AV : Adrien Viot pour l’état civil, Alan Vega, et Daniel Darc pour les influences. Le Francilien s’inspire de la face sombre des eighties pour expirer une poésie moderne claquée sur des compositions chaudes et synthétiques. En français dans le texte et dans l’assurance, ses chansons raniment l’élégance frondeuse de Bashung et Gainsbourg en esquivant le piège de la redite. Musique idéale pour l’amour pur et les bars obscurs.

Encore ! Oui, encore un comité versaillais prêt à vous défoncer la mâchoire et à vous décoller les oreilles avec des beats disco punk. La french touch ne manque pas de ressources et cette nouvelle recrue timidement apparue sur la toile n’a pas fini de faire parler d’elle.

Après avoir embrassé une carrière d’acteur et de mannequin au pays du soleil levant, Yann Cleary revient en France pour se consacrer à la musique. Apprivoisant les vieux oiseaux coincés dans son clavier, il maitrise à la perfection les bips sonores de sa manette de jeu vidéo et sucre toute cette sauvagerie lap pop avec sa voix de crooner folk.

Parmi les récentes explosions pop à la sauce caennaise, My Summer Bee se distingue par son sens subtil de la mélodie et de la composition. Leurs chansons télescopent la folk et l’electro pour un résultat hybride, affranchi des postures et des catégories. Compromis parfait entre les Moldy Peaches et Metric.

Ils ne viennent pas du Brésil mais de Paris, ne sont pas candides mais bien aguerris à l’art de la pop-song élastique, joyeuse et dense qu’on gare en tête des heures durant. Ces six Français-là ne se sont pas trompés : l’euphorie guérit tous les maux.

Le duo synth pop d’Epinal invente une sorte de School of Seven Bells ou de Beach House à la française, qui attrape les cœurs mais enveloppe les âmes, dans une brume romantique et mélodique épatante.

Empruntant les trombones bien peignés des Fabulous Four, cette ballade gourmande a été confectionnée dans les règles de l’art pop. La nostalgie de la boum de vos 15 ans, passée sur une chaise à attendre le garçon, refait surface sur ce slow à deux voix, porté par un timbre aux allures d’une Soko timide.

Après avoir accompagné Emily Loizeau et Bertrand Belin à la batterie, la multi instrumentiste Tatiana nous offre une pop androgyne : Fiodor Dream Dog. Menant à la baguette chacune de ses pistes et de ses instruments, elle vient de sortir son second album Second Of Joy, un ouvrage personnel à plusieurs visages.

La température, chez ces gamins de Gang of Four expatriés à Shanghai, monte vite et ne redescend jamais sous le point d’ébullition.(Post) punk, un brin branleur, souple et racé, plutôt très drôle, le trio a dans ses manches et ses pattes quelques petits tubes Libertinesiens, sur ressort pneumatiques et aux angles aigus, qui méritent leurs petites danses furieuses. Big in China, et ailleurs pourquoi pas.

Théodora et Billie égrènent les cafés-concerts et premières parties en remettant au goût du jour une chanson française à la voix sucrée et aux paroles agitées. Entre la sage poésie de la Comtesse de Ségur, l’électro d’Emilie Simon et le girl power des Brigitte, ces deux Lyonnaises rayonnent et célèbrent une femme moderne.

Installé à Annecy, Neeskens compose une pop cousue main inspirée par ses exils. Au Canada tout d’abord, où le Français a apprivoisé l’anglais et la nature, le piano et le froid. Au pays des songwriters solitaires par la suite, avec Elliott Smith et Damien Rice comme guides fétiches. De ses expéditions créatrices le jeune chanteur ramène des ballades à fleur de peau, soufflées entre grâce et apaisement.

Après The Shoes et The Bewitched Hands, Reims continue sa colonisation de la scène française avec Bruit Fantôme, Rémois d’adoption. Dignement inspiré d’un épisode de V comme Vipère et de Boards of Canada, Stan Adry produit en solo une lo-sci-fi music,entendez par là de la science-fiction kitsch et assumée.

Solitaire et nocturne, une bande de garçons et de filles erre dans les rues de Bordeaux à l’heure du dernier tramway. Nouveau-né du bastion rock, Bengale préfère réciter des comptines félines et naïves, apprivoisant une pop française poétique, espèce en voie de disparition.

Depuis sa Normandie natale, All Canibals habille sa musique de mélodies surf-pop charmeuses pour mieux la dévêtir à grand renfort d’accélérations noisy. Une cadence indécise de laquelle résulte la même obsession pour un son brut, sauvage, étranglé entre l’influence des Beach Boys et de Sonic Youth, La meilleure façon de concilier le spleen et l’euphorie, la mer d’huile et les rouleaux.