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Le samedi 09 février 2008

Les frères Kostitsyn: les chemins retrouvés

Andrei et Sergei Kostitsyn (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)
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Andrei et Sergei Kostitsyn
Photo Patrick Sanfaçon, La Presse

Marc Antoine Godin

La Presse

La ville de Novopolatsk est construite autour du plus gros complexe pétrochimique de la Biélorussie. Quand elle a été fondée, en 1958, les autorités du pays voulaient éviter que les gaz polluants n’atteignent la cité millénaire de Polatsk, située non loin de là.

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C’est dans cet environnement qu’est né Andrei Kostitsyn, en 1985, deux ans avant son frère Sergei.

Entre la naissance des deux hockeyeurs, il y a eu l’accident nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, dont la contamination radioactive a touché le cinquième de la population dans le sud de la Biélorussie...

Les frères Kostitsyn, eux, ont grandi à l’ombre des raffineries. La meilleure façon pour eux de changer d’air était de se réfugier dans le hockey.

«Mes seuls véritables souvenirs d’enfance tournent autour du hockey», admet d’ailleurs Andrei. Mais quand on était jeunes, Sergei et moi n’avons pas pu vraiment jouer ensemble étant donné la différence d’âge.»

Ce n’est que lors des Championnats du monde U-18, en 2003, qu’ils ont endossé le même uniforme, celui de l’équipe nationale junior de Biélorussie. Par la suite, leurs destins de hockeyeurs n’allaient plus se croiser avant d’endosser une certaine Flanelle...

Des chemins différents

Le parcours des frères Kostitsyn a démarré au même point, mais a pris des trajectoires différentes.

«Andrei a fait sa marque au niveau international dès l’âge de 16 ans», rappelle Trevor Timmins, responsable du recrutement chez le Tricolore.

Invité pour la première fois au camp de l’équipe nationale junior à 14 ans, Andrei a fait parler son talent jusqu’à Moscou, où il s’est aligné pour les clubs majeur et mineur de l’Armée Rouge.

Le légendaire Viktor Tikhonov, qui dirigeait l’équipe avec son fils, a laissé peu de chances à Andrei de percer la formation de première division. «Ça lui a fait perdre un an de développement», estime Timmins.

Mais Andrei s’est suffisamment fait valoir pour devenir, en 2003, le premier choix au repêchage du Canadien et le 10e au total. N’eût été de ses problèmes d’épilepsie, d’aucuns croient qu’il aurait été réclamé plus tôt encore.

«Son épilepsie est sous contrôle depuis juillet 2004, précise le médecin du Canadien, David Mulder. Il continue de prendre les médicaments qui conviennent. Il voudrait réduire la dose, mais il devra peut-être vivre avec cela pour toujours.»

Pas de comparaisons

Pendant ce temps, Sergei empruntait un chemin qui s’est révélé plus court vers la Ligue nationale.

«Sergei ne nous appartenait pas encore, mais nous étions nombreux à souhaiter qu’il joue son junior au Canada», confie Timmins.

Il s’est finalement pointé le bout du nez à London à 18 ans, où il a joué deux ans sous la férule des frères Hunter. C’est lorsqu’il a été sélectionné en septième ronde du repêchage de 2005 que Sergei a vu poindre la chance de retrouver son frère.

«Je voulais bien sûr prouver que j’étais capable d’atteindre la LNH mais, à mes yeux, ça ne fait aucune différence d’avoir été un septième choix, indique Sergei. En autant que je sois repêché, je pouvais faire mon chemin après.» Et il l’a fait: il prend les bouchées doubles pour ne pas souffrir des comparaisons avec ses deux compagnons de trio à London, Patrick Kane et Sam Gagner.

Andrei, lui, a dû lutter contre la perception selon laquelle le Canadien s’était trompé en le préférant à des joueurs comme Ryan Getzlaf et Zach Parisé. «Ça ne sert à rien de se comparer aux autres, prétend Andrei. L’important, c’est de se défoncer et de se prouver à travers son jeu. Getzlaf et Parise font la même chose. Ils se donnent entièrement sur la patinoire et montrent qu’ils sont des leaders au sein de leur équipe.»

Durs à cerner

Depuis le rappel de Sergei, le 13 décembre, les deux frères sont toujours ensemble. Mais, même s’ils se connaissent depuis toujours, l’un a de la difficulté à décrire la personnalité de l’autre. «Je suis probablement plus énergique que lui», laisse finalement tomber Sergei.

Aux premiers abords, Andrei nous paraît davantage du type «ancien Régime»: plus taciturne, plus froid. Alors que Sergei, beaucoup plus extériorisé, a un côté «nouvelle Russie». Pourtant, tout au long de la conversation, Sergei laissera à Andrei l’initiative de répondre aux questions. Est-ce, à l’image de son style de jeu, un réflexe de «passer le puck»? Ou encore une certaine déférence à l’égard de son frère aîné, qui est un peu la vedette du moment?

Sergei ne risque même pas une boutade pour s’attribuer une part de mérite dans les succès de son frère. Car – ça n’a échappé à personne – Andrei a vraiment pris son envol le jour où Sergei a joint les rangs de l’équipe. «C’est clair qu’on est heureux de jouer ensemble mais, à vrai dire, ça ne change pas grand-chose», assure Andrei.

Au moins, ils s’habituent ensemble à la vie montréalaise. Sergei, friand de boutiques branchées, devrait trouver ses repères assez vite. Mais il n’a pas encore élu domicile et demeure toujours à l’hôtel.

Pourquoi ne pas rester chez Andrei? «Ce serait trop dangereux!» lâche-t-il en éclatant de rire. Il y a aussi qu’Andrei, qui est père d’une fillette de presque un an, a des plans en vue de la saison prochaine. «On avait convenu que c’était mieux qu’elle reste en Biélorussie cette saison, explique Andrei. Ce n’est pas facile de ne pas la voir, mais je vais la retrouver en Biélorussie à la fin de la campagne. L’an prochain, je vais m’organiser pour que femme et enfant déménagent à Montréal.»

Avec le concours de l’interprète Elena Botchorichvili.


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