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Le jeudi 07 février 2008

Langue de travail: une étude cachée depuis des mois

Selon un rapport publié en 2006, 64,8 % de la main-d’œuvre de l’île de Montréal travaille principalement en français. (Photo Armand Trottier, La Presse)
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Selon un rapport publié en 2006, 64,8 % de la main-d’œuvre de l’île de Montréal travaille principalement en français.
Photo Armand Trottier, La Presse

Tommy Chouinard

La Presse

Québec

L’Office québécois de la langue française (OQLF) refuse de rendre publique une étude sur le sujet très délicat de la langue utilisée au travail à Montréal, alors qu’il avait promis de la publier dès juin 2007.

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Ce refus s’ajoute à la décision de l’organisme de retenir une autre étude faisant état d’un recul du poids démographique des francophones dans la métropole. L’OQLF retarde depuis deux ans la publication de ce rapport produit par le démographe Marc Termote, avait révélé La Presse à la fin janvier.

Cette fois, l’étude sur la langue de travail à Montréal a été réalisée par une agente de recherche de l’Office, Virginie Moffet. Cette dernière a quitté l’organisme depuis. Son étude devait être publiée il y a plus de sept mois.

Le 13 juin 2007, la présidente de l’OQLF, France Boucher, avait en effet promis que « l’étude sur la langue de travail à Montréal » serait rendue publique rapidement. Cette étude « n’est pas publiée au moment où on se parle, mais (elle) va l’être incessamment. Elle sera publiée sur le site web de l’Office », avait-elle répondu aux députés de l’opposition qui l’interrogeaient en commission parlementaire. La ministre de la Culture et des Communications, Christine St-Pierre, se trouvait à ses côtés.

L’étude était déjà prête au moment où France Boucher a pris l’engagement de la publier « incessamment ».

Or, l’étude n’a jamais été rendue publique sur le site Internet de l’OQLF. La Presse en a exigé une copie. Mais l’OQLF a opposé une fin de non-recevoir à cette requête.

« Ce n’est pas une question de cacher des études », a affirmé hier son directeur des communications, Gérald Paquette.

« La décision a été prise de sortir cette étude en même temps que notre rapport » quinquennal sur le suivi de la situation linguistique. L’OQLF doit rendre public ce rapport d’ici la fin mars.

En décidant de reporter la publication de l’étude, France Boucher renie un engagement pris à l’Assemblée nationale. « Plutôt que de les égrener une par une, on a décidé de présenter toutes les études lors du dépôt de notre rapport quinquennal », a martelé M. Paquette pour expliquer la volte-face.

Le gouvernement Charest n’a pas l’intention de rappeler l’OQLF à ses engagements. L’attachée de presse de la ministre St-Pierre, Marie-Hélène Paradis, s’est contentée de dire que l’étude sera publiée d’ici la fin mars. Pourquoi n’a-t-elle pas été rendue publique « incessamment » en juin 2007 comme promis ? « Mme St-Pierre n’est pas responsable de tous les mots qui sortent de la bouche de ses directeurs d’organisme », a répondu Mme Paradis.

Gérald Paquette et Marie-Hélène Paradis assurent que la décision de retenir l’étude sur la langue utilisée au travail à Montréal n’est pas liée à son contenu.

La dernière étude de l’OQLF portant sur ce sujet délicat concluait que la situation de la langue française ne s’était pas améliorée. « Nous ne pouvons affirmer que le français a fait des gains dans le milieu du travail québécois », peut-on lire dans le rapport publié en 2006 et basé sur les données du recensement de 2001 de Statistique Canada.

L’étude démontre que 64,8 % de la main-d’œuvre de l’île de Montréal travaille principalement en français (contre 93 % à l’extérieur de la région de Montréal). « Lorsqu’on se rapproche de l’île, le français est de moins en moins utilisé seul dans les milieux de travail, l’anglais se taillant une place plus importante », ajoute-t-on. « Seulement le tiers des travailleurs » montréalais utilisent seulement le français, alors que les trois quarts de la main-d’œuvre de l’extérieur de la région métropolitaine le font. Ainsi, les deux tiers des travailleurs de Montréal – dont la moitié ont le français comme langue maternelle – utilisent l’anglais.

Toujours selon cette étude, 84,9 % de la main-d’œuvre de langue maternelle française de l’île de Montréal travaille principalement en français.

Les allophones sont partagés entre l’utilisation principale du français (40,1 %) et celle de l’anglais (38,9 %) au travail. Ceux qui ont immigré depuis 1991 utilisent moins le français (43,9 %) que ceux ayant immigré entre 1971 et 1990 (51 %).


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