report du procès des meurtriers de simelane

Par Lesego Masike (BTM Reporter)

AFRIQUE DU SUD- 07 Mai 2008-05-07: Le procès des cinq hommes arrêtés pour le meurtre d’une lesbienne et ancienne joueuse des Banyana Banyana, Eudy Simelane a été reporté au 13 mai prochain.

Les suspects ont été arrêtés le 28 mai dernier après la découverte du corps de la victime portant environs 20 blessures par couteau  dans un champ abandonné.

En plus de l’accusation pour meurtre, les suspects pourraient aussi se voir accusés de viol en groupe et de vol, selon les résultats de l’investigation en cours. C’est ce qu’a révélé la directrice de Lesbian and Gay Equality Project, Phumi Mthetwa.

Le report a été décidé après la deuxième apparition des suspects devant un juge, apparition durant laquelle quatre des suspects ont demandé une représentation légale et le cinquième voulant engager son propre avocat.

Selon le procureur en charge de ce dossier, il y a de fortes chances qu’il y ait trois autres suspects sous les mêmes accusations. Ce qui amènerait a huit, le nombre de suspects impliqués dans ce cas.

Pleurant à chaudes larmes, la partenaire de la victime, Sibongile Vilakazi (31 ans), décrit Simelane comme une personne aimante ; «C’est pénible et je n’arrive pas à dormir la nuit».

Selon Vilakazi, la dernière fois qu’elle a parlé à Simelane c’est quand elle a reçu un appel d’elle le dimanche après-midi et «c’est la dernière fois que nous avons parlé ; on était supposé se voir le mardi», a-t-elle ajoutée.

Pour Pretty Makhanya, une proche de la victime, les suspects ne doivent pas être remis en liberté provisoire et la peine capitale doit être réinstaurée pour qu’ils reçoivent la pièce de leur monnaie.

Et d’ajouter que les lesbiennes à Kwa-Thema ont peur pour leur vie après cet incident.

«Ceci, cependant, ne nous empêchera pas d’avoir une vie sociale…nous avons le droit d’être libre comme tout le monde».

La communauté de Kwa-Thema et des environs était présente au tribunal pour témoigner leur soutien à la victime.

«C’était un assassinat épouvantable et ils ne doivent pas être remis en liberté parce que nous, comme communauté, nous disons non aux assassinats, que ce soit contre une femme ou un homme. L’un [des suspects] est de notre communauté et nous ne voulons plus de lui autour de nous», martèle Pandora Makgotlwe, un membre de la communauté.

Selon certains résidents de Kwa-Thema, des crimes de haine ne sont pas communs dans ce quartier.

«Ceci est un cas isolé, parce que ce n’est pas courant et nous n’allons pas l’accepter. Nous avons accepté la communauté LGBTI, alors justice doit être faite», renchérit Victor Mtshali, un membre de l’organisation qui milite pour le traitement des malades du HIV/SIDA, TAC.

Et d’ajouter : «En tant qu’homme, je n’approuve pas cet assassinat. Ils ont enfreint à la constitution qui stipule que tout le monde a le droit d’être soi-même».

Il a aussi exprimé son désagrément concernant le nombre des dossiers qui disparaissent dans les postes de police faisant que beaucoup de cas de ce genre ne soient résolus.

«La police doit cesser de perdre des documents : ce cas doit finir au tribunal».