SWEAT DEMANDE LA FIN DES VIOLENCES HETEROSEXISTS

By Simangele Mzizi (BTM Intern)

AFRIQUE DU SUD- 25 Août 2009: En soutien à la lutte contre les crimes homophobes et  violents perpétrés envers les lesbiennes, le groupe Sex Worker Education and Advocacy Taskforce (SWEAT) a fait signé les appels des activistes de la communauté Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transsexuel et Intersexe (LGBTI) et les défenseurs des droits de l’homme demandant la fin des violences heterosexistes.

Expliquant pourquoi il est important pour SWEAT de répondre à ces appels, Dianne Massawe de SWEAT a dit que « ceci est une violation des droits de l’homme et nous sommes tous affectés. Aussi bien les travailleurs du sexe que la communauté LGBTI font face à beaucoup de stigmatisation et discrimination en raison de leur profession ou de leur orientation sexuelle. »

Ceci intervient après que l’organisation Western Cape End Hate Alliance avec des activistes LGBTI et des droits de l’homme aient entamées un mouvement de protestation publique et une marche le 07 Août 2009 afin de faire prendre conscience au public du nombre croissant d’incidents de viols correctifs et de violences à l’encontre des lesbiennes noires. 

SWEAT maintiens qu’alors que la constitution de l’Afrique du Sud offre à tous les citoyens les mêmes droits de l’homme et à la dignité, sans discrimination de race, genre ou de l’orientation sexuelle, cela ne semble pas être le cas pour les lesbiennes noires.

« Il est temps que les autorités prennent au sérieux le problème de viol afin d’assurer la protection des toutes les femmes. Nous voulons voir les auteurs de viols être jugés et les victimes et survivants voir la justice leur être rendu, » peut on lire dans la déclaration.

La marche qu s’est tenu à la Cathédrale Saint Georges de Cape Town avait également pour but de faire pression sur le Procureur et le Ministre de la justice dans le Western Cape afin de les tenir responsable  et s’assurer que le procès de Zoliswa Nkonyana se déroule sans plus de renvois.

Dans un blog titré « Pas de justice pour les lesbiennes noires », Pierre de Vos, Professeur de droit à l’Université du Western Cape soulignent que « le fait est que si une personne est pauvre, noire, et si par-dessus tout elle est  lesbienne, elle court plus de danger d’être tué en Afrique du sud et son meurtre à toutes les chances d’être ignoré. »

Nkonyana avait été violement assassiné en Février 2006 au cours d’une attaque homophobe, à quelques mètres de son domicile de Khayelitsha. Le procès des neufs hommes accusés de son meurtre a été renvoyé pendant plus de 20 fois.

« Visiblement dans notre société il y’a une supposition selon laquelle certaine vies comptent, et d’autres pas, » a dit Massawe.
Elle a également souligné le fait que « la solidarité est essentielle dans n’importe quelles luttes » et qu’il est important pour les organisations de travailler ensemble et de se soutenir afin de combattre les préjugés et la discrimination dans la société. 
 
SWEAT est une organisation à but non lucratif installée à Cape Town et qui œuvre en faveur des droits des travailleurs du sexe. Ils soutiennent  également la dépénalisation du travail sexuel chez les adultes en Afrique du Sud.

« Ensemble nous pouvons faire forte impression et commencer à travailler avec les délégations avec qui nous travaillons autour de la stigmatisation et cela s’étendra aux autres organisations et éventuellement au reste de la société, » a conclu Massawe.

La Campagne 07-07-07 End Hate avait été initié par le Joint Working Group, un réseau national d’organisations que se focalisent sur les questions LGBTI.

La campagne vise a souligner les violences à l’encontre des lesbiennes.

Elle a été nommée à partir de la date à laquelle Sizakele Sigasa et Salome Massoa, des lesbiennes de Soweto assassinées à cause de leur orientation sexuelle, ont été vues vivantes pour la dernière fois.