« LIBEREZ EWANE » DISENT LES MILITANTS EN FAVEURS DES DROITS DES HOMOSEXUELS

By Jerina Messie (BTM French Reporter)

CAMEROUN- 03 Juillet 2009:  Une organisation camerounaise qui lutte en faveur des droits des homosexuels demande au procureur d’abandonner toutes les charges et de libérer immédiatement Yves Noé Ewane arrêté sous le motif d’homosexualité en Mai de cette année.

Ewane est poursuivi sous les articles pour intentions délictueuses article 74, attentat à la pudeur article 346, conduite homosexuelle article 347 du Code pénal camerounais ; ceci intervient après le dépôt d’une plainte contre lui par la mère d’un jeune homme supposé mineur et qui aurait accusé Ewane d’avoir eu des relations sexuelles avec son fils.

Convoqué devant le juge le 21 Juin, le plaignant et sa mère ne se sont pas présentés. L’examen médical qui devait également confirmer les accusations de sodomie portée contre l’accusé par la mère de la victime présumée n’a pas été concluant.

Selon Alice Nkom, présidente de l’Association pour la Défense de l’Homosexualité (ADEFHO),- une organisation qui défend les droits des homosexuels au Cameroun et représente Ewane dans cette affaire- le juge à maintenant tout  les éléments nécessaire pour abandonner les charges dans la où « n’y a ni témoin ni plaignant ».

En l’absence des plaignants, Ewane a une fois de plus plaidé son innocence en affirmant qu’il n’avait jamais eu de relations sexuelles avec le jeune homme qui l’accuse.

Selon Sébastien Mandeng, vice président d’ADEFHO, Ewane est juste victime de la stigmatisation dans la mesure où il avait été arrêté l’année dernière pour homosexualité et détenu à la prison de Douala New Bell pendant six mois avant d’être remis en liberté.

« Il n’a jamais été jugé ni reconnu coupable et l’affaire avait été rejetée par manque de preuve. Ewane est un homme sociable qui aime recevoir les gens chez lui mais à chaque fois qu’il est vu en compagnie de quelqu’un, il y’a des soupçons d’homosexualité.  Pour le simple fait d’avoir été accusé d’homosexualité et bien qu’il ait été blanchit, son voisinage continu à le stigmatiser » a affirmé Mandeng.

Ewane a été déféré à la prison de Douala New Bell le 19 Mai 2009 après avoir été maintenu en détention provisoire pendant trois semaines au commissariat de police de Douala Bonanjo. Si il est reconnu coupable, il risque une peine de prison de six mois à cinq ans et/ou une amende de $50 à $500.