Françoise Rudetzki en 1995 (Sipa)
Françoise Rudetzki, fondatrice de l'association française SOS Attentats, dénonce le "chantage" exercé selon elle par l'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella afin de ne pas être extradée vers l'Italie, dans une tribune parue samedi 18 octobre dans le quotidien
Le Figaro.
"Condamnée en 1992 pour crime de sang", Marina Petrella "a exercé un chantage auquel il a fallu céder alors qu'elle refuse de répondre de ses actes en Italie, pays disposant d'une justice tout aussi démocratique que la France", estime Françoise Rudetzki. "Pour ne pas en faire une martyre, au nom de la clause humanitaire, elle ne sera pas extradée. Les familles des 413 morts et les milliers de blessés au-delà des Alpes entre les années 1970 et 1980 apprécieront", ajoute la fondatrice de SOS Attentats, association aujourd'hui dissoute.
"Les brigadistes doivent être extradés"
Françoise Rudetzki demande à ce que la "douzaine d'autres brigadistes (qui) coulent des jours tranquilles en France" soient "extradés immédiatement avant que d'autres pressions ou menaces ne s'exercent contre nos institutions, contre nos valeurs, contre notre conscience".
Marina Petrella a été condamnée à la réclusion à perpétuité en 1992 à l'issue de son procès en Italie. Nicolas Sarkozy a renoncé à l'extrader en raison de son état de santé qui s'était particulièrement détérioré depuis que Marina Petrella avait entamé une grève de la faim.
Dans une lettre publiée par
Le Monde daté de jeudi, Marina Petrella a exprimé sa "compassion" pour les victimes du mouvement armé italien d'extrême gauche.