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ilga s’organise localement pour amener des changements au niveau global |
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Last Updated: August 15, 2008 |
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Par Abeli Zahabu (BTM reporter)
MONDE : 1 Août 2008 : La International Lesbian and Gay Association (ILGA) s’apprête à organiser sa 24e conférence mondiale à Vienne, en Autriche du 3 au 6 Novembre prochain.
Placée sous le thème : ‘S’organiser localement pour amener des changements mondiaux’, cette conférence sera aussi une occasion pour ILGA de célébrer son 30e anniversaire.
Cette conférence annuelle était initialement prévue à Québec au Canada au mois de Mai dernier ; mais suite aux problèmes organisationnels, elle a été transférée à Vienne et reportée pour Novembre prochain.
Lors de sa conférence annuelle de 2003 aux Philippines, ILGA avait opté de travailler d’une manière étroite avec les Nations Unies ainsi que d’autres organisations internationales dans le but de combattre l’homophobie et de pousser à des changements dans la manière dont l’homosexualité était perçue.
Cependant, « cette initiative s’avérait ardue dans l’accomplissement de cet objectif. L’homophobie semblait bien enracinée aussi bien dans le système judiciaire que social », reconnaît Stephen Barris, liaison media à ILGA.
En plus, ILGA a reconnu que ces changements tant désirés venaient à pas de tortue. Il y a eu nécessite de changer de stratégie et de méthodologie dans le but d’accélérer ces changements, reconnaît Barris.
ILGA a alors résolu de travailler en partenariat avec les organisations qui opèrent au niveau local et qui font face aux défis spécifiques auxquels elle pourrait apporter des solutions concrètes et efficaces. « ILGA a décidé de travailler avec des organisations fédérales au niveau local et, graduellement, évoluer au niveau régional, national et global ; d’où le thème de cette année », explique Barris.
Barris a aussi expliqué qu’étant donné que ILGA est une association regroupant plusieurs organisations, il est nécessaire et plus pratique de travailler avec les organisations locales pour réaliser de grands objectifs.
« L’organisation a collaboré d’une manière étroite avec des organisations non gouvernementales comme l’Amnesty International pour la reconnaissance des droits des gays comme étant des droits humains. ILGA a aussi joué un rôle primordial dans le suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’OMS », se targue Barris.
Et d’ajouter qu’une autre grande réalisation d’ILGA est l’organisation des marches de la fierté gaie dans plusieurs parties du monde à la suite des conférences régionales qu’elle organise régulièrement.
De son côté, Pan African ILGA, une des branches régionales d’ILGA, se prépare également à prendre part à cette 24e conférence mondiale. La branche africaine se propose d’y exposer les défis ainsi que les difficultés auxquels les personnes et les organisations LGBTI sont confrontées.
« Pan African ILGA exposera ses différents défis, comme les problèmes des fonds et d’une manière plus significative les problèmes de la sécurité de ses membres », explique Danilo Da Silva de Pan African ILGA.
La récente vague d’arrestation des activistes des droits de l’homme se rendant à des conférences internationales comme celle organisée par la Coalition des Lesbiennes Africaines (CAL) à Maputo, Mozambique, a suscite de grandes inquiétudes dans les milieux LGBTI et celui des activistes des droits de l’homme.
« Nous lancerons un appel aux organisations internationales afin qu’elles fassent davantage pression sur les gouvernements africains et les poussent à respecter les droits humains et les traités qu’ils ont eux-mêmes signés », clame Da Silva.
Fondée en 1978, ILGA est un réseau mondial des groupes locaux et nationaux qui se battent pour les droits égaux des lesbiennes, gays, bi, tans et intersex (LGBTI) dans le monde.
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