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jeudi 30 novembre 2006 .
 

EN VUE D’UNE ACTION NATIONALE À MENER CONTRE LA DERNIÈRE VERSION DU DÉCRET RELATIF À L’USAGE DU TITRE DE PSYCHOTHÉRAPEUTE

Ayant pris connaissance de la version diffusée en octobre 2006 du projet de décret relatif à l’usage du titre de psychothérapeute, après comparaison avec la version présentée par le Ministre de la Santé le 7 avril dernier, le Président de l’Association Psychanalytique Aquitania (A.P.A.), association de praticiens de la psychanalyse résidant en Aquitaine, a réuni son Bureau le 20 novembre 2006 pour apprécier la situation actuelle. La constitution d’une Commission Régionale, incluant des responsables locaux d’associations proches de psychiatres, de psychologues et de psychanalystes, a été décidée. Celle-ci s’est réunie le 25 novembre 2006.

Étaient présents : Jean-Pierre Klotz, Philippe La Sagna, Danièle Lacadée-Labro (Bureau de l’APA), Françoise Richeboeuf, Daniel Roy, Christiane Siret (membres du Conseil de l’APA), Dominique Jammet, Catherine Lacaze-Paule (InterCoPsychos, Association des Psychologues Freudiens), Philippe Rouchon, Maryse Roy (SARP)

Les présents ont exprimé un désaccord profond avec la dernière version présentée du projet de décret. Ils considèrent qu’elle est gravement en régression par rapport à celle d’avril, renouant avec des errements de la version antérieure de janvier 2006. La disparition de la clause dite du « grand-père », la rigidité d’un cursus universitaire avec un nombre d’heures accru, portant non seulement sur la psychopathologie, mais aussi sur les psychothérapies elles-mêmes, alors qu’il est clair pour nous que l’Université est inadéquate à cette dernière tâche, ont fait l’unanimité dans le rejet.

Les psychanalystes ont fait part de leurs inquiétudes devant les apparents avantages du non contrôle des annuaires de leurs associations. Celui-ci masque un risque majeur d’ouverture à de multiples créations associatives de convenance pour des psychothérapeutes, s’engouffrant dans la brèche de ce pseudo laxisme. De rudes retours de bâton s’en suivraient pour la psychanalyse.

Les psychologues récusent l’évolution prévisible que le projet de décret réinstaure vers la création d’un nouveau diplôme et d’un nouveau métier, du fait des deux fois 500 heures, dévalorisant de fait le titre de psychologue.

Les psychiatres s’inquiètent, en liaison avec cette évolution, de la « protocolisation » galopante et des mises en place accélérées des « bonnes pratiques » sur le modèle des autres spécialités médicales, niant la dimension subjective de leurs malades au profit de toujours plus de contrôle et de standardisation.

La Commission Régionale d’Aquitaine est prête à soutenir toute action nationale coordonnée avec les commissions équivalentes d’autres régions. Elle va s’efforcer d’élargir sa base en contactant d’autres praticiens et groupements locaux susceptibles de soutenir son action. Elle propose également d’alerter les élus locaux et nationaux à propos de ces dérives réitérées.

Rédigé à Bordeaux le 26 novembre 2006 au nom de la Commission Régionale d’Aquitaine par Jean-Pierre Klotz, Président de l’APA