Depression and Anxiety
Many young people experience an extreme form of shyness called social phobia. They have persistent fears of social and work situations, which interfere with their ability to function socially and at work.
 
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Malgré la constitution, les homos sud africains toujours en insécurité

Last Updated: October 26, 2007

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Par Matshidiso Mofokeng et Lesego Masike

Afrique du Sud – 24 Octobre 2007 : Il y a trois semaine, Waldo Bester, 35 ans, a été retrouvé poignardé à Vredenburg, une localité au nord de Cape Town en Afrique du Sud.
Bien que les détails sur les circonstances de l’attaque sur cet homosexuel ne soient pas encore élucidées, une chose est claire, c’est qu’il a été brutalement assassiné dans ce qui apparaît comme un crime de haine, selon l’ONG ‘Triangle Project’, une organisation de défense des droits des homosexuels dans la province occidentale d’Afrique du Sud, basée à Cape Town.

Pendant le même période, un homo – Derick Duma – a été attaqué par un groupe d’environ 17 hommes dans un bar de Germiston, une localité à l’Est de Johannesburg. Il était dans le bar quand sa compagne avec qui il dansait a été abordée par un homme lui demandant pourquoi elle sortait avec un homo. Ce monsieur a ajouté qu’il détestait Duma parce qu’il  était gay.
Quand Duma voulait s’enquérir du problème,  ce monsieur a commencé à l’agresser puis a fait appel à du renfort d’un groupe de gens qui a battu Duma à l’aide des chaises et autres projectiles. En le battant, ces gens ont clairement indiqué qu’ils le faisaient parce qu’il était gay.

Duma a été admis dans une formation hospitalière le même soir. Il en est sorti quatre heures plus tard. Même s’il a porté plainte contre ses agresseurs, dont cinq ont été mis aux arrêts, Duma indique qu’il ne se sent pas en sécurité dans sa propre maison.

Ces cas illustrent bien la peur et la vulnérabilité devant les crimes de haine auxquels font face les membres de la communauté LGBTI en Afrique du Sud aujourd’hui, une année après la légalisation du mariage homosexuel.

Plus récemment, une étude a été commandée par un réseau de 15 organisations homosexuelles, Joint Working Group (JWG) et conduite par des ONG locales sous le titre « Levels and Trends of Hate Victimisation of Lesbian, Gay, Bisexual and Transgendered (LGBT) persons in Gauteng, KwaZulu Natal and Western Cape » (Niveaux et tendances de victimisation haineuse contre les membres de la communauté LGBT dans les provinces de Gauteng, KwaZulu Natal et Western Cape).

Selon cette étude, sur un total de 145 lesbiennes noires interviewées au Gauteng entre 2002 et 2004, 36% ont fait l’expérience d’abus verbaux et sur 141 homosexuels noirs, 40% ont aussi été victimes de même abus verbaux.

Environ 15% de lesbiennes noires ont fait l’expérience d’abus physiques de même que 15% d’homos. Quant aux victimes d’abus sexuels et viol, l’étude a répertorié 10% de lesbiennes noires contre 9% d’homosexuels.

Si la constitution sud africaine, appuyée par l’Acte de l’Union Civile, garantit la dignité humaine, l’égalité et la justice sociale, les crimes de haine ainsi que la victimisation des membres de la communauté LGBTI dans le pays ne décroît pas pour autant, avec un accent particulier dans les townships.

Les assassinats de  Sizakele Sigasa et  Salome Masooa, largement reportés dans les medias illustrent encore ce que sont les crimes de haine en Afrique du Sud. Toutes les deux victimes ont été tuées par balles à Soweto [un township au sud de Johannesburg].

Dans un autre incident, le corps nu de Thokozane Qwabe, 23 ans, a été découvert dans un champ près de la localité de Ezakheni, au KwaZulu Natal.

L’an dernier au mois de Février, une lesbienne de 19 ans, Zoliswa Nkonyana, a été  lapidée et poignardée dans la ville du Cap.

Ces crimes de haine contre la communauté LGBTI ont envoyé une onde de peur dans la communauté homo. « Je pense que nous perdons notre temps et notre énergie en menant cette lutte [contre l’homophobie]. Je ne me sens pas en sécurité étant donné que je ne sais pas qui est homophobe autour de moi et je me pose constamment la question de savoir qui est le prochain », s’alarme Olive Legobey, une proche de Sigasa.

Survivante d’un crime de haine, Ntando Kgadi, 27 ans, de la localité de Mzimhlophe à Soweto qui s’identifie comme lesbienne, a indiqué qu’elle et ses amies ont une fois été insultées par des hommes qui les ont menacées de viol en vue de les guérir de leur homosexualité.

Bien qu’elle n’ait pas été attaquée ce jour-la, Kgadi estime cependant que « les gens ne veulent pas nous accepter et je ne me sens pas en sécurité, mais je n’ai pas peur ».

Un soir du 22 juillet de l’année en cours,  Khanyisile Nzimande, 16 ans et Nokukhanya Zide, 15 ans ont été abordées et agressées par un homme sur leur route pour une session d’entraînement à Vosloorus, dans la province de Gauteng.

Il s’en est suivi un échange d’insultes. « Il nous a demandé pourquoi nous voulons nous comporter en homme. Il s’est alors approché de nous et nous a insultées », attestent les deux filles.

L’homme qui a agressé Nzimande et Zide et connu sous le nom de Sicelo, a même eu le courage d’exprimer sa haine à l’égard des lesbiennes. « Elles me dégoûtent, toujours en train d’imiter les hommes et pensant qu’elles resteront impunies », a-t-il déclaré.

Pour la plupart des membres LGBTI, les expériences de crimes de haine sont les mêmes et varient entre être poignardé(e)s, violé(e)s, assassiné(e)s et être insulté(e)s dans la rue.
Ni Kgadi, ni Nzimande, ni Zide n’ont signalé ces cas d’agression à la police. « Je n’ai pas vu la nécessité de signaler ce cas a la police étant donné que la plupart de ces cas arrivent difficilement au tribunal, et il y a plus de chance que la police me sermonne sur le péché que représente l’homosexualité », conclut Kgadi.

La plupart des membres LGTBI qui font l’expérience des crimes de haine ne signalent pas leurs cas à la police et ne cherchent même pas à se rendre dans des formations médicales par peur de  plus de victimisation.

Cependant le lieutenant Lerato Dladla de la  Station de Police de Vosloorus indique qu’ils traitent de tous les cas d’une manière équitable, indépendamment de la personne qui les signale.

« S’agissant des cas de viol, nous ne jugeons pas les personnes, qu’elles soient gays ou lesbiennes, mais nous les assistons comme il se doit », indique le lieutenant Dladla.

Coordonnatrice de Behind de Mask (une publication consacrée aux problèmes des homos), Thuli Madi pense que beaucoup reste encore à faire par la communauté LGBTI  et le gouvernement pour éduquer le public sur les problèmes des gays.

« Nous devons travailler ensemble pour s’assurer que personne n’est tué à cause de son orientation sexuelle, race ou affiliation religieuse », explique Madi.

En réponse directe à ces crimes de haine, le JWG a mis sur pieds une campagne connue comme 07-07-07 pour s’attaquer aux crimes de haine en Afrique du Sud.

 

 


 



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