LA MAJORITE N’A PAS LE DROIT DE MAL AGIR

 Mongezi Mhlongo (BTM Senior Reporter)

AFRIQUE DU SUD- 22 Avril 2010: Beaucoup reste à faire afin de sensibiliser les media et les fournisseurs de services tels que la police afin qu’ils puissant traiter de manière effective des questions relatives aux minorités sexuelles.

Behind The Mask l’a appris au cours d’un Atelier de Travail sur les Minorités Sexuelles organisé du 12 au 16 Avril par le Programme de Bonne Gouvernance du Centre des Droits de l’Homme de l’Université de Pretoria et au cours duquel le thème de la constitution sud africaine en relation avec les droits des minorités sexuelles a été débattu.

Cet atelier de travail qui a réuni des universitaires, des fournisseurs de services et certains membres des media avait pour objectif d’envoyer un message de tolérance à la société, a fait savoir Kweku Antwi, organisateur et manager du programme.

“La constitution se doit d’être un document vivant ou plutôt il devrait être interprété d’une manière qui reflète la réalité  présente” a dit le Professeur Frans Viljoen, Directeur du Centre des Droits de l’Homme à l’Université de Pretoria.

Le Professeur Kader Asmal a déclaré que la constitution est la plus haute loi. “Une célébration de tout ce que l’on est, quelles que soient nos différences. Et l’orientation sexuelle, telle que protégée par la constitution, est une affaire privée dans laquelle on ne devrait pas interférer. La personne avec qui vous avez des relations sexuelles ou prenez un verre est votre problème.

Il a ajouté que “l’homosexualité est plus prévalente qu’on ne le croit et vous vous rendrez compte que les gens sont tués juste parce qu’ils sont ce qu’ils sont. Dans la constitution il n’est pas dit que la majorité à toujours raison et nous devons comprendre que la majorité n’a pas le droit de mal agir. »

Jos Charle, Rédacteur en Chef du Pretoria News a exprimé un besoin de sensibilisation dans les media.
“Parce que nous savons peu de choses sur certaines questions, nous avons tendance à offenser certaines personnes, perpétuer les mythes et stigmatiser les gens. En tant qu’institution collective, pas seulement Pretoria News, nous avons échoués dans notre entreprise de protection des droits des minorités sexuelles.

Nous avons besoin de nous informer d’abord en tant que media avant que nous puissions informer les autres », a-t-il affirmé.

Dans le même temps, le Super Intendant Mutondi Joseph Ratombo du Commissariat de Brooklyn à Pretoria a souligné que l’homophobie dans plusieurs commissariats  constitue une seconde forme de victimisation qui ne doit pas être toléré dans la mesure où elle ne reflète pas les valeurs des Services de Police Sud Africains (SAPS).

“Au Commissariat de Police de Brooklyn les victimes ne font pas leur déposition à la réception en présence de tout le monde mais plutôt dans une sale sécurisée et si la victime demande un soutien psychologique nous faisons le possible pour qu’elle l’obtienne. Les gens doivent également vérifier l’identité de la personne qui prend leur déposition parce tous le monde a un badge avec son nom dessus et cela permettra de renverser la généralisation qui veut que tous les policiers soient insensibles alors que ceci est un problème individuel », il a conclu.