas, pour moi, l'exemple de la démocratie", a-t-il dit.

Les grands principes du futur parti démocrate :
- " (Le parti) saisira toutes les occasions d'imposer la séparation des pouvoirs, un vrai Parlement, élu selon la justice, la réforme et l'impartialité de l'Etat, la création d'une démocratie sociale pour le XXIe siècle".

- "Il proposera de réformer le tissu social de notre pays à tous ceux qui n'ont pas de voix pour les défendre. Il imposera l'égalité de traitement de tous les citoyens devant la loi. Il combattra la société de castes et défendra la mobilité sociale".

- "Il proposera de réconcilier les Français avec l'Europe et l'Europe avec la France", a souligné François Bayrou.

Réactions

- Gilles de Robien (UDF), qui a rallié Nicolas Sarkozy avant le premier tour, a affirmé mercredi ne pas être "au courant" d'un projet de nouveau parti centriste à côté de l'UMP.

"Je suis extrêmement déçu qu'un homme politique, qui est normalement un responsable politique, (...) puisse ne pas être responsable jusqu'au bout (..).  Il ne sait pas pour qui il va voter...", a déclaré le seul ministre UDF du  gouvernement.

"Cette politique du ni-ni ne peut pas être appréciée des Français", a-t-il  ajouté.

- François Hollande (PS): "Je prends acte que François Bayrou n'a pas donné et ne donnera pas de consigne de vote. Les électeurs sont libres et le fait que François Bayrou ait décidé de ne pas décider n'est pas une surprise", a estimé M. Hollande.

Le premier secrétaire du PS a par ailleurs noté que le président de l'UDF avait eu, durant sa conférence de presse, "des mots particulièrement sévères à l'égard de Nicolas  Sarkozy", qu'il a "même pu comparer à (Silvio) Berlusconi", l'ancien chef du gouvernement italien.

"On s'est dit qu'avec une telle charge, on aurait pu imaginer que ce soit un  appel à voter contre Nicolas Sarkozy", a renchérit M. Ayrault.

- André Santini,
le député-maire UDF des Hauts-de-Seine rallié à Nicolas Sarkozy avant le premier tour, a estimé que le Parti démocrate dont François Bayrou a annoncé la création n'a "aucun intérêt". "On est en train de tuer l'UDF. Mais nous n'allons pas tous nous y résigner", a-t-il dit.

- Daniel Cohn Bendit a estimé que les propos de François Bayrou allaient "dans la bonne direction". Pour le coprésident du groupe des Verts au parlement européen, "il faut essayer en discutant" à partir "de programmes différents, trouver ensemble un progamme de gouvernement."

Il ne s'agit pas pour Ségolène Royal de "changer de programme" mais "de faire évoluer ces programmes, pour avoir un programme de gouvernement ensemble."

-Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a dénoncé mercredi le "chantage" exercé selon elle par François Bayrou sur Ségolène Royal  pour l'amener à "infléchir son programme vers celui de la droite".

"De telles manoeuvres ne favorisent pas le large rassemblement nécessaire pour le second tour", a affirmé Mme Buffet ajoutant que "les communistes, pour ce qui les concerne, vont redoubler d'efforts pour battre Nicolas Sarkozy".

- Pierre Moscovici, député européen PS, estime dans La Croix de jeudi que François Bayrou a "été clair dans le subliminal" et qu'il "donne de la sorte un signal clair à ses électeurs et à la France. "On ne sait pas encore si François Bayrou votera pour Ségolène Royal, mais on sait déjà qu'il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy", ajoute-t-il.

- Julien Dray, l'un des conseillers de Ségolène Royal: "Je constate simplement que les termes employés (...) ne sont pas les mêmes et que les caractériques qui sont avancées pour l'un et les reproches qui sont faits à l'autre (NDLR M.Sarkozy et Mme Royal) ne sont pas du tout équivalents", a-t-il dit.

Sommaire


Les principaux points de sa conférence de presse


Réactions
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