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LES HSH ONT EGALEMENT DROIT A LA PREVENTION ET AUX TRAITEMENTS |
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Last Updated: September 4, 2009 |
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Jerina Messie (BTM French Reporter)
SENEGAL- 13 Août 2009: au cours d’une conférence sur « VIH et SIDA et homosexualité au Sénégal : L’état de la Recherche Interdisciplinaire » les universitaires et officiels du ministère de la santé au Sénégal ont déclarés que la dépénalisation de l’homosexualité en est une question de santé publique.
La conférence qui a durée un jour et s’est tenue le 22 Juillet 2009 était organisée par le Club de Sociologie de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar et le Social Aspect of HIV/AIDS and the Health Research Alliance Program (SAHARA ).
“La dépénalisation de l’homosexualité est une exigence de l’état de droit.
Le combat ici n’est pas de poursuivre les adultes de même sexe qui ont des relations consentantes, mais plutôt en faveur de ceux à qui on impose des relations sexuelles au cours de mariages forcés ou des viols”, a dit Fatou Kiné Camara, Professeur de droit à l’Université Cheick Anta Diop et Secrétaire Générale adjointe de l’Association des Femmes Juristes du Sénégal.
Selon Camara, la décriminalisation de l’homosexualité est une question de santé publique et “les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes ont le droit, comme tout les africains de bénéficier des traitements et de la prévention VIH/SIDA.”
Au cours d’un expose sur l’Etat du VIH/SIDA parmi les Hommes qui ont des Relations Sexuelles avec des Hommes (HSH) au Sénégal, Abdoulaye Sidibé Wade de la Division contre le SIDA /MST a révélé que “le taux de prévalence du VIH et du SIDA est de 21.8 % parmi les homosexuels, de 19.8% parmi les travailleurs du sexe et 0.7% dans la population générale.
Il a affirmé que 9 hommes gays sur 10 ont des relations sexuelles avec des femmes et seulement un rapport sexuel sur quatre entre HSH est protégé.
La stigmatisation et le retour à la clandestinité de ce groupe vulnérable, a t-il dit constitue un vrai facteur de la contamination au VIH/SIDA parmi la population générale dans la mesure où la plupart des hommes gays continuent d’avoir des relations sexuelles avec des femmes.
Dans sa présentation sur l’Homosexualité et les Droits de l’Homme, Camara a dit que l’homosexualité n’est pas un concept importé en Afrique mais “c’est l’ancienne puissance colonisatrice – la France- qui a introduit les dispositions criminalisant l’homosexualité dans les lois régissant les colonies françaises d’Afrique occidentales en 1942. Le Sénégal indépendant adoptera les même lois contenues dans la constitution française.”
“Le refus de reconnaître les droits de l’homme conduit à la barbarie,” a ajouté Camara.
Tous les conférenciers ont reconnus qu’ils ne devraient pas s’appuyer sur leurs croyances culturelles et religieuses mais plutôt mettre la santé et le bien être de la population en premier lorsqu’il s’agit des questions du VIH/SIDA et de l’homosexualité.
“L’objectif ici n’est pas de promouvoir l’homosexualité mais plutôt de protéger la santé des sénégalais,” les conférenciers ont reconnus.
Une étude conduite par des chercheurs de l’Université de Oxford avait déjà révélée que la stigmatisation de l’homosexualité en Afrique était un obstacle dans la mesure ou le refus de reconnaître l’existence des HSH rend plus difficile la possibilité d’avoir des campagnes de prévention ou des traitements adaptés.
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