homosexualité : la face cachée de la propagation du sida

Par Issa Niang (Source: Walf  Fadjri.)

SÉNÉGAL - Janvier 20, 2007: C'est fou. Les men have sex with men (Msm) appelés dans le language courant homosexuels ne fleurtent pas seulement entre eux. Ils ont une bisexualité très intense qui se situe à 95 %, selon les chiffres de la Division Ist Sida. Autrement, leur statut d'homosexuel ne les empêche nullement d'entretenir des rapports sexuels avec des femmes. Qu'elles soient leurs épouses ou copines. Ce qui fait que dans le cadre de la lutte contre la propagation de l'épidémie du Sida, cette cible Msm est à surveiller comme du lait sur le feu.

Avec les travailleuses du sexe, ils constituent le groupe à risque dans la transmission du Vih/Sida, avec un taux de prévalence dans l'ordre de 21 %, malgré la faible prévalence notée au niveau national (7 %). Les homosexuels appelés communément men have sex with men (Msm) constituent un réel danger pour la population non infectée. Car chez eux, le risque d'infection est très important. Leur particularité, c'est d'avoir une vie sexuelle très active avec 95 % de bisexualité. Autrement, leur statut d'homosexuel ne les empêche nullement d'entretenir des rapports sexuels avec des femmes. Ce qui fait que les Msm représentent une bombe dans la propagation du virus du sida. Et au niveau de la Division Ist-Sida, certains responsables tirent la sonnette.

‘Les Msm constituent un groupe à surveiller comme du lait sur le feu. Tous les homosexuels régulièrement consultés ou à qui les Arv sont administrés entretiennent régulièrement des relations sexuellement avec les femmes’, confie une source rencontrée à la Division Ist-Sida. Selon elle, il y a lieu d'accentuer les actions de prévention et de sensibilisation à l'endroit de cette cible qui échange fréquemment de partenaires.

Au niveau de la Division Ist Sida, on y prend en charge les travailleuses du sexe et les homosexuels. Ces derniers viennent prendre régulièrement leurs Arv, s'ils sont porteurs de virus, faire leur bilan d'inclusion ou bien se faire soigner par rapport aux maladies sexuellement transmissibles.

Notre source se base sur des réalités sociologiques pour expliquer le danger que constituent actuellement les homosexuels au sein de notre pays. ‘La société n'est pas prête à accepter ce groupe d'individus appelés msm. Et du fait de la stigmatisation, les homosexuels ont peur de s'afficher. C'est pourquoi leur identification pose problème alors qu'ils sont souvent des personnes vivant avec le virus du Sida’ explique-t-elle.

Plus grave, poursuit notre source, le phénomène de l'homosexualité prend de plus en plus de l'ampleur. Aujourd'hui, la tendance est de plus en plus jeune, mais on en trouve toutes les couches et catégories sociales. Qu'ils soient marchands ambulants ou hauts fonctionnaires de l'Etat, marabouts, dignitaires, étudiants, élèves, artistes, etc. Ils sont nombreux en tout cas et souvent certains n'ont rien de féminin, relève notre source qui ne voudrait pas trop avancer sur cette question de peur de briser la confidentialité.

‘Souvent l'environnement sociologique exige aux parents de marier leur fils homosexuel afin de lever tout soupçon sur ce dernier. Celui-ci, qui ne trouve pas d'ailleurs les arguments pour refuser l'offre de sa famille, est condamné. S'il est séro-ignorant, ou conscient de son état de personne vivant avec le virus du Sida, il n'en demeure pas moins qu'il constitue un réel danger pour son épouse et ses futurs enfants’, regrette notre source.
Le plus inquiétant, signale l'agent de la Division Ist Sida, c'est le nombre important d'homosexuels qui sont dans la nature. ‘ Pour rien au monde, il y en a qui viendront se faire consulter, si jamais ils étaient atteints d'infections liées aux maladies sexuellement transmissibles (mst) ou du Sida. Ce qui fait que c'est un groupe particulièrement dangereux pour le reste de la population’.

Au niveau de la Division Ist-Sida, les homosexuels atteints du vih sont sensibilisés tant bien que mal au port du préservatif et à l'adoption d'une sexualité responsable. ‘D'abord c'est leur propre bien, leur propre santé car ils peuvent avoir le vih de type 1 et se retrouver réinfecter avec le vih de type 2. Les Msm ne doivent pas se livrer à n'importer quoi. Ils doivent avoir des comportements sexuels responsables pour ne pas attenter à la santé de leurs partenaires qui, souvent, ne sont que des innocents.’

Notre source ne cache pas son penchant à l'idée de présenter un certificat de dépistage avant le mariage. ‘Maintenant, personne ne sait qui est qui ?’, s'interroge-t-elle, ajoutant que la santé est bien précieuse ‘qu'il ne faudrait pas gâter même si c'est pour le mariage’.