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An actor refusing to do a homosexual role is an insult to a minority
 
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déviances, des remous dans la société

Last Updated: January 2, 2007

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By Dorine Ekwè - Le Quotidien Mutations (Yaoundé)

Janvier 2, 2007 : Entre la publication des listes des homosexuels, le mort du Hilton, la suspension des directeurs véreux et des policiers ripoux, on perd ses repères.

Dès la fin du mois de janvier 2006, la vie sociale de l'année s'annonçait mouvementée. La première affaire, le 31 de ce mois-là, on ne parlait plus que d'elle. Dans la rue, quelques désoeuvrés avaient d'ailleurs vite flairé " l'affaire " et se livraient à coeur joie à la vente des listes de présumés homosexuels préalablement photocopiées dans les journaux. Dans la foule, chacun tenait en effet à avoir sa liste, histoire de " vérifier ou infirmer " ses soupçons vis-à-vis d'un tel ou d'un tel autre.

Quelques jours plus tôt en effet, trois journaux ont publié dans leurs colonnes une liste de personnalités qui sont, selon eux, homosexuelles. C'est le journal La Météo de Dieudonné Mveng qui ouvre le bal. Le genre a réussi à faire des émules. L'Anecdote de Jean Pierre Amougou Belinga et Nouvelle Afrique ont aussi publié la liste de hautes personnalités camerounaises qui seraient, elles aussi homosexuelles. Les personnalités politiques, celles du monde des arts et de la culture ou de simples anonymes... ont été désignés dans ces listes dont on dit d'ailleurs la publication liée au décès de Princesse Koagne, froidement égorgée à son domicile au mois de novembre 2005. L'affaire venait ainsi poser un problème: fallait-il oui ou non condamner l'homosexualité telle que le fait actuellement le code pénal?

Quelques jours plus tard, malheureusement, l'enthousiasme des directeurs de publication de ces journaux " à sensation " va vite retomber au moment des procès qui leur ont été intenté. Ainsi, au cours du procès les opposant au ministre délégué à la présidence de la République chargé des relations avec les assemblées, Grégoire Owona, et le directeur du centre hospitalier d'Essos, Jean-Pierre Mayo, les directeurs de publication de Nouvelle Afrique et L'Anecdote n'ont pu fournir les preuves qu'ils affirmaient pourtant détenir. Le procès, comme tous ceux assignés à ces périodiques, ont tourné à leur défaveur.

Sanctions

Quelques mois plus tard, un fait divers, toujours lié à cette homosexualité, d'après certains, a fait trembler la République : l'Affaire de Olivier Djomo Pokam. Ce jeune homme de 30 ans qui a été défénestré, le 21 Août 2006 d'un étage du Yaoundé Hilton Hotel. Depuis lors, alors que l'enquête semble s'enliser, que l'audition des détenus dans cette affaire, tous employés de cet hôtel de Yaoundé, ne semble ouvrir aucune piste à la police, que les marches que la famille avait annoncées pour le 21 de chaque mois devant les hôtels Hilton à travers le monde, n'ont pu se tenir qu'une fois, on finit par se demander si un jour, les conclusions de cette enquête seront bouclées.

De même, après la série d'accidents de la circulation que l'on a connu sur l'axe Yaoundé-Obala et Yaoundé-Douala (un peu plus d'une centaine de morts tout au long de l'année), on a été tenté de se demander si la suspension, par le ministère des Transports, d'une quarantaine de chauffeurs dans les compagnies assurant le transport inter-urbain sur ces axes était la solution à ce problème. De même, l'annonce de l'informatisation des pièces de transport, dont le permis de conduire, par ce même ministère des Transports, a été accueilli avec un certain scepticisme par plus d'un.

Au mois de septembre 2006, les parents qui, en juin avaient dû faire face à l'augmentation du prix du taxi qui passait ainsi de 175Fcfa à 200Fcfa en journée, et de 200Fcfa à 250Fcfa de nuit, ont été surpris et heureux de la décision prise par le ministre de l'Education de Base, Haman Adama. Elle a en effet suspendu, à travers le pays, des directeurs d'écoles publiques accusés d'avoir conditionné l'inscription des élèves au paiement préalable des frais d'adhésion à l'Association des parents d'élèves de leurs établissements, rendant ainsi obligatoire une participation qui, de fait, ne l'est pas. Au total, c'est près d'une cinquantaine de directeurs d'établissements qui ont ainsi été sanctionnés à Yaoundé, Bertoua et autre Douala. Malheureusement, le remboursement annoncé des frais déjà prélevés par les directeurs reste toujours attendu par les parents qui, dès l'annonce de cette mesure par le Minedub s'y étaient rués, espérant ainsi rentrer dans leurs droits.

Cette affaire, liée à la fermeture, en ce début d'année scolaire d'une vingtaine d'établissements secondaires publics par le ministre des Enseignements secondaires, et la suspension par le Dgsn, des commissaires de police, Didier Kergnine Kerbaï, Albert Léopold Ebene et Junior Christophe Zogo accusés d'avoir escroqué de l'argent à deux journalistes françaises et qui, pour leur défense n'avaient trouvé à dire que leurs problèmes venaient du fait qu'ils étaient tombés sur un réseau d'homosexuels "protégés par de haut-cadres de la police " est venu donner espoir aux populations pour ce qui est des sanctions aux personnalités indélicates à travers le pays.

 



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