|
LES ONG OUGANDAISES SE MOBILISENT CONTRE LE PROJET DE LOI ANTI HOMOSEXUALITE |
|
|
Last Updated: November 3, 2009 |
Page: 1 |
By Mongezi Mhlongo (BTM Intern)
OUGANDA – 28 Octobre 2009: Suite au passage devant le parlement ougandais du projet de loi anti homosexualité, une nouvelle coalition de la société civile en faveur des droits de l’homme et de la légalité constitutionnelle a été formée pour s’opposer à ce projet de loi draconien, qui selon la coalition, met en péril les droits de l’homme et la constitution de l’Ouganda.
Comprenant plus de 25 organisations issues de la société civile travaillant dans différents secteurs en Ouganda, la coalition s’est farouchement opposée au projet de loi anti homosexualité actuellement en discussion devant la commission des affaires légales et parlementaires.
Expliquant les raisons de la formations de cette coalition, Frank Mugisha, Directeur de l’organisation Sexual Minorities Uganda (SMUG), a expliqué que pour diriger avec succès une campagne s’opposant au projet de loi, nous avons besoin de la participation des différents acteurs de la société.
« Dans le passé, nous menions nos campagnes entre nous et nous étions alors accusés d’être immoraux entre autres ; en associant d’autres défenseurs de droits de l’homme, des juristes etc, la campagne sera plus effective et aura plus d’impact dans le long terme. »
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, les membres de la coalition nouvellement formée ont soulignés le fait que le projet de loi anti gay ne vise pas seulement les homosexuels mais également tout les citoyens ougandais, surnommant ce projet de loi le Projet de Loi Anti Droit de l’Homme.
La déclaration plus loin fait remarquer que le projet de loi va à l’encontre de huit des principaux droits de l’homme accordés aux ougandais et inscrit dans la constitution de l’Ouganda.
La constitution reconnaît que les Droits fondamentaux et la liberté sont innés et non octroyés par l’Etat (Art 20) ; le Droit à l’égalité et à la non discrimination (art 21) ; le Droit à la liberté de conscience, d’expression, de mouvement, de religion, d’assemblée et d’association y comprit la liberté de parole, la liberté académique et la liberté de la presse (art 29) ; le Droit à l’éducation (art 30) ; l’Affirmation positive pour les groupes marginalisés (art 32) ; le Droit des minorités (art 36).
La déclaration prévient également que « si ce projet de loi est voté, il serait non seulement difficile à mettre en place, mais entraînerait également de grosse dépenses d’argent et d’énergie qui serait plus utiles pour régler des questions plus urgentes telles que le non respect des droits de l’homme, la corruption, la reforme du système électoral, les relations domestiques et la liberté de la presse. »
Mugisha a loué le soutien apporté par les organisations membres de la société civile, ajoutant qu’elles ont joué un rôle vital dans la campagne.
« Elles ont été très utiles pour faire passer le message au sein de leurs réseaux et organisations, les sensibilisant sur les problèmes des LGBTI et le projet de loi anti homosexualité. »
|