Une journaliste tourmentee pour avoir ectrit sur l'homosexualite

Par  Nthateng Mhlambiso, (BTM Senior Reporter) 17Semptebre 2007
 
Ouganda- 18 Septembre 2007: Les manifestations des Chrétiens des Eglises de réveil en Ouganda contre une ancienne stagiaire du journal Daily Monitor - Katherine Roubos- est un signe, selon elle, que la liberté d’expression est encore réprimée dans ce pays.
Cette étudiante de 22 ans de l’Université de Stanford, aux Etats-Unis, est accusée d’avoir écrit et publiés plusieurs articles sur l’homosexualité. Elle s’inquiète que la liberté de la presse soit en déclin en Ouganda.
En effet, des leaders religieux conservateurs de ce pays ont manifesté et demandé la déportation de Roubos vers Minnetonka aux Etats-Unis, son pays d’origine pour avoir couvert une conférence de presse organisée par un réseau de trois associations homosexuelles en Ouganda – Sexual Miniorities Uganda (SMUG).
Elle est accusée de militer pour les droits des homosexuels et de démystifier certaines croyances à telle enseigne que l’homosexualité détruit les valeurs de la société.
Environ cinq articles sur l’homosexualité ont été publiés dans Daily Monitor.
A propos de la réception de ses articles par le public, Roubos admet que les réponses qu’elle reçoit sont variées. « Les réponses ne sont pas entièrement négatives parce que même les gens qui sont contre l’homosexualité étaient intéressés à écouter ce que les législateurs allaient dire sur ce sujet », dit-elle.
Roubos estime qu’elle n’est pas la seule reporter couvrant les sujets sur l’homosexualité en Ouganda, cependant, « s’attaquer à des journalistes ougandais n’aurait pas le même impact politique que s’attaquer à une journaliste américaine, car utiliser mon nom renforce l’idée selon laquelle l’homosexualité est une affaire importée de l’occident », affirme-t-elle
Cependant, les déboires de Roubos coïncident avec la suspension de l’animateur de Capital Radio, Gaetano Kaggwa et de son chef de programme George Manyali par le conseil de diffusion ougandais pour cause de langage déplacé durant leur émission le mois dernier.
Il a été reporté que la raison derrière cette suspension est que l’animateur et le chef de programme ont invité l’activiste des droits des homosexuels, Juliet Victor Mukasa, qui a évoqué l’homosexualité à la radio.
Roubos, par contre, insiste que ses articles ne sont pas biaisés, qu’ils ne sont pas  entachés de son opinion personnelle, bien qu’elle soit elle soit elle-meme lesbkienne et qu’ils ne sont qu’une image fidèle de ce que disent ses sources.  
« Si le chef de la police ou le Président de la Ugandan Law Society fait des commentaires qui sont moins homophobes que ce qu’auraient voulu les évangélistes, je ne devrais pas entre accusée de poursuivre un objectif quelconque ; ce sont les Ougandais eux-mêmes parlant des sujets concrets ».
Pendant que les manifestations anti-Roubos semblaient serieuses, Joakim Mbwambo, le Redacteur en Chef de Daily Monitor, n’est pas aussi inquiet
« Cependant, si la nécessité s’impose, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre stagiaire. Ceci (la manifestation) est un phénomène nouveau en Ouganda : que les chrétiens des églises de réveil s’attaquent à elle de cette façon», déclare Mbwambo.
BTM a interrogé Reporter sans Frontières pour la Liberté de la presse -une organisation oeuvrant pour la liberté de la presse- pour connaître sa réaction sur cette affaire ; le représentant de cette organisation en Afrique, Leornad Vincet, indique qu’il n’en était pas informé.
Nous suivrons de près cette affaire et verrons comment calmer les esprits de ceux au gouvernement ainsi que dans la société ougandaise, et comment défendre Roubos.