L'immoralité du christianisme aujourd'hui

The Christian religion has been and still is the principal enemy of moral progress in the world - Bertrand Russell

[La religion chrétienne a été est est encore le plus grand ennemi du progrès moral dans le monde - Bertrand Russell]

Cette page est en préparation. L'auteur se réjouit de tout feedback

Contenu:


On m'a demandé plusieurs fois pourquoi j'ai choisi de faire des pages Internet pour combattre une idéologie mourante comme le christianisme, qui sera de toute façon oubliée d'ici quelques générations. Ma réponse est que ici et aujourd'hui, les grandes sectes chrétiennes continuent à se comporter de façon immorale, à faire du tort à la société. et le christianisme est-il vraiment mourant? Si la fréquentation des église ne cesse de baisser en Europe occidentale depuis des décennies, il reste que plus de 50% des américains vont régulièrement à l'église, et que la plus grande secte chrétienne, l'église catholique, se radicalise. Selon les "insiders" du Vatican, le pape JP II, qui, si il est un extrémiste dogmatique n'en est pas moins intelligent, a reconnu le fait que sa secte ne contrôle plus la société et les moeurs en occident. Fort de ce constat, il veut en faire un mouvement moins massif mais plus fort, sur le modèle de ce que Lénine fit avec le parti communiste russe après la révolution manquée de 1905. Selon les plans de JP II, les cathos du futur seront aux cathos des années 1980 ce que les communistes russes de '17 furent à ceux de 1905: moins nombreux, mais déterminés, obéissants, et idéologiquement bien plus informés. C'est pourquoi l'infaillible JP II encourage au sein de sa secte les "mouvements" les plus sectaires, comme l'Opus Dei (groupe fascistisant et élitiste originaire d'Espagne), Communion et Libération, "Focolari", etc.

Le christianisme est donc loin d'être mort. Mourra-t-il un jour ? On est en droit de l'espérer, mais je crains bien que non. En effet, l'homme porte en lui, pour une raison que j'ignore, une pulsion qui l'attire vers l'obscurantisme et l'esclavage. Cette pulsion a conduit aux dictatures qui ont ensenglanté le 20è siècle, et a été le terreau fertile où a pu croître l'obscurantisme religieux qui a endeuillé les siècles précédents. Socrate fut le premier à pousser la jeunesse à soumettre à l'examen de la raison les dogmes imposés par la religion, qui contrôlait les moeurs. Mais les forces obscurantistes étaient plus fortes, et il paya son audace de sa vie. Quelques siècles plus tard, la civilisation helléniste connut un essor sans précédent de la philosophie et des sciences. La raison pris le pas sur l'obscurantisme, et l'humanité était à la veille de la révolution industrielle. Puis, il y a 20-21 siècles, une vague de mysticisme secoua le monde méditerranéen. Des cultes orientaux obscurantistes se développèrent. Tous avaient en commun une "révélation", généralement d'un prophète né d'une vierge, des pratiques demandant des sacrifices cruels de la part de leurs adeptes, des rites d'initiation qui leur donnaient un caractère sectaire. L'Empire Romain, qui connait la liberté de religion, réagit mollement à la menace. Un Senatus-consulte interdit explicitement les sacrifices humains. Puis, lorsque des membres de l'une de ces sectes orientales, les chrétiens, commencent à brûler des synagogues et détruire des sanctuaires païens, des mesures sont prises, et cela permet aux chrétiens d'avoir leurs martyrs. Finalement, les chrétiens prendront le pouvoir, et l'on a ainsi le cas d'une secte ayant pris le pouvoir politique. La suite est connue: de l'Atlantique à l'Euphrate, synagogues et sanctuaires païens sont détruits ou incendiés. Scientifiques, philosophes sont persécutés et même mis à mort comme Hypatia. Le monde méditerranéen et l'Europe plongent dans les ténèbres du moyen-âge. Le moyen-âge constitue une victoire totale de la "pulsion obscurantiste" que l'homme porte en soi, contre la raison, qui nous distingue des animaux. Il faudra attendre l'humanisme, et la redécouverte des écrits de l'époque helléniste, pour que la raison commence à reprendre du poids face à la pulsion obscurantiste. Nous en sommes là aujourd'hui. Mais il ne faut pas oublier que, il y a environ 16 siècles, la pulsion obscurantiste avait triomphé, et qu'il fallut plusieurs siècles pour arriver à une réemergence de la raison. il faut donc être vigilants, et continuellement encourager les hommes à suivre leur raison, à ne pas se laisser aller à suivre leur pulsion obscurantiste pour suivre quelque prophète, quelque dictateur ou une quelque religion révélée. Le prix d'un manque de vigilance serait un nouveau moyen-âge, et la résurgence du spiritualisme en cette fin de siècle me fait penser que cette menace est bien vivante.

 

Immoralité intrinsèque

Un argument que j'ai souvent entendu ou lu est que les agissements que je dénonce "n'ont aucun rapport avec le christianisme puisque le christianisme prêche l'amour du prochain". Soit.. C'est comme dire que "le goulag n'a rien à voir avec le communisme puisque le communisme prêche l'égalité entre les hommes". C'est absurde. Communisme et christianisme sont des idéologies dogmatiques, et le résultat des actes qu'elles ont inspiré permet de les classer sans appel dans la catégorie des idéologies sanguinaires.D'autre part, on oublie que l'idéologie chrétienne est bien plus complexe que l'ordre donne de s'aimer les uns les autres. Cette idéologie est examinée en détail dans ma page "Notes sur l'idéologie chrétienne"

 

Exemples d'immoralités chrétiennes contemporaines

La présente page n'a pas la prétention de faire une liste exhaustive de crimes chrétiens contemporains, mais simplement d'illustrer par quelques exemples tirés de la presse locale le caractère immoral du christianisme et de ses institutions.

L'église contre les réfugiés

En avril 1999, lorsque la grande vague de réfugiés Kosovars submergea l'Albanie et la Macédoine, les autorités civiles suisses s'attendaient à un afflux massif de réfugiés. Fidèle à l'idéal de charité qu'elle prétend défendre l'église protestante du canton de Neuchâtel, ou je vis, devint active contre les réfugiés:

Refus de logement: dans sa recherche de logements pour réfugiés, l'Etat de Neuchâtel contacta l'église protestante, en lui demandant à loger des réfugiés (contre monnaie sonnante et trébuchante de l'état, bien sûr) dans un centre dit "Le Louverain" que l'EREN (l'église protestante) possède dans les environs de Neuchâtel. Evidemment, l'EREN refusa, car "la présence de réfugié pourrait gêner les séminaires qui se tiennent au Louverain". Il est donc plus important pour la secte EREN de parler de la charité dans de doctes séminaires que de la pratiquer envers les réfugiés. La décision provoque la stupéfaction générale.

Concurrence à l'aide aux réfugiés: encore une fois, l'action se déroule en avril 1999. toutes les associations humanitaires lancent alors des appels de dons pour aider les réfugiés. Une vague de solidarité sans précédent secoue alors l'Europe occidentale. C'est dans cette atmosphère que l'EREN (l'église protestante de Neuchâtel, qui est, avec l'église catholique, l'une des deux plus grandes sectes d'obédience chrétienne du canton) lance une "Action de solidarité" nommée "1 million de timbres pour un millions de francs" . Pour aider les réfugiés, pensent ceux qui en entendent parler la première fois. Que nenni ! Bien sûr que non! Pour l'église elle-même, qui veut renflouer ses caisses. Interrogé par un journaliste abasourdi, qui lui demande si l'église ne se met pas ainsi en concurrence avec les organisations humanitaires en lançant une campagne de récolte de fonds, un pasteur protestant répond que "une présence majeure de l'église protestante dans le canton est de nature à augmenter la solidarité dans la population neuchâteloise". Ah bon ?

 L'église contre les femmes en difficulté

 Le combat contre l'avortement: l'église n'a eu cesse de combattre toute légalisation de l'avortement. cela est logique, car une femme réduite à avorter est une proie facile pour l'église. Elle est faible et isolée, l'église peut donc pointer vers elle, sans risques, un doigt accusateur pour montrer au monde quel sort est réservé aux femmes qui "pèchent". En 1999, fin du siècle, catholique et protestants s'illustrent dans ce vertueux combat:

Aux USA, plusieurs médecins pratiquant des avortements sont tués. Les tueurs sont informés par un site Internet (lien vers ce site depuis les liens laïques) préparé par des protestants extrémistes, qui indique non seulement nom et adresses des médecins à tuer, mais aussi leurs habitudes, leur voiture, des photos de leurs enfants et les écoles qu'ils fréquentent, etc.

En Allemagne, l'église catholique lance en 1999 une grande offensive anti-avortement. Il faut faire ici une brève digression pour expliquer le système allemand: en Allemagne, l'avortement est un crime. Mais il est "Straffrei" (sans peine) si et seulement si la femme désirant avorter peut donner à son médecin un certificat attestant qu'elle a consulté un centre de conseil sur l'avortement agrée par l'état. Les états fédéraux ont l'obligation de donner le choix aux femmes entres des centres dépendants de plusieurs organisations. En pratique, ils subventionnent des centres Pro Familia (laïques), mais aussi catholiques (Caritas) et protestants. Caritas estime que ces centres permettent d'éviter chaque années plusieurs milliers d'avortements, en montrant aux femmes quelles aides sociales elles peuvent avoir si elles gardent l'enfant. Mais l'idée que un document fourni par l'église catholique (le certificat) puisse permettre à une pécheresse d'échapper à la justice pénale horrifie les pieux évêques d'outre-Rhin. L'un d'eux, l'évêque de Fulda, interdit aux centres de conseils catholiques de son diocèse de donner ces certificats. Le nombre mensuel de femmes enceintes allant dans les centres catholiques dans le dioscèse de Fulda passe alors de plus de 150 (dont environ 60 qui renoncent à avorter) à zéro en moyenne par mois. Fière de ce succès, sur appel du Pape, la conférence épiscopale allemande s'attaque au reste du pays: les centres catholiques doivent désormais ajouter sur chaque certificat la mention "Ce certificat ne peut pas être utilisé pour un avortement dépénalisé". Le "modèle allemand" de traitement de la question de l'avortement est remis en question. A l'heure où j'écris, les gouvernements des états fédéraux se demandent si (a) continuer à subventionner les contres de conseil catholiques et (b) si il ne faudrait pas s'aligner, au niveau pénal, sur le système dit "des délais" en vigueur dans plusieurs autres pays européens, tout en sachant que cela porterait à un plus grand nombre d'avortements.

L'église catholique a ainsi réussi à:


D'autres exemples d'immoralités chrétiennes seront ajoutées à cette page en fonction des gestes des tenants de cette idéologie.