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LES ORGANISATIONS GAYS DEMANDENT L’ANNULATION DE LA NOMINATION DE QWELANE |
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Last Updated: January 28, 2010 |
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By Mongezi Mhlongo (BTM Senior Reporter)
AFRIQUE DU SUD – 19 Janvier 2010: Alors que les organisations de lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et intersexes (LGBTI) se mobilisent contre la nomination du controversé éditorialiste John Qwelane comme ambassadeur de l’Afrique du Sud en Ouganda, le Ministère des Relations Internationales et de la Coopération demeure mystérieux sur cette nomination.
« Je ne peux démentir ni confirmer la nomination », telle fut la seule réponse que Saul Kgomotso, Directeur en Chef de la Diplomatie Publique au Ministère des Relations Internationales était préparé à donner à propos de la promotion de Qwelane.
Dans le même temps les organisations gays demandent l’annulation de la nomination de Qwelane, affirmant que Qwelane est un homophobe autoproclamé dont la nomination va, non seulement porter préjudice à la réputation de l’Afrique du Sud au niveau international, mais également rendre les choses difficiles pour l’Ouganda, présenté aujourd’hui comme un point chaud de l’activité homophobe à cause de son projet de loi anti-homosexualité.
Qwelane fait actuellement face à des poursuites judiciaires, porté contre lui par la commission sud africaine des droits de l’homme auprès de la Court d’Egalité Sud Africaine, ceci à la suite d’un éditorial qu’il avait écrit en 2008 dans l’hebdomadaire le Sunday Sun intitulé « Traitez moi de tout les noms mais être gay n’est pas ok.»
Dans l’éditorial, Qwelane avait audacieusement exprimé une pure haine pour les gays en disant qu’ils sont « la dégradation des valeurs et traditions.»
« Etant donné que la constitution sud africaine proclame clairement que les gens ne doivent pas être victime de discrimination en raison de leur orientation sexuelle, il semble incroyable qu’une personne qui a ouvertement exprimé une opinion contraire aux droits garantis par la constitution puisse être considéré comme un représentant acceptable de l’état à quelque niveau que ce soit », le Joint Working Group affirme.
L’Alliance Gay et Lesbienne Sud africaine contre la Diffamation (SA GLAAD) se dit également « farouchement » opposé à la nomination de Qwelane affirmant qu’« il n’est en aucun cas apte à occuper une telle position à cause notamment de sa tendance à tenir des propos homophobes et sexistes dans ses écrits de journaliste, ce qui à notre sens le disqualifie. »
SA GLAAD pense que la nomination de Qwelane par le président est « d’un goût extrêmement mauvais et une gifle portée à la face des LGBTI sud africains et ougandais. »
L’Alliance demande au président sud africain Jacob Zuma et au gouvernement en général de reconsidérer « dénoncer et condamner sans ambiguïté le projet de loi génocidaire ougandais débattu actuellement au parlement ougandais, de signer la déclaration de l’ONU dépénalisant l’homosexualité -que le pays avait refusé de signer en 2008 arguant qu’il avait des principes- et de ne pas nommer un homophobe au poste d’ambassadeur d’Afrique du Sud en Ouganda. »
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