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Fausse disparition: les deux soeurs repartent en Italie avec leur mère

AP | 18.10.2008 | 14:33

Les deux soeurs de 11 et 13 ans réapparues jeudi dans la Marne après une fausse disparition de dix jours apparemment organisée par leur père sont finalement reparties en Italie avec leur mère, comme la justice l'avait décidé, a annoncé samedi la procureure de la République de Reims Madeleine Simoncello.

"Le départ s'est fait cette nuit, elles sont reparties cette nuit avec leur maman", a précisé la procureure au micro de France Info au lendemain de la mise en examen du père et de l'oncle des deux fillettes, ainsi que de deux autres hommes proches de la famille, pour "soustraction de mineures".

"Hier soir (vendredi soir), j'ai eu en ligne les professionnels de la santé à qui j'avais confié les deux fillettes", a expliqué Mme Simoncello. "Ces professionnels m'ont indiqué que les enfants allaient bien, qu'elles avaient renoué le contact avec leur maman et qu'elles étaient d'accord de repartir avec elle en Italie."

La magistrate a souligné que, placées en milieu "neutre", hors de la présence de leur père, les deux soeurs avaient pu rétablir le contact avec leur mère italienne qui vit en Calabre. "Je me suis rendu compte effectivement, comme je le pensais par avance, qu'il fallait rétablir le contact avec la maman, dont elles avaient été séparées depuis de longs mois, et qu'au cours d'une journée dans un milieu neutre, avec des médecins et des psychologues, elles ont réussi à rétablir le contact avec elle", a rapporté Mme Simoncello.

"Pour moi, sur ce plan-là, et c'était l'essentiel, c'était le bien-être des enfants, l'intérêt des enfants", a-t-elle souligné.

Valérie, 13 ans, et Sophie, 11 ans, qui avaient disparu du domicile paternel depuis le 6 octobre, s'étaient présentées jeudi matin à leur collège Maryse Bastié de Reims, une réapparition immédiatement suivie de l'interpellation du père et de ses complices présumés.

Lors de leur garde à vue, le père, Renaldo Galtieri, un franco-italien de 36 ans, ainsi que l'oncle et les deux proches de la famille, ont reconnu avoir organisé la prétendue fugue des deux jeunes filles, selon des sources policières. Les adolescentes auraient changé de domicile plusieurs fois, semble indiquer l'enquête.

La pression a été particulièrement forte lorsque les policiers ont effectué jeudi à l'aube une vingtaine de visites domiciliaires simultanées, à Reims et dans la région. Ce qui aurait contraint les organisateurs de la pseudo-disparition à laisser Valérie et Sophie retourner à leur collège.

La disparition de Valérie et Sophie sur fond de divorce conflictuel de leurs parents semblait liée directement à la décision de la cour d'appel de Reims qui, le 2 octobre dernier, avait ordonné le retour des deux jeunes filles auprès de leur mère qui vit avec sa fille aînée de 16 ans dans le sud de l'Italie, à Lamezia Terme (Calabre).

Les deux plus jeunes soeurs vivaient à Reims avec leur père depuis juillet 2007. Leur mère avait entrepris des démarches pour récupérer ses enfants. Au vu de l'enquête familiale, la justice française lui avait donné raison. Mais, selon leur père, Valérie et Sophie ne désiraient pas rentrer dans leur ville natale.

Lors de la "disparition" de ses filles, le père s'était exprimé en larmes devant les caméras de télévision, affirmant avoir trouvé chez lui une lettre écrite en italien par Valérie dans laquelle la cadette écrivait: "Cher papa, nous savons que tu as toujours tout fait pour nous protéger, nous n'avons pas confiance en la justice française, nous préférons mourir que retourner en Italie. Cela nous chagrine, pardonne-nous".

Vendredi soir, le père, laissé en liberté sous contrôle judiciaire, a dit regretter son geste mais avoir agi pour protéger ses filles. Quant à la mère, Katia Navigante, venue à Reims, elle a exprimé sa joie d'avoir retrouvé et embrassé ses filles "pour la première fois après 15 mois". AP

 

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