UN RAPPORT REVELE DE GRAVES DISCRIMINATIONS A L’EGARD DES ORGANISATIONS LGBTI

By Lesego Tlhwale (BTM Stagiaire)

AFRIQUE – 22 Juin 2009: L’organisation Human Rights Watch a rendu public un rapport mondial qui a révélé que les organisations LGBTI dans les pays du sud font toujours face à la discrimination et sont victimes de traitements injustes.

Titré Together Apart: Organising around Sexual Orientation and Gender Identity, ce rapport mondial a été conduit dans cinq régions à savoir l’Afrique Sub-saharienne, le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.

Le rapport révèle que de nombreux groupes défendant les droits des LGBTI, en particulier dans les pays du sud, ont toujours un accès limité aux subventions et font courageusement face à des attaques meurtrières sans toutefois bénéficier d’un soutien adéquat de la part des plus grands mouvements de droits de l’homme.

Plus de 100 militants travaillant pour des organisations LGBTI ont été interviewé et un questionnaire a également été complété. Dans chaque région, le rapport a souligné les tendances dominantes à savoir les abus, les violations de droits et les défis politiques.

Dans la majeur part de l’Afrique sub-saharienne, le rapport a noté que « des vagues de réactions violentes accueillent régulièrement les efforts des activistes LGBTI pour faire entendre leur voix, les réduisant  souvent au silence avec une violence brutale».

Le rapport révèle également qu’en Ouganda, les réseaux LGBT optent souvent pour une visibilité publique et des protestations politiques mais cela en prenant des risques réels.

En Afrique, l’Afrique du Sud demeure le seul pays à avoir adopté la première constitution mondiale incluant la protection à l’encontre des discriminations basées sur l’orientation sexuelle.

Le rapport a cependant révélé que l’Afrique du Sud manque de volonté politique nécessaire afin d’appliquer la loi et ceci se répercute à travers le continent.

Le rapport plus loin a indiqué que l’Afrique du Sud refuse d’intégrer les droits de l’homme dans sa politique étrangère. 

« Au cours de la dernière décennie, l’Afrique du Sud a été peu disposée à prendre la tête de file sur la question des droits sexuels sur la scène internationale ».

Les activistes africains ont partagé les mêmes sentiments à propos du genre d’abus auxquels ils font face tels que violence, le chantage par la police et d’autres personnes aussi bien que les messages négatives des leaders religieux.

«  Les hommes politiques et les leaders religieux conservateurs manipulent le problème de genre et de sexualité afin de gagner, influencer ou préserver le pouvoir. Ils caractérisent les personnes issues de la communauté LGBTI comme étrangères à leur communauté, des personnes extérieures dont les droits et vies ne comptent pas », le rapport a souligné.

Toujours selon le rapport, la nécessité de changer les lois demeure une question centrale, dans un contexte toutefois différent dans la mesure où, plus de 80 pays ont toujours des « lois sur la sodomie » qui criminalise les relations sexuelles consentantes entre adultes de mêmes sexes.
 
Scott Long de l’organisation Human Rights Watch a toutefois souligné que des dizaines de pays ont abrogé leurs lois sur la sodomie ou inscrit des mesures égalitaristes dans leur constitution ; la bonne nouvelle selon lui c’est que de nombreux activistes célèbrent leurs succès pendant le mois de la fierté homosexuelle.

Le rapport 2009 dresse un tableau succinct d’un mouvement global de droits de l’homme, et l’organisation pays par pays autour des questions de sexualité, genre, discrimination et abus, ceci en vue d’affirmer leur libertés et désirs.