Château vieux , après les modifications par Mansart - ( gravure - coll personnelle )

Chapitre I - Naissance du château jusqu'a François Ier

Chapitre II François Ier jusqu'a 1918

Chapitre III - Restauration du château - Eugène Millet

C'est à partir seulement de Louis XIV que le château fut changé à nouveau radicalement.

Le château 'Henri IV' sera au fur et à mesure laissé à l'abandon pendant la période la Fronde. En plein délabrement, le "château Neuf" n'attire plus la royauté, et c'est Anne d'Autriche qui s'établie au vieux château pour se protéger.

En effet le château qui semble plus rustique et spartiate que le très théatrale "Château Neuf" est cependant beaucoup plus solide. Il possède encore toute ses fonctions , son fossé et ses murs solides.

La fin de la Fronde permet de rétablir accessoirement le chateau 'Henri IV' et Louis XIV décide de construire sous l'architecte "Le Nôtre" la grande terrasse et le jardin avec plusieurs fontaines.

De 1661 à 1668 Louis XIV fait agrandir le château de versailles déja bien entamé par son père Louis XIII. Il sonnera la glas et la fin presque définitive de la royauté française à Saint Germain en Laye. De 1668 à 1670, l'architecte Le Vau améliora encore le château de versailles, qui ne ressemblais déja plus à un pavillon de chasse. Louis XIV semblais empressé de prendre comme demeure ce nouveau château qui sera à la fois le point culminant et la décadence rapide de la royauté.

En 1680 le roi veut agrandir le Château et ordonne à Mansart la construction de logements supplémentaires. En effet la cour est à l'étroit surtout qu'elle s'agrandira énormément avec Louis XIV. Les tourelles sont détruites et les nouveaux logements donneront un enbompoint disgracieux. On peut se poser la question de savoir pourquoi Louis XIV à fait transformer le château en monstruausité architecturale, en effet il est fort propable que Louis XIV avait une envie profonde de partir. Selon certains , dont Eugène Millet, les modifications par Mansart comprenait un grand nombre d'erreurs volontaires. Par ailleurs il ne fut jamais terminé, car complètement laissé à l'abandon, ou presque, après le départ de Louis XIV.

Encore aujourd'hui on peut se poser la question de cette modification atroce et mutilante, en effet le choix d'agrandir le château sachant que Louis XIV savait intimement qu'il ne resterais pas est mystérieux et paradoxale, car quand les travaux furent presque achévé il partis.

Le 6 mai 1680, les châteaux de Saint Germain en Laye sont abandonnés au profit de Versailles.

Rare photo du château vieux début du 20ième siècle. On y vois très nettement les modifications de Mansart. Sur la façade à gauche on peut voir que les travaux ont déja très bien avancé, notamment pour la tour Charles V qui bizarrement possède l'horloge, pour la reconstruction à l'originel du château. Vers 1900 ( cp - coll personnelle )

Destin peu banal d'une ville royale française : Jacques II D'angleterre est venu se réfugier dans le vieux château. Cousin germain de Louis XIV, il sera le dernier roi de la famille des stuarts. Quelques années auparavant ce fut Marie Stuart , qui deviendra reine d'angleterre et de France mais qui connue une fin tragique.

Cette venue permettra au Château vieux de recevoir de nouveaux meubles et de renouer avec la royauté. Louis XIV lui donna tous les honneurs à son rang et sera accueilli comme un roi en plein exercice de ses fonctions. Jacques II mouru dans le château le 4 mars 1701 et la reine le 7 mai 1718.

Pendant cette période, Louise-marie Stuart y est née et sera baptisée dans la chapelle du château.

Ce fut le dernier couple royale à avoir élu domicile à Saint Germain, qui par le plus curieux des destins était anglais, pour clore les 600 ans de royautés françaises.

Après la révolution le château connut plusieurs réhabilitations : le château appartient au domaine national, il'état essaye d'y intégrer un hôpital de 800 places affectées aux maladies contagieuses, sans succés. Sous l'empire il deviendra une école spéciale de cavalerie et sous la restauration on y trouvera une caserne de Gardes du corps. Plusieurs restaurations d’ordre techniques furent entreprises mais en 1814 la fin du règne de Napoléon Ier sonna le glas. Le château malgré sa fonction avait un besoin très net d’un entretien majeur et rapide pour éviter un délabrement qui pouvait à terme lui devenir fatal. C’est Boson Jacques, Comte de Talleyrand-Périgord qui en fit la démarche, malheureusement il décéda bien avant que quoi ce soit fût fait.

En 1836, sous Louis-Philippe, le château deviens une prison avec environ 500 détenus, dont Rouget de l'isle le créateur de la Marseillaise, venant de l'ancien collège de Montaigu à Paris. Mais ce pénitencier militaire sera désaffecté vers 1855 pour la venue de la Reine Victoria. Le Château ne connut donc que très peu d’entretien à part sommairement dans le cadre unique d’une utilisation pratique.

C’est probablement la visite inattendue de la Reine Victoria en août 1855 dans le cadre d’un « pèlerinage » royal que le château de Saint Germain en Laye fut à nouveau sous les projecteurs. La Reine Victoria voulait voir où avait vécu Jacques II et plusieurs membres de sa famille, une plaque commémorative est par ailleurs installée sur la face sud de l’église en face du château. C’est à la va-vite que le château fut nettoyé pour lui donner une splendeur bien maigrement entretenue.

Après ce coup d’éclat royal, la question de l’entretien du château se posait fortement. Trois options furent proposées à Napoléon III : transférer au château l’école polytechnique, ce qui semblait ne pas plaire aux intéressés de l'époque. Installer une administration étatique ou le transformer en musée Gallo - Romain. C’est cette dernière option que Napoléon III décida par un décret du 8 mars 1862.

( Photographe Lesecq- Monographie de la restauration du château vieux - 1892 - coll personnelle )

Le château en août 1855, place du château ! comme on peut le constater c'est une horreur. La photo panoramique est un collage entre deux photos ce qui donne au mileu une coupure assez net mais artificielle. On peut voir sur la photo les différents tons du château : du noir, du gris foncé etc, on peut évidement se dire que en couleur ca ne devait pas être bien jolie. La tour charles V est également méconnaissable.

La construction du musée ne fut pas aussi simple que l’on pourrait le penser. Tout d’abord le délabrement du château était un facteur décisif dans la suite des événements. C’est Eugène Millet , architecte, à qui fut demandé de préparer un plan de restauration. Il releva beaucoup d’imperfections qu'il s'évertua à corriger.

Deux options : soit restaurer le château tel qui l’est, c'est-à-dire après l’époque Louis XIV, soit lui redonner son aspect originel de l’époque de la renaissance française. C’est la deuxième option qui fut gardée : pour plusieurs raisons, tout d’abord la forme carrée et plutôt massive donnait une allure de prison ou de blockhaus plutôt désagréable à l’œil. On perdait dans la première option tout l’aspect architectural, visionnaire de la Renaissance. De plus les travaux n'avaient jamais été fini.

La Sainte Chapelle était camouflée par d’épais murs et perdait toute la lumière que le probable architecte Pierre de Montreuil lui avait donnée, la destruction des ajouts de Mansart permettait à la Sainte Chapelle de retrouver une grande partie de sa luminosité et de sa splendeur.

Les coûts de reconstruction dans la deuxième option sont cependant bien plus importants et c’est plus de quarante ans de travaux qui auront été nécessaires. C’est l’architecte Daumet qui finira définitivement les travaux en 1907 pour lui donner l’aspect que l’on peut voir aujourd’hui. L'aspect actuel est probablement très proche de ceux d'origine prévue sous François Ier.

Le musée des antiquités celtiques et gallo-romaines si cher à Napoléon III, passionné il est vrai d’histoire et notamment de Jules César, était né.

Un fait majeur vint troubler quelques jours le paisible musée : Le traité de Saint Germain en Laye, appelé aussi traité de Saint Germain, signé le 10 septembre 1919. Il permit la paix entre les alliés et l'Autriche, consacrant l'effondrement de la monarchie austro-hongroise.

En mai 1919 se tinrent également des négociations de paix. Mais la délégation autrichienne ne pouvait y participer que par écrits, les négociations orales leur étant refusées.