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DEUX FEMMES ARRETEES POUR LESBIANISME PRESUME AU KENYA |
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Last Updated: November 16, 2009 |
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By Simangele Mzizi (BTM Intern)
KENYA – 05 Novembre 2009: Deux lesbiennes kenyanes ont été remises en liberté sous caution après avoir été arête pour lesbianisme présume, puis pour vol, accusation qu’elles ont réfutées, soulignant que ce serait du chantage.
Selon le co-coordinateur du Programme de Solidarité avec les Communauté en Détresse (SOLCODI) qui œuvre en faveur de la communauté gay et lesbienne, les deux femmes sont victimes de chantage parce qu’elles sont lesbiennes.
« Bien que nous apprécions l’intérêt des media pour les questions liées aux minorités sexuelles au Kenya, il est a déploré que cela ait conduit à un soulèvement au sein de la société. Cela a contraint de nombreux membres de la communauté LGBTI à vivre dans la peur parce que leur sécurité n’est pas garantie et le chantage est également un problème, » a dit une source au sein de SOLCODI qui a souhaité ne pas être nommé.
Le co-ordinateur prétend que les deux lesbiennes ont eu une dispute avec une personne proche d’elle, celle-ci a décidé de les faire chanter en révélant leur orientation sexuelle, et à les à par la suite accuser d’avoir volé ses biens.
Selon un représentant de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, les deux femmes ont été arrêtées Mardi 20 Octobre après que leur maison ait été envahie par la police et détenues au commissariat de police de Kondele pendant toute une nuit suite à la dénonciation d’une voisine.
Au cours de leur première comparution les deux femmes ont niées les faits qui leurs sont reprochés et ont été libérées après le versement d’une caution de 5000 shillings kenyan chacune et comparaîtront devant le tribunal le 27 Novembre de cette année.
Au départ lorsque les deux femmes ont été arrêtées, elles étaient poursuivies pour lesbianisme, un délit qui n’existe pas dans le code pénal kenyan selon le représentant de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme.
En raison du montant élevé des frais d’avocat, la défense des deux accusées sera assurée par un avocat des droits des l’homme.
L’homosexualité reste encore un tabou au Kenya où des leaders religieux affirment que cette pratique est contraire à la culture africaine et aux enseignements bibliques, ceci malgré le fait qu’il existe des gays et lesbiennes dans le pays.
En dépit du fait que l’homosexualité soit toujours illégale au Kenya, les relations entre lesbiennes ne sont pas mentionnées dans le code pénal. Les articles 162 à 165 du code pénal pénalisent uniquement le comportement homosexuel entre hommes, qui est passible d’une peine de 5 à 14 ans d’emprisonnement.
« Nous suivons toujours cette affaire en dépit des inquiétudes aux niveau de la sécurité ; la discrimination à l’égard de la communauté gays et lesbienne demeure un sérieux problème au Kenya », a dit le représentant de SOLCODI.
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