Les maires UMP d'arrondissement de Paris ont dénoncé dans un communiqué, samedi 18 octobre, des "manœuvres politiciennes" de Bertrand Delanoë "visant à mettre en échec l'application du service minimum d'accueil" dans les écoles parisiennes en cas de grève. Les élus de droite dénoncent une "surenchère politicienne" de la part du maire de Paris. Ils mettent en cause sa décision de ne plus appliquer le service minimum d'accueil (SMA) suite aux problèmes de sécurité rencontrés lors de la grève du jeudi 16 octobre.

"Prétexte à une surenchère politicienne"

"Tous les prétextes ont été bons, lors de la grève du 16 octobre, pour ne pas appliquer ce dispositif, voté par le Parlement, organisé par les communes et financé par l'Etat", déplorent les huit maires, parmi lesquels la ministre Rachida Dati, maire du 7e arrondissement. À leurs yeux, il s'agit de "manoeuvres dilatoires dont le seul fondement est purement électoraliste et idéologique". "Certes, le Congrès de Reims approche à grands pas. Et le maire de Paris profite de ces derniers jours de campagne pour saisir tout prétexte à une surenchère politicienne. Mais il ne saurait prendre les familles parisiennes en otage et faire fi de tout sens civique", poursuit le communiqué.

"Delanoë n'est pas au-dessus des lois"

Selon eux, "l'application du SMA est une obligation légale qui répond au droit reconnu à chaque enfant, d'être accueilli à l'école, y compris les jours de grève. M. Delanoë n'est pas au-dessus des lois et se doit au contraire de montrer l'exemple en la matière". Les signataires UMP du communiqué relèvent que la loi permet au maire de Paris "de déléguer aux maires d'arrondissement l'organisation du SMA".