LA NOUVELLE CONSTITUTION DIOT RECONNAITRE LES DROITS DES HOMOSEXUELS - GALZ

Mongezi Mhlongo (BTM Reporter)

ZIMBABWE – 04 May 2009 : Les Gays et Lesbiennes du Zimbabwe (GALZ) appellent le gouvernement à inclure les droits des homosexuels dans la nouvelle constitution actuellement rédigée par le gouvernement d’unité.

Dans une déclaration publiée le 22 Avril, GALZ affirme que la rédaction d’une nouvelle constitution doit être conduite par le peuple et que même si la démocratie signifie d’abord la volonté de la majorité, cette majorité n’a pas de pouvoir illimité.

Tout en soulignant que le but de la constitution est de protéger les minorités vulnérables et marginalisées, GALZ note que le fait que la plupart des gays et lesbiennes au Zimbabwe vivent dans la peur et la clandestinité constitue une discrimination flagrante.

«  Une constitution démocratique se doit d’incorporer les divers droits fondamentaux et cela implique le droit de choisir son orientation sexuelle soit elle homosexuelle, hétérosexuelle ou bisexuelle »

Selon GALZ, choisir d’être gay au Zimbabwe -dans la mesure où plusieurs personnes pensent que les homosexuels choisissent leur orientation sexuelle- serait de la folie, considérant la hausse du nombre de condamnations à l’encontre  des homosexuels.

Toujours selon GALZ, la discrimination à l’égard des gays et lesbiennes est néfaste pour la société dans la mesure où même le Plan Stratégique 2006-2010 du Conseil National du Zimbabwe sur le SIDA reconnaît que les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes existent. 

Bien que les relations sexuelles entre femmes ne soient pas illégales, GALZ affirme que « le simple fait qu’il n’y ait aucune protection spécifique pour les lesbiennes dans la constitution existante les rend aussi vulnérables que leurs homologues masculins ».

En 2006, l’article 73 de la loi sur la sodomie, qui faisait uniquement référence aux relations sexuelles anales, fut révisée pour inclure tout actes impliquant le contact physique entre  hommes et qui pourrait être perçu par une personne raisonnable comme des actes indécents.

Dans un pays ravagé par l’instabilité politique, la faillite économique et  sanctionné par les pays occidentaux  en raison de ses violations des droits de l’homme, il reste à voir ce que l’accord de partage de pouvoir va apporter à la communauté gay après les remarques du Président Robert Mugabe selon lesquelles les homosexuels sont « pire que les chiens et les porcs ».