Soutien aux ex-dockers victimes de l'amiante

Par L'équipe, Monday 15 January 2007 à 19:04 :: Dans les médias :: #111 :: rss

Dominique Voynet était ce lundi 15 janvier à Dunkerque, avec Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord, pour apporter son soutien aux 6 grèvistes de la faim de l'église Saint Eloi.

Dominique Voynet soutient les ex-dockers victimes de l'amiante
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Amiante : soutien de Marie-Christine Blandin
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Pourquoi cette seconde grève de la faim ?

Exposé de la situation
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Depuis des années, les ex-dockers en cessation anticipée d'activité à cause de l'amiante touchent une allocation inférieure à celle à laquelle ils ont droit. En effet, la loi prévoit qu'en cas d'activité discontinue -ce qui est le cas des ex-dockers- l'allocation doit être calculée sur les 365 derniers jours de travail et non sur la dernière année civile.

La Caisse de Compensation des Congés Payés (CCCP), qui est l'organisme habilité à transmettre à la CRAM le récapitulatif d'activité de chaque ex-docker atteint par l'amiante, refuse d'appliquer la méthode de calcul légale des 365 derniers jours de travail. Elle prive ainsi ces victimes de l'amiante d'une part substantielle de leur indemnité.

Après une rencontre avec le ministre de la santé qui a reconnu la légitimité de leur revendication, après une première grève de la faim pour demander l'application de la loi, après la signature d'un protocole d'accord entre l'Etat et le représentant du Médiateur de la République, la CCCP s'obstine toujours à refuser à ces victimes de l'amiante l'application des dispositions légales.

Les prises de position des Verts :

Amiante : l'engagement des Verts de Dunkerque, par Paulo-Serge Lopes, porte-parole
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Soutien aux grévistes et ex-dockers amiantés : communiqué de presse des Verts Nord Littoral en date du 14 janvier 2007.

Soutien des verts aux ex-dockers amiantés suite à l'ajournement du traitement du dossier par le tribunal des affaires de la sécurité sociale : communiqué de presse des Verts Nord Littoral en date du 7 décembre 2006.

Inauguration de la stéle en hommage des victimes de l'amiante : communiqué de presse des Verts Nord Littoral en date du 16 décembre 2006.

Soutien à la manifestation des victimes de l'amiante : communiqué de presse des Verts Nord Littoral du 30 septembre 2006.

Documents complémentaires :

Amiante : témoignage de Louis Monteygne
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Téléchargez le discours de Louis Monteygne, porte-parole des grèvistes de la faim.

Ecoutez le reportage audio de delta-fm (radio locale du dunkerquois).

Les principales références au combat des ex-dockers amiantés.

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Commentaires

1. Le Monday 15 January 2007 à 21:48, par Gaetan

Félicitation pour ce dossier très précis sur un problème qui nous concerne tous, merci beaucoup à Dominique Voynet et aux Verts de s'être déplacés !
J'ai d'ailleurs trouvé Dominique Voynet très concernée et impliquée dans cette lutte, c'est pour moi la candidate idéale pour la présidentielle, et ce dossier me conforte dans mon choix pour avril.

2. Le Monday 15 January 2007 à 22:54, par philippe

Pot de terre contre le pot de fer: une expression qui a encore de l'avenir dans le Dunkerquois mais je pense qu'on est sur la bonne voie. Celle du peuple commence a se faire entendre en tous les cas. Mme Voynet l'a bien relayée aujourd"hui. Mais puisque l'eglise St Eloi fut le theatre aujourd'hui , pensons a se rassembler pour que l'eco-vangelisation se poursuive au delà de 2007. On l'a vu dans le passé industriel local, les regles en vigueur aujourd'hui ne sont peut etre pas celles qui feront notre bonheur dans le futur...
Merci pour cette action sur le terrain qui vaut bien plus qu'un beau discours à distance et bonne chance pour la suite.

3. Le Tuesday 16 January 2007 à 12:49, par La Loi !

Bonjour,
Je suis incapable de comprendre sur quoi ces six ex -dockers sont en grève de la faim. Ils disent vouloir modifier le montant de leur allocation amiante ( il s'agit de l'ACATA). Dominique Voynet dit que leur exposition doit être reconnue, ce qui est tout à fait différent. Ils ont été reconnus comme exposés en 2000 ( décret du 7 juillet) ils percoivent comme tous les salariés du pays l'ACATA avec un réel avantage sur le montant des allocations eu égard au salaire antérieur du fait de l'intermittence puisque leur salaire est virtuellement reconstitué sur la base de 312 jours travaillés sur la dernière année, même s'ils n'ont travaillés que queslques jours. Sur le montant de l'allocation ce sont les mensuels ( non intermittents) qui sont désavantagés. Je peux bien entendu donner des explications claires sur ce point. Je redis donc ne pas comprendre de quoi il s'agit dans cette question "émotionnelle".
Il y deux catégories de salariés concernés en france, ceux qui sont physiquement touchés par cette maladie professionnele , les allocations sont identiques mais ils peuvent avoir recours au FIVA ( fond d'indemnisation des victimes de l'amiante) et ils peuvent cesser leur activité à 50 ans, et ceux qui ne sont pas touchés par la maladie mais bénéficient des départs anticipés ( 3 années travaillées = 1 an )

4. Le Wednesday 17 January 2007 à 14:11, par Hippolyte

Il me semble que leur salaire n'était pas reconstitué sur les 312 jours dont le précédent commentateur parlait. Au regard de ce qui est dit, c'est qu'il y a de la rétention d'informations pour que le dossier n'aboutisse pas et trâine en longueur. Il ne s'agirait donc pas que de six grévistes de la faim. Plusieurs dizaines d'autres cas sont concernés.

5. Le Friday 19 January 2007 à 20:58, par La Loi !

Je ne partage pas ce dernier avis Mr Hippolyte, vous ne semblez pas connaitre la réalité. La formule est la même pour tous les dockers intermittents de France, que ce soient ceux qui sont partis dans le cadre du plan social avec prime payée par l'Etat et dix mois de chomage, comme les six de dunkerque après avoir refusés la mensualisation en 1992 ( Rappel: les entreprises voulaient 550 mensuels, 470 se sont portés volontaires)
Il faut prendre le salaire brut ( SR ) des 12 derniers mois d'activité, diviser par N qui est = à 365 jours, moins les jours d'AT, les AM, les jours de grève, les jours d'indemnité de garantie. Puis diviser SR par N x 365 diviser par 12 mois.
C'est la formule légale qui est beaucoup plus avantageuse que pour tous les salariés ( y compris les dockers mensualisés)de droit commun pour qui la référence est le salaire réel et non un salaire virtuel reconstitué et totalement profitable aux intermittents.
Exemple: un docker ayant travaillé 10 jours et gagné 1600 € dans l'année ( 160 € par jour ) sur ces 12 derniers mois aura SR : (365-355) x 365 : 12 soit un salaire mensuel reconstitué à 5097 € ( par la formule 65% sur la Tranche A du PASS et 50 % sur la tranche B!! Il aura le plafond de l'allocation amiante 2990 e par moi.
Un autre docker mensualisé avec un salaire annuel de 2600 € mois aura lui 1690 € d'allocation alors que le 1er a gagné 1600 € dasn l'année et le second 31 200 €. Ils seront fort justement déboutés au TASS car la Loi est bien appliquée.
Sur le principe de l'équité qui devrait faire la grève de la faim ?
Salutations Vertes.

6. Le Saturday 20 January 2007 à 19:17, par Boycot Borius

Petites précisions à l'attention de Monsieur la Loi:

- le combat des ex-dockers concerne 275 personnes
- pour le calcul de leurs indemnités c'est le patronat qui doit transmettre les chiffres à la CRAM
- il transmet des chiffres volontairement erronés pour faire payer à ces ex-dockers le combat qu'ils ont mené pour sauvegarder leur emploi et leur statut d'intermittents en 1992 (cf. intermittent du spectacle)
- l'année de réfèrence est 1992 (année du conflit) où ils ont en moyenne travaillé 8 mois en raison des grèves (seuls les dockers qui ont signé l'accord patronal ont travaillé sous la protection de la police d'ailleurs)
- les chiffres transmis devraient prendre en compte les jours travaillés uniquement càd avec déduction des jours de grève et des dimanches, ce qui n'est pas le cas
- le médiateur de la république, le sous-préfet, le ministre de la santé ont reconnu la légitimité de leur demande et ont signé un protocole d'accord suite à la première grève de la faim (2005)
- depuis, ce dernier n'a pas été appliqué car le patronat ne veut toujours pas transmettre les chiffres corrects et c'est la raison de leur nouvelle greve de la faim
- ils touchent donc des indemnités bien infèrieures à celles auxquelles ils pourraient prétendre et bien infèrieures aux mensuels et aux dockers des autres ports (certains ont une allocation infèrieure à 1100 €)

CONCLUSION:
Ces ex-dockers subissent la rétention d'information du patronat portuaire qui veut leur faire payer leur résistance de 1992.
Face au patronat portuaire, ni les représentant de l'état, ni le médiateur de la république (Jean-Paul Delevoye), ni les sous-prefets (Perret et Borius), ni le Ministre ne sont pas capable d'imposer la loi, ni le protocole d'accord qu'ils ont eux meme signé.
Ce qui pose une réélle question de fond sur le pouvoir des politiques. En ont ils vraiment ??? Est il utile de voter si les élus légitimes et démocratiques n'ont plus ni pouvoir, ni courage politique ???

AUTRES ELEMENTS:
Le ministre de la santé (Xavier Bertrand), qui d'ailleurs ne s'occupe presque plus de son ministère depuis qu'il est porte parole du candidat Sarkozy, a peur de se faire rattraper par ce dossier qui met en évidence son inéfficacité et contredit les position de son "chef" sur la proposition d'un Etat fort. De plus il doit rassurer son électorat et le MEDEF sur les positions intangibles de la droite dure face aux conflits sociaux.

REFERENCES:
Comme le dit Igniacio Ramonet (Redacteur en chef du Monde Diplomatique) la réalité des pouvoir par ordre d'importance semble sur cette affaire totalement confirmée:

1/ Pouvoir économique (multinationales et grand patronat)

2/ Pouvoir médiatique (médias qui sont de plus souvent détenus par le premier pouvoir: cf. Rotchild (Libération), Bouygues (TF1), Suez (M6), Vivendi (Canal +), Dassault (La Voix du Nord), Lagardère, Havas etc.

3/ Pouvoir politique (quand ils ne sont pas corompus par le premier pouvoir OU victime du chantage à l'emploi OU tenté de trouver logements et emplois fictifs pour leurs épouses et rejetons incompétants)

PISTES:
A chaque citoyen d'apporter son soutien à une lutte pour que ce soit la loi et les élus intègres qui priment sur le pouvoir des grosses entreprises (qui sont d'ailleurs souvent subventionnées et exonérés grace à nos impots).

A chaque citoyen de résister à cette société individualiste où nous perdons tout les jours des acquis et du pouvoir sur nos vies.

Si les ex-dockers perdent, par manque de soutien, par manque de rapport de force, après ce sera votre tour et comme dirait l'autre, il n'y aura plus personne pour vous défendre.

Cela dit, je trouverai extremement juste que les passifs, les abonnés absents, ceux qui gueulent assis devant la télé paient un jour le prix fort pour leur silence, leur non mobilisation, plutot que toujours la petite minorité qui agit pour le bien collectif.

Si chacun prenait ses responsabilités et résistait, nous ne vivrions pas dans la société actuelle et nos lendemains seraient moins noirs.

A chacun de juger pour quel camps travaille Monsieur la Loi.

Salutations ROUGES et VERTES

7. Le Saturday 20 January 2007 à 19:42, par Boycot Borius

IMPORTANT

VENEZ SOUTENIR LES GREVISTES DE LA FAIM

MANIFESTATION CE MARDI 23 JANVIER 2007 A 18H00 A L'EGLISE ST ELOI DE DUNKERQUE (CENTREC VILLE)

PAR AILLEURS INVITEZ VOS ELUS A SIGNER LA MOTION DE SOUTIEN (DEJA PLUS DE 80 SIGNATAIRES DONT UNE DIZAINE DE PARLEMENTAIRES NATIONAUX ET 2 ANCIENNES MINISTRES)

FAITES PARVENIR DES LETTRES DE SOUTIENS DE VOS STRUCTURES OU SYNDICAT

FAITES DES PETITIONS DE SOUTIEN POUR QUE LA LOI SOIT APPLIQUEE

POUR TOUTE INFO, POUR OBTENIR LA LISTE DES SIGNATAIRES ET LA MOTION A FAIRE SIGNER PAR LES ELUS 2 ADRESSES

ARDEVA Comité de soutien
19, rue du jeu de Paume fax: 03 28 58 96 10
BP 78 mail: exdockers@orange.fr
59942 DUNKERQUE
Fax 03 28 68 27 19
mail: pierre.pluta@wanadoo.fr

8. Le Saturday 20 January 2007 à 22:12, par paulo-serge

A noter également que l'actuel sous-préfet de Dunkerque vendredi soir a fait preuve d'un foncier mépris envers le leader des ex-dockers amiantés qui était venu accompagner des élus Verts à la cérémonie des voeux à la sous-préfecture.

Un mépris tel affiché par le représentant local de l'Etat que nombre d'élus ont déserté la cérémonie par solidarité avec les grévistes de la faim.

Le même mépris qu'il a affiché envers les associations humanitaires qui s'occupent du sort des réfugiés entre Dunkerque et Calais :

paulosergelopes.hautetfor...

Le combat continue.

A mardi à la manifestation !

Paulo-Serge

Verts de Dunkerque

9. Le Sunday 21 January 2007 à 15:22, par La Loi !

à Boycot Borius,
Je crois que je ne me suis pas bien fait comprendre ou que vous n'avez pas "voulu" lire mes propos, qui portent sur le mode de calcul.
Je dis avec certitude que les ex dockers intermittents sont mieux traités du point de vue de l'ACAATA que les autres salariés de droit commun ( y compris les actuels dockers mensualisés ).
Vous dites que les patrons n'auraient pas fournis les bons chiffres, c'est une autre affaire qui si elle est exacte donnera raison aux grèvistes, mais je ne vous suis pas sur deux deux autres points que je crois connaitre largement aussi bien que vous;
1°Votre analyse du conflit de 1992... (il serait trop long d'ouvrir ici un débat!)
2° Votre point de vue sur l'ACAATA des intermittents au motif que ces dockers auraient fait de nombreux jours de grèves.
Or la formule est simple et s'applique à tous les dockers intermittents de France
Salaire brut des 12 mois précédant la fin d'activité, divisé (365 - N* Jours d'AT+AM + GREVES + Indemnité de Garantie) x 365 : 12 x 65% sur la tranche A du PASS et 50% sur la Tranche B.
Ce calcul n'a rien a voir avec une revanche du conflit de 1992 puisqu'il s'applique à tous les dockers de tous les ports et pas seulement Dunkerque.
Enfin lorsque vous dites que certains ont 1100 € par mois.. je veux bien vous croire, mais ceci revient a poser la question ou de l'ommisssion de certains élements du salaire, ou d'un salaire journalier excessivement faible ce qui montre que ce grand syndicat de l'époque à Dunkerque n'était pas au top !
Pour un intermittent, avoir 1100 € par mois d'ACAATA il faut avoir un salaire journalier moyen de 70 € jour. Dans le cas extrême d'un docker n'ayant travaillé qu'une journée à 70 € dans l'année 1992 Ce docker aurait 150 IG car c'est le maximum du code des ports et admettons 214 jours de grève ( qui ne sont pas une contrainte comme vous le dites )
Ce qui donnerait 70 € (365-364) x 365 : 12 = 2129 € de salaire reconstitué x 65 % = 1383,95 €.
Avec cette formule prise au plus bas car peu de docker n'avaient que 70% jour en 1992 vous pouvez faire toutes les modulations possibles et voir monter l'ACAATA.
Un mensuel doit gagner 125 € jour et travailler 1600 heures pour arriver à une ACCATA de 1354 €.
Le reste de votre propos sur la façon dont fonctionne le monde, est hors sujet, tout comme votre attérissage sur le camp des uns et des autres, c'est aussi nul que la politique suicidaire menée par le syndicat des dockers de l'époque en 1992 !
Salutations d'un survivant de la secte.

10. Le Sunday 21 January 2007 à 15:52, par paulo-serge

par simple curiosité, il serait intéressant de voir qui se cache derrière le pseudo de "la loi !".

Au vue du propos, cela me rappelle celui d'un ex-dirigeant de la "cntpa" un des deux syndicats de dockers en France.

Peut être que je me trompe ...

pour ce qui est des positionnements vis-à-vis de la réforme du statut portuaire de 1992 dont les effets sur les mémoires sont encore persistents quinze ans aprés, je ne pense au regard du recrutement des dockers sur le port de Dunkerque qu'une majorité de ces derniers ait connu ces grèves et donc s'y réfère. Une page a été tournée à ce moment-là.

Il y a quelques mois, un ouvrage sur les dockers de Dunkerque est paru. Les photos fort belles au demeurant furent faites par un photographe de St Nazaire (ceci pouvant expliquer cela) et les textes écrits par Mmr Gueuret-Leclerc ont reçu l'assentiment des deux syndicats locaux de dockers : historique.

paulosergelopes.hautetfor...

Paulo-Serge