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gays algériens- une célébration dans la réclusion

Last Updated: October 27, 2008

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Par  Abeli Zahabu (Reporter BTM)

ALGERIE – 24 octobre 2008 : Le dixième jour de ce mois d’octobre a marqué le deuxième anniversaire d’Abu Nawas, une organisation gay qui a pour mission de renforcer la solidarité entre gays et leur offrir le soutien dont ils ont tant besoin.

Les membres d’Abu Nawas on voulu utiliser ce jour mémorable pour célébrer leur appartenance au monde arabo-musulman bien qu’opérant dans un milieu très hostile à leur orientation sexuel.

« Nous avons choisi le 10 octobre pour marquer notre appartenance au monde arabo-musulman tout en étant LGBT parce que c'est la date de naissance de Selim I, premier khalife de l'empire Ottoman qui aimait lui-même les garçons », explique Karim Randa, co-fondateur d’Abu Nawas.

Abu Nawas, qui est l’unique organisation LGBTI (connue) en Algérie comptait, pour cet anniversaire, lancer une pétition que devraient signer les membres LGBTI et à être envoyée au gouvernement pour demander la reconnaissance des droits des gays ; mais la démarche a été suspendue, l’Algérie ployant encore sous le poids de l’homophobie et des lois très strictes à l’égard de  l’homosexualité.

Néanmoins, Abu Nawas a décidé d’organiser une vigile aux chandelles -symbolique et silencieuse- comme il l’avait fait lors de son premier anniversaire en 2007.

« L'objectif de cette journée c'est de faire pendre conscience aux LGBT algériens qu'ils sont une communauté et qu'ils ne sont pas seuls, chacun dans son coin et que l'union fait la force. Mais aussi dire aux autres que nous sommes là et nous comptons y rester », explique encore Randa.

Ce message de soutien mutuel et de solidarité dans un environnement si hostile ne pouvait venir à meilleur moment pour les LGBTI algériens soumis sans cesse à la tribulation et la peur.

« Pour un LGBTI que je suis, cette vigile aux chandelles est très importante. Elle symbolise la continuité et l’espoir dans notre lutte pour la reconnaissance de nos droits. Même si cela ne va pas porter un changement immédiat, le fait d’allumer ensemble les bougies montre que nous existons et espérons une vie meilleure », soutient Nabil Ali-Toudert, un autre membre d’Abu Nawas qui vit en Afrique du Sud.

Plusieurs raisons poussent les LGBTI algériens, comme d’ailleurs tous les LGBTI dans la plupart des pays africains, à vivre dans la clandestinité. Non seulement les constitutions et le code pénal interdisent et punissent l’homosexualité, mais aussi les organisations gay doivent craindre la société et ses foules très homophobes.

« Eh bien si le public avait su qui était derrière [cet événement], il nous aurait lynché ; la société algérienne est très homophobe à un tel point que toutes nos actions ne sont jamais médiatisées pour ne pas donner une visibilité à notre mouvement », conclut Randa.


 



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