des lesbiennes féministes africaines en conférence a maputo

Par Lesego Masike, Reporter BTM

MOZAMBIQUE – 26 Février 2008 : La Coalition des Lesbiennes Africaines (CAL) en partenariat avec LAMBDA – une organisation gay du Mozambique – organise à Maputo, au Mozambique une conférence sur le leadership.

Débutée le dimanche 24 février, cette troisième conférence qui doit fermer ses portes le 29 Février discutera entre autres sujets, du travail que fait CAL, de la Chartre des Principes d’une féministe africaine, du VIH/SIDA, des problèmes liés au genre, de la sexualité et de la violence faite aux femmes.

Cette conférence sur le leadership se propose aussi de réunir sur une même plate forme les femmes LBT à travers l’Afrique ; les organisations telles que OUT LGBT Well being, The Rainbow Project (TRP) et d’autres bénéficieront sans doute de leurs expériences.

«Nous espérons travailler en réseau, apprendre davantage sur les problèmes liés au transgenres et faire porter à la connaissance de l’assemblée les problèmes auxquels font face les LBT namibiennes », déclare Linda Baumann, chargée des projets au TRP.

Quant à Steve Letsike de OUT, elle pense que les discussions sur la Chartre des Principes d’une féministe africaine apporteront beaucoup de clarté sur ce que signifie être lesbienne, féministe et une défenseure des droits humains.

«OUT a un programme sur la santé sexuelle et s’occupe aussi de la santé des femmes LBT ; nous espérons, par conséquent, que cet aspect de notre travail sera souligné à la conférence.»

A la question de savoir si cette conférence n’allait pas créer des remous étant donné que le Code Pénal mozambicain interdit et punit ‘les actes contre nature’, le co-président et représentant de LAMBDA à la conférence, Danilo Da Silva n’envisage aucun problème [avec l’administration mozambicaine].

«Le public en général au Mozambique ne perçoit pas le rapport anal comme un acte contre nature, s’il a lieu entre deux adultes consentants », précise-t-il.

Da Silva est aussi d’avis que cette conférence apportera davantage de légitimité au mouvement LGBTI au Mozambique.

« Le gouvernement a approuvé la loi du travail qui protège les organisations LGBTI  et est actuellement en train de réviser le Code Pénal », ajoute-t-il

Selon Da Silva, ceci n’est pas la première conférence au Mozambique traitant des problèmes LGBTI. La première avait eu lieu déjà en 2006 et n’avait pas reçu de mauvaise publicité.

«Les media en général sont tolérants. Nous n’avons jamais reçu de mauvaise publicité à l’exception de quelques opinions individuelles dans les journaux », a-t-il conclu.