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  Mérimée, écrivain-voyageur
     Prosper Mérimée et le palais des Papes
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Prosper Mérimée et le palais des Papes ou
un siècle d’impressions de voyage en Avignon
par Jean-Michel Leniaud
 

Prosper Mérimée (1803-1870) publie en 1835 ses Notes d’un voyage dans le Midi de la France. Dans l’intervalle d’un parcours qui le conduit de Nevers à Cordes, dernière halte avant Albi, il passe par Avignon où il visite le palais des Papes. Bien qu’il fasse inscrire ce monument majeur de la vallée du Rhône sur la toute première liste, celle de 1840, de monuments historiques, il donne une relation si mitigée de ses impressions qu’on se propose de comparer celles-ci avec les descriptions que d’autres écrivains ont données par la suite.
Quelques repères pour l’histoire du palais des Papes
Construit par Benoît XII (à partir de 1337) et ses successeurs qui avaient quitté Rome, alors peu sûre, le palais d’Avignon est abandonné par la cour pontificale à la fin du XIVe siècle mais devient le siège du représentant du pape, le légat (1409), puis le vice-légat, et ce, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. En 1790, dans le contexte des premiers événements révolutionnaires, le Comtat-Venaissin, enclave pontificale dans le royaume de France, est annexé, annexion confirmée par le traité de Tolentino en février 1797. Le palais, désormais sans usage, reste vide mais, par chance, et à la différence de l’abbaye de Cluny, il n’est pas vendu comme bien national, ce qui lui évite la démolition. Il acquiert les statuts successifs de fort, de prison – comme le mont Saint-Michel –, puis de caserne – comme le château de Blois.

Cette affectation militaire, qu’au cours de son passage Mérimée a déplorée en raison des dégradations et mutilations qu’elle suscite, tout particulièrement au détriment des peintures murales qui ornent le palais depuis le XIVe siècle, va durer jusqu’en 1902. On avait tenté, sous Napoléon III, de rendre l’édifice à une vocation plus conforme à son statut de monument historique, et l’architecte Viollet-le-Duc (1814-1879), le meilleur connaisseur de l’architecture médiévale de son temps, avait proposé un projet de restauration, mais en vain. C’est en 1902 que s’opèrent le transfert de responsabilité du bâtiment à la ville d’Avignon ainsi que le départ des militaires.
Palais des Papes, lithographie de Lagier, 1855
© Arch. Phot., Paris, CMN


Émotivité contre réalité historique
Il faut imaginer le palais à la fin du XVIIIe siècle : sa masse énorme écrase la ville. On le perçoit comme une sorte de transposition méridionale et cléricale de la Bastille à Paris, qu'on s’empresse alors de démolir. Bien qu’il ait été au XIVe siècle le siège d’une cour brillante et qu’il ait végété par la suite faute d’usage approprié à ses dimensions, voici qu’il devient le symbole de l’oppression des consciences, le siège d’une Inquisition qui pourchasserait les hétérodoxes, les emprisonnerait, les torturerait avant de les assassiner. Au début du XIXe siècle, les voyageurs qui passent en Avignon aiment à se faire peur et, l’imagination probablement nourrie par des évocations de célèbres gravures de Piranèse (1720-1778), les Carceri, qui inventent d’effroyables tortures dans des caves médiévales, en viennent à souhaiter la destruction rapide du bâtiment.
Mérimée, archéologue savant, esprit positif et sceptique à l’égard de toute forme d’émotivité, mais fortement marqué par une culture anticléricale, pense de même : « On dirait la citadelle d’un tyran asiatique plutôt que la demeure du vicaire d’un Dieu de paix », écrit-il dans son rapport. Et, bien entendu, il ne manque pas de voir dans l’organisation d’une pièce dont la forme lui paraît bizarre avec sa voûte en entonnoir, la preuve d’un lieu de torture : « Un four, qui a pu servir à chauffer des ferrements de torture, est pratiqué dans la muraille. » De même, deux trous dans la muraille donnent la preuve indiscutable qu’était fixée là une effroyable machine de torture.

Les autres mérites du palais des Papes selon Mérimée et quelques autres
On remarque d’autant mieux le passage que l’inspecteur des monuments historiques consacre à ces enfantillages, que les compliments qu’il décerne à l’architecture du bâtiment sont rares : elle lui paraît trop complexe et trop singulière pour susciter l’intérêt. Il s’enthousiasme, en revanche, pour les peintures murales, la « naïveté » des poses et la « vérité » des expressions », l’« absence de toute convention académique », la « noblesse » et la « grâce » des physionomies. Il s’émeut du vandalisme que la présence d’une garnison leur a fait subir, par prélèvement des parties à fresque, mais il se garde bien d’avouer que lui aussi a gravé son nom au risque de détériorer le support.
Relevé de Peinture Murale - Alexandre Deneulle - 1859. Chapelle Saint-Jean, La pêche miraculeuse. Philippe Berthé
© CMN, Paris


Enfin, il s’efforce d’insérer les bâtiments dans une chronologie et les peintures dans un contexte artistique : le professionnalisme, voire la science finissent toujours par reprendre le dessus.
Comparons les attitudes et les observations de Mérimée avec celles de ses devanciers et de ses contemporains. Le Britannique Tobias George Smollett (1721-1771), de passage en Avignon en 1765 (Voyages à travers la France et l’Italie, prem. éd. 1766, traduit de l’anglais par A. Fayot, Paris, José Corti, 1994, 393 p., p. 364-365), parle de l’histoire de la présence pontificale, du conflit qui opposa Louis XVI au Saint-Siège en 1662, de Laure, de Pétrarque, du pont sur le Rhône, de la Sorgue, de ses truites et de ses écrevisses mais ne consacre pas une ligne au Palais. Comme monument, l’édifice paraît ne pas se distinguer du reste de la cité à laquelle il appartient comme à un ensemble indivisible. Smollett n’est pas le seul à observer pareil mutisme : en 1804, le jeune Schopenhauer (1788-1860) passe par Avignon en compagnie de ses parents (Journal de voyage, trad. franç., Paris, Mercure de France, 1989, 388 p., p. 155-156), observe les mœurs de la population mais semble n’avoir rien vu de l’énorme palais. En 1832, c’est au tour de Désiré Nisard (1806-1888). Ennemi de Victor Hugo comme critique littéraire, défenseur de la cause des monuments historiques comme homme politique, éditeur de Cicéron comme savant, l’auteur de Souvenirs de voyage (Paris, 1838, 483 p., p. 5-39) fait escale en Avignon au cours d’une descente par le Rhône qui le conduit de Lyon à Arles. Il trouve le palais sans intérêt, « si ce n’est pour ceux qui sont déterminés à en trouver à toutes les ruines », informe et médiocre, caractéristique en d’autres termes de la « petite et obscure histoire d’un fief pontifical ». Tout au plus l’histoire du Grand Schisme effleure-t-elle ses souvenirs quand il croise un vieillard à dos de mulet coiffé d’un chapeau immense et pittoresque : « Je croyais voir passer l’ombre d’un anti-pape, venant visiter incognito son ancienne capitale. »

Dumas l’enthousiaste
N’y aurait-il donc rien à voir ? Mérimée aurait-il été le premier à porter un regard positif, à peu près du moins, sur le Palais ? En fait, non. En 1834, l’année même où l’inspecteur des Monuments historiques passe en Avignon, un représentant de la génération romantique consacre des lignes enthousiastes à l’édifice : Alexandre Dumas (1802-1870) (« Impressions de voyage ». Midi de la France, préface de C. Schopp, Paris, rééd. François Bourin, 1991, 407 p., p. 159-172). Il le découvre presque par hasard à l’issue d’une aventure dans le lacis labyrinthique des ruelles : « Au détour d’une petite rue montante, mon regard alla heurter une arche colossale de pierre, jetée en arc-boutant au-dessus de cette ruelle. Je levai les yeux ; j’étais au pied du palais des Papes. » Immédiatement, l’imagination s’enflamme et le voyageur inscrit le monument dans son histoire et celle-ci dans l’histoire de l’humanité :
N’y aurait-il donc rien à voir ? Mérimée aurait-il été le premier à porter un regard positif, à peu près du moins, sur le Palais ? En fait, non. En 1834, l’année même où l’inspecteur des Monuments historiques passe en Avignon, un représentant de la génération romantique consacre des lignes enthousiastes à l’édifice : Alexandre Dumas (1802-1870) (« Impressions de voyage ». Midi de la France, préface de C. Schopp, Paris, rééd. François Bourin, 1991, 407 p., p. 159-172). Il le découvre presque par hasard à l’issue d’une aventure dans le lacis labyrinthique des ruelles : « Au détour d’une petite rue montante, mon regard alla heurter une arche colossale de pierre, jetée en arc-boutant au-dessus de cette ruelle. Je levai les yeux ; j’étais au pied du palais des Papes. » Immédiatement, l’imagination s’enflamme et le voyageur inscrit le monument dans son histoire et celle-ci dans l’histoire de l’humanité :
Escalier Sainte-Anne et Chevet de la Cathédrale, Palais des Papes. Lithographie de Bichebois.
© Arch. Phot., Paris, CMN.


À lire Dumas, on s’étonne que ses prédécesseurs n’aient rien vu, rien senti, rien compris et, par comparaison, la description que Mérimée donne du lieu paraît terne et convenue. Le voici donc écrivant un texte halluciné, dans lequel il est question de guerres, de sièges, de pape fuyant les assiégeants par un souterrain qui conduit jusqu’au Rhône, de parcours labyrinthiques, de passions puissantes, de haines inexpiables, de poignards, de crosses et de sceptres. Dans cette ambiance de drame survient une éclaircie fortuite, la découverte des décors peints dont le luxe contraste avec les rigueurs de la juridiction inquisitoriale.
« Au milieu de toutes ces impressions sombres, on retrouve quelques reflets d’art, comme sur une ramure brunie, des ornements d’or : ce sont des peintures qui appartiennent à la manière rapide et naïve qui forme le passage entre Cimabué et Raphaël. […] Ces peintures ornent une tour réservée probablement pour la demeure habituelle des papes et une chapelle qui servait de tribunal à l’Inquisition. »

Le regard d’un Américain
Sautons les années. En 1877, le romancier américain Henry James (1843-1916) effectue un périple dans les provinces de France (A Little Tour in France, trad. franç. Voyage en France, Paris, éd. Laffont, 1987, 280 p., p. 235-241). À propos d’Avignon, il raconte que c’est la troisième fois qu’il s’y rend, que la visite l’en a jusqu’à présent déçu, mais qu’il garde le souvenir ému de son premier passage, en 1870. Contrarié par la nécessité de quitter l’Italie pour passer le reste de l’hiver en Angleterre et de traverser la France qui, soudain, lui paraissait peu sympathique, il arriva dans la capitale des Papes un jour où soufflait un mistral implacable, lequel ne contribua pas peu à accroître son désespoir. Lors de son troisième séjour, il pleuvait. Pourtant, il se rendit, comme les fois précédentes, au palais pontifical. Probablement le fit-il parce qu’il n’avait rien d’autre à faire, car il s’était déjà fixé dans l’idée depuis ses voyages précédents que le monument manquait d’intérêt ; pis, qu’il était « le plus sinistre de tous les bâtiments historiques ».

La description qui suit vaut une exécution en règle. Le monument, écrit-il, est à la fois « compliqué », « immense », « désolé » et « sale ». Il manque de pittoresque, sa capacité d’évocation est nulle, y rêver l’histoire et l’architecture s’avère impossible. Lisons James : « Cette énorme masse nue, sans ornement ni grâce, privée de ses créneaux et défigurée par de sordides fenêtres modernes, couvre le Rocher des Doms et donne sur le Rhône qu’elle domine, ainsi que sur ce qu’il reste du pont Saint-Bénézet. » Puis il note, sensible à un contraste qui frappera en 1930 Paul Claudel (1868-1955) (Journal, Paris, éd. Gallimard, 1968, t. I, p. 929), la fragilité réelle de la forteresse pontificale face à Villeneuve, construit par le pouvoir royal pour surveiller Avignon, et le grandiose qui en caractérise la silhouette.
Restitution - vue cavalière - Ancienne Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. Jules Formigé, 1909.
© Arch. Phot., Paris, CMN.


Ce grandiose, pourtant, est profané par les adjonctions modernes : la statue colossale de Notre-Dame des Doms, mais aussi les transformations qui résultent de l’affectation militaire. Les châssis des fenêtres déshonorent la façade ; à l’intérieur, tout est sordide, murs crasseux, paillasses abandonnées.
Palais des Papes - Façade Est - ensemble
© Arch. Phot., Paris, CMN


À ce tableau sinistre, James apporte tout de même quelque peu d’une fragile lumière, l’évocation des peintures murales, pourtant « tellement délabrées que c’est à peine si on les remarque ». Mais tout redevient noir quand il en vient à évoquer les restaurations probables que l’État va devoir programmer. Vu l’état des lieux, elles s’avèrent nécessaires. Faut-il s’en réjouir ? Attendre qu’elles rendent au palais son ancienne splendeur ? Non, car le romancier ne déteste rien tant que l’intervention de l’architecte et de son armée d’acolytes qui vient altérer d’une main trop hardie les vestiges du passé et souiller les vieux murs de pierres neuves. Va-t-il cependant s’en indigner par avance comme il l’a déjà fait à propos de la citadelle de Carcassonne ? Non, le palais des Papes n’en vaut pas la peine : « Je mentionne ce fait sans un soupir de regret, car ils [les restaurateurs] auront du mal à rendre le palais moins intéressant qu’il ne l’est aujourd’hui. »

Joseph Roth et les « villes blanches »
Enjambons encore les décennies. En 1925, l’Autrichien Joseph Roth (1894-1939) rapporte d’un voyage en France une série de notes qu’il rassemble sous le titre « Les villes blanches » (Croquis de voyage, récits, Paris, Seuil, 1994, 409 p., p. 144-154 ; prem. éd. sous le titre Reisebilder, 1976). Le frontispice de ces croquis, « villes blanches », donne comme le reflet de l’éblouissement que les jeunes architectes austro-hongrois avaient connus lorsqu’ils découvraient à la fin du XIXe siècle les volumes simples et immaculés qui ponctuaient la côte et les îles de l’Italie méridionale ; de l’émotion semblable du jeune Charles-Édouard Jeanneret lorsqu’il parcourut les Balkans avant qu’il ne devînt Le Corbusier (1887-1965) ; de cette intuition qu’Anatole France (1844-1924) avait transcrite, du blanc sous un bleu éternel, dans son roman utopiste Sous la pierre blanche (1905). Cette fois, c’est en France que le fantasme de la ville blanche trouve son cadre ; après avoir vécu une enfance triste dans des « villes grises », l’auteur de La Crypte des capucins peut enfin se rendre, dit-il, à l’âge de trente ans, dans ces lieux auxquels il a rêvé si longtemps pendant ses jeunes années. Avignon en fait partie. Ce qui l’y fascine, lui qui est juif, converti au catholicisme et resté fidèle à l’idéal fédérateur des Habsbourg dans l’Europe centrale malgré l’explosion suscitée par les traités de Versailles et du Trianon, c’est le caractère universel de l’entreprise pontificale, Avignon conçue comme une ville qui serait « tout à la fois Jérusalem et Rome, l’Antiquité et le Moyen Âge », entièrement vouée au « catholicisme européen ». Une ville qui exprimerait le stade suprême de l’« humanité » par le rassemblement des peuples, des civilisations et des races : « Le monde ressemblera-t-il un jour à Avignon ? Quelle peur ridicule chez les nations – et même chez les nations favorables à l’idée européenne – que de perdre telle ou telle “particularité” ou qu’une humanité colorée puisse engendrer une bouillie grise ! »

Sous cette optique enthousiaste et sympathique qui fait du catholicisme romain la seule force capable de rassembler un jour l’humanité dans un commun dessein malgré les différences locales, le palais pontifical devient une citadelle de paix. Le bâtiment est dépourvu d’ambition plastique et c’est précisément pour cela qu’il est beau : « La beauté a surgi de la finalité », écrit-il d’une plume superbe. Suit la description magnifique de l’évocation terrestre de la Jérusalem céleste :

« Lorsque je me trouvai devant une des grandes portes enchâssées dans les murs blancs de la fortification, comme des pierres grises dans un anneau d’argent ; lorsque je vis les tours crénelées, la noble puissance, la fermeté aristocratique, l’intrépide beauté de ces pierres, je compris qu’une puissance céleste peut parfaitement prendre forme terrestre, et qu’elle n’a pas besoin de se compromettre pour se conformer aux conditions de la vie d’ici-bas. Je compris qu’elle peut, sans déchoir, assurer sa sécurité militaire et qu’il existe un militarisme céleste qui n’a rien de commun avec le militarisme terrestre : pas même l’armement. Ces places fortes, ce sont les papes qui les ont conçues. Ce sont des places religieuses. Elles représentent un potentiel sacré. Je comprends qu’elles aient pu préserver la paix. Il existe des places fortes pacifiques et des armes qui servent la paix en empêchant la guerre. »
Avignon, vue d’ensemble, 2000. Philippe Berthé
© CMN, Paris


Mérimée avait écrit cent ans plus tôt dans son rapport : « L’aspect général d’Avignon est celui d’une place de guerre. Le style de tous les grands édifices est militaire, et ses palais comme ses églises semblent autant de forteresses. Des créneaux, des mâchicoulis couronnent les clochers ; enfin tout annonce des habitudes de révolte et de guerres civiles. » Quel est le vrai palais des Papes ? celui de ceux qui ne l’ont pas vu ? celui des amateurs de fortes émotions, cultivées par la lecture des romans noirs dits « gothiques » ? celui de l’énergie extravertie qui fait bouillonner la plume d’Alexandre Dumas ? celui de Mérimée qui tend à se définir comme un jalon dans l’histoire de l’architecture ? celui d’Henry James, d’autant plus soucieux de pureté nostalgique qu’il vient d’un pays neuf ? celui des aspirations généreuses de Joseph Roth, bientôt obscurcies par les ténèbres qui commenceront de couvrir l’Europe moins de dix ans plus tard ? celui des romanciers, celui des historiens ? C’est sans doute tout cela à la fois, et bien d’autres choses encore, un mystère que, regard après regard, pensée après pensée, plume après plume, on tente de cerner dans sa complexité contradictoire. Comme il en va des chefs-d’œuvre.

Outre la bibliographie citée au fil du texte, on peut consulter : Monument de l’histoire. Construire, reconstruire. Le palais des Papes. XIVe-XXe siècles, Dominique dir., Avignon, palais des Papes, 2002, 288 p.