La question d’homosexualité continue de diviser la communion anglicane

Par Lesego Masike (Reporter BTM)

AFRIQUE – 24 juin 2008 : Les conservateurs anglicans ont finalement scellé la dissolution de la communion anglicane dans un document de 94 pages intitulé ‘La voie, la Vérité et la Vie’.

Ils ont affirmé qu’ils ne s’associeront guère aux libéraux qui tolèrent l’homosexualité et l’ordination des femmes dans la communion.

Après avoir souligné les récents conflits qui ont émaillé la communion anglicane, le document commence par définir ce qu’est le vrai anglicanisme, les enjeux actuels et l’avenir de l’anglicanisme si les mesures ne sont pas prises pour endiguer l’homosexualité dans l’idéologie et les valeurs de l’Eglise.

Avec ce document destiné à l’archevêque de Canterbury, Rowan Williams, les puritains avertissent que l’archevêque ne peut plus maintenir l’unité de l’Eglise.

L’archevêque Peter Akinola, Primat du Nigeria, est aussi cité dans le document déclarant : « l’Eglise entre dans sa plus sérieuse crise et ne peut être sauvée que par la repentance des américains qui ont déclenché la polémique en ordonnant, il y a cinq ans, un archevêque gay, le Révérend Gene Robinson.

Le document a reçu l’approbation des Eglises africaines notamment du Nigeria, de l’Ouganda et du Rwanda qui constituent la moitie des anglicans du monde entier.

Dans une partie du document, l’archevêque Akinola déclare : « Maintenant nous sommes à la croisée des chemins, un moment de décision. Si nous n’agissons pas, nous courrons le risque de pousser  des millions de fidèles hors de la foi révélée dans les saintes écritures ».

« Nous désirons ardemment le rétablissement de notre chère communion, mais pas au prix de re-écrire la bible pour s’adapter à la dernière tendance culturelle ! », s’est-il exclamé.

Dans une interview accordée au journal Tribute, Monseigneur Akinola prévient que si la conférence de Lambeth a lieu sans la présence des archevêques qui ont menacé de la boycotter, elle cessera d’être un instrument d’unité.

Appuyant ce qui a déjà été écrit dans le document, Monseigneur Akinola affirme que la communion est déjà rompue par les agissements des Eglises américaine et canadienne.

Et d’ajouter : « la repentance et le retour de ces provinces nord américaines pourraient sauver ce qui reste encore de la communion.

Dans ce document, Monseigneur Akinola relate les incidents qui ont conduit à cette croisée des chemins, citant la décision prise par le Diocèse de New Westminster au Canada, en juin 2002 d’approuver le mariage entre personnes de même sexe.

Cet incident, ajouté à d’autres du même genre tel que la consécration de l’évêque Robinson en 2003, est utilisé pour conforter la position des conservateurs anglicans selon laquelle les principes anglicans sont en train d’être bafoués par les libéraux pour s’adapter aux dernières tendances culturelles comme l’homosexualité.

Le livret, qui a été rédigé durant les six derniers mois, a été compilé par un groupe dénommé Equipe de Réflexion Théologique.

Environ 1000 conservateurs anglicans, dont Monseigneur Akinola, se réunissent à Jérusalem pour discuter de la route à suivre.

Cette réunion se déroule parallèlement à la parade annuelle de la fierté gaie de Jérusalem.

Entre temps, le Rabin Yehuda Levin, de l’alliance rabbinique d’Amérique est précisément à Jérusalem avec mission de tenter de stopper la marche.

Levin est cité dans le magazine LifeSiteNews avoir dit qu’il devait stopper la désacralisation de la ville sainte par des activistes homosexuels qui voudraient organiser un défilé public à travers les rues de la ville pour célébrer la dépravation.

Levin est d’avis que la meilleure manière de régler cette situation est d’inviter le Vatican à parler d’une manière forte contre cette parade et que « tous les leaders religieux s’unissent pour se défendre contre les attaques des réseaux homosexuels ».

Levin a donc invité le Vatican de prendre control de la situation à Jérusalem et éventuellement dans le monde pour mettre fin à l’homosexualité.