Introduction à l'idéologie chrétienne

The Christian religion not only was at first attended with miracles, but even at this day cannot be believed by any reasonable person without one - David Hume

[La religion chrétienne fut dès le départ assistée par des miracles, et jusqu'à ce jours elle ne peut être crue par une personne raisonnable sans un miracle - David Hume]

Par Enrico Riboni, athée, libre-penseur.[Page personnelle de l'auteur]

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Le visiteur chrétien convaincu peut échapper à la tentation du doute en clicant ici. Je l'encourage toutefois à contiinuer la lecture, et m'envoyer son commentaire pas Email. Note pour les catholiques: le Cathéchisme Officiel de l'Eglise catholique enseigne qu'il faut rejeter fermement tout ce qui vous porte à douter de votre foi. Continuer la lecture ici est donc un péché au sens de votre secte.


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Table des matières

Préface

L'idéologie chrétienne joue un role fondamental dans la société occidentale, au point que l'on parle parfois d'"Occident judéo-chrétien", ou de "civilisation judéo-chrétienne". D'autre part, revendiquant avec une insistance qui, au vu de leur histoire, est indécente, un monopole de la morale, les chrétiens ont réussi à introduire dans le vocabulaire courant des termes tels que "charité chrétienne", on parle d'une action peu chrétienne si l'on veut la qualifier de mauvaise, de quelqu'un qui ses comporte chrétiennement si il est bon et généreux, etc.

Or, peu de gens connaissent réellement l'idéologie chrétienne: Qui peut la définir? Les chrétiens eux-même se sont appliqués pendant des siècles à confondre les cartes, en proclamant "Dieu est amour" en même temps qu'ils torturaient des hérétiques pour ensuite les brûler; en parlant de miséricorde à l'instant d'allumer un bûcher, en parlant de charité et de pardon tout en excluant les divorcés de leurs rites théophages, en hurlant "aimez vos ennemis" en pleine guerre de religion, etc.

Je me propose donc de donner un aperçu de l'idéologie qui boulversa le monde, pour le pire et pour le pire, à l'usage de tous ceux qui désirent la connaitre, qu'ils soient chrétiens ou non.

Les textes fondateurs

Le christianisme est une "religion révélée", c'est à dire qu'il a défini des textes comme étant "parole de Dieu", qui définissent la "Vérité" absolue, à laquelle ils ne mettent aucune limite. Les chrétiens parlent d'ailleurs de leur religion comme étant une Religion du Livre, et partagent cette définition avec les deux autres monothéismes méditerranéens, l'Islam et le judaïsme. Les textes fondateurs de la religion chrétienne sont contenus dans ce que l'on appelle "La Bible", qui se compose de la bible des juifs, que les chrétiens appellent "L'ancien Testament", et des textes en grec qui datent vraisemblablement du premier ou du 4è siècle de notre ère, et relatent de la vie d'une personne que les chrétiens croyent être à la fois un homme, envoyé de Dieu, "Le Messie", et Dieu lui-même2.

Parler de l'idéologie chrétienne, c'est aussi parler des sous-sectes chrétiennes: cela a une importance pour les textes fondateurs, dans la mesure où la bilble catholique est plus épaisse que la bible protestante: elle contient des textes dits "Deutérocanoniques", dont les origines sont encore plus incertaines que les autres textes de la bible. Ils n'ont qu'une importance relativement marginale du point de vue doctrinaire, de sorte que l'on peut les ignorer dans ce texte, si ce n'est qu'il faut mentionner que c'est de ces textes "deutérocanoniques" que les catholiques déduisent la nécessité de prier pour les morts, ce qui fait que le culte de la mort est plus accentué chez les catholiques que chez les autres sous-sectes chrétiennes. Vous pouvez faire l'expérience: rendez-vous dans une église catholique, approchez les prêtre, et demandez-lui de prier pour un mort quelconque. Contre quelques deniers (rien n'est donné chez les cathos!), il sera disposé à le faire, et, au cours de la prochaine messe, à la fin, après le rite théophage, il prononcera une phrase rituelle où il implore son dieu de se souvenir de Machin Bidule (le nom pour lequel vous aurez payé), "qui s'est endormi dans l'espérance de la résurrection". Des cathos croient, sur la base des textes deutérocanoniques, que ces phrases rituelles abrègent le chemin vers le paradis d'un défunt.

L'ancien testament

Il s'agit d'un ensemble disparate de textes. L'origine est incertaine. L'on sait que l'ensemble de ces textes, sauf les "Deutérocanoniques", qui n'avaient pas encore étés écrits, furent brûlés lors de la destruction de l'état d'Israel par les Assiriens, et, plusieurs générations après, ils furent reécrits, en se basant sur des traditions orales, par le prohète Esdras. Il en résulte un ensemble de textes confus et souvent contradictoires. Il suffit de lire le premier "livre" de la Bible, "La Genèse", pour s'apercevoir qu'il s'agit clairement d'un mélange de deux histoires. Pourtant, les chrétiens le considèrent "Parole de Dieu", et utilisent cette muliplicité d'histoires souvent contradictoires pour faires des "interprétations" 1.

L'Ancien Testament contient des livres de poésies, comme les psaumes, des livres de lois comme le Lévitique, des fables comme le début de la génèse, et des textes d'histoire, comme l'exode et la deuxième partie de la génèse. Ces derniers sont une succession de génocides commis ou ordonnées par dieu, entrecoupés d'histoires de massacres de civils en temps de guerre, d'intrigues politiques, de viols, d'incestes, etc. Quand on sait que les chrétiens considèrent que la bible, y compris l'ancien testament, est source d'enseignements de morale, c'est assez effrayant.

Bizarrement, l'ancien testament contient aussi un texte érotique: le "Cantique des cantiques". Etonnant, quand on sait comment l'église a culpabilisé la sexualité depuis ses origines. Souvent, les chrétiens se gaussent de la présence du "cantique" dans leur livre sacré, et vous expliquent que c'est un texte "très beau" et "très érotique". En fait, il est assez banal et ennuyeux, mais les chrétiens aiment le citer pour tromper l'ennemi et lui faire croire que l'église n'a pas systématiquement opprimé la sexualité et leur idéologie ne serait pas intrinsèquement sexophobe.

L'ancien testament est très fastidieu à lire. Toutefois, je conseille la lecture de certains livres,:

"La Génèse": contient l'histoire de la création diu ciel et de la terre: en fait, vous le verrez en le lisant, il s'agit de deux histoires mélangées. Ce livre contient aussi la belle histoire de Noé: Dieu fait un génocide au niveau planétaire parce que ses propres créatures se comportaient pas comme lui voulait. C'est le premier génocide d'une longue série.

"L'Exode": on y trouve la célébrissime histoire de Moïse. Entre autres, Dieu fait crever tous les premiers-nés egyptiens parce que Pharaon le cherchait: une 2è occasion de déférer le dieu chrétien devant un tribunal international pour "génocide".

"Le Lévitique": un livre de règles, pétri de sagesse. On y lit par exemple "Si deux hommes se battent et la femme de l'un d'eux saisit les testicules de l'autre, sa main lui sera coupée" et toutes sortes d'autres règles utiles et sages pour la vie quotidienne: plus drôle que le Canard Enchainé, en moyenne.

"Job": Job était un fidèle serviteur de dieu. Donc dieu, un jour de bonne humeur, fit un pari avec avec le diable sur la fidélité de Job: chameaux, femmes, enfants, tous furent victimes de cet amusant pari, mais Job se sauva, et dieu gagna son pari. Ouf! Ce livre montre l'un des aspects les plus abjects de la personalité du Dieu des chrétiens: il joue avec ses créatures, et les punit si elles ne lui restent pas fidèles, quoi qu'il arrive. Ce livre inspira d'ailleurs une pièce de théàtre à un prêtre polonais du nom de Karol Wojtila, qui fit plus tard une brillante carrière dans l'église. La pièce porte le titre très original de "Job", et est plus médiocre que l'original.

Certaines sectes chrétiennes, les catholiques en particuliers, tendent à dire, quand ils parlent avec un non croyant, que l'importance de l'ancien testament est mineure. Pourtant, il est fréquemment cité dans le Cathéchisme officiel de l'église catholique, et un passage de l'ancien testament est lu à chaque messe en "première lecture".

Le nouveau testament

Il est composé de 4 histoires de la vie de Jésus, d'une série de lettres, des "Actes des apôtres" et d'un texte assez hermétique appellé L'Apocalypse. Les originaux connus de ces textes sont en Grec, mais l'on trouve des traces de mauvaises traductions à partir d'un original en hébreux. Par exemple, Jésus parle du fait qu'il est aussi difficile pour un riche d'entrer au royaume de dieu que "pour un chameau de passser par le trou d'une aiguillie". Cette comparaison d'une stupidité sidérante pourrait être expliquée par le fait qu'en hébreux l'orthographe des mots "corde" et "chameau" est assez semblable: il s'agirait donc de la difficulté à faire passer une corde par le trou d'une aiguille, ce qui rend la comparaison de Jésus un peu moins stupide, et laisse supposer que le texte en question aurait été mal traduit de l'hébreu.

L'on ignore la date exacte de l'écriture des évangiles, et l'on ignore aussi, malgré ces quelques indices, si les textes en grec sont des originaux ou des traductions. Les églises (c'est à dire les structures hiérarchiques des grandes sectes chrétiennes) affirment que les évangiles furent écrit entre 50 et 70 après JC, c'est à dire 2 à 3 générations après la mort du fondateur de la secte. Or, il y avait, à l'origine, bien plus d'évangiles. 4 furent choisis comme "Canoniques" lors du concile de Nicée, au 4è siècle, par un vote précédé de maintes intrigues politiques. Des historiens pensent que les évangiles furent non seulement choisis, mais aussi amplement modifiés par le concile, pour éliminer les plus flagrantes de leurs contradictions, et ceci plusieurs siècles après la vie supposée de Jésus. Les "lettres" sont aussi d'origines assez incertaine. Par exemple, il y a 2 lettres "de Pierre", mais les chercheurs s'accordent à dire que (a) elles ne peuvent pas avoir été écrites par l'apôtre Pierre, et (b) elles sont de deux auteurs différents.

Globalement, le nouveau testament est moins horrible que l'ancien: point d'appels au meurtre et au viol, pas de génocides. Il contient toutefois maintes contradictions. Jésus est-il réssuscité ? Oui, non, ou pas vraiment, selon le passage que l'on choisit de lire. Combien de temps a-t-il passé avec ses disciples après la réssurrection ? De moins de un jour à 40 jours, à nouveau selon ce qu'on choisit de lire. Faut-il honorer ses parents ? Non, si l'on en croit les actions de Jésus, qui envoie promener sa mêre lorsqu'elle vient le chercher au temple, et empèche un jeune homme d'enterrer son pêre avant de partir suivre Jésus. Les riches iront-ils au paradis ? Ils seront les seuls, selon la "parabole des talents", mais non, si l'on en croit la métaphore qu'il est "aussi difficile pour un chameau de passer par le trou d'une aiguille" que pour un riche d'atteindre le paradis. Il semble donc difficile de tirer des enseignements de morale d'un texte aussi truffé de contradictions, mais il semble que c'est ce que les chrétiens font, ou tout au moins affirment faire en faisant ces interprétations qui leur tienent tant à coeur..

Plus grave que ces contradictions, le nouveau testament est pro-esclavagiste, et élève la soummission, y compris celle d'un esclave à un maître injuste ou cruel, au statut de vertu. Ce point est traité en détail dans une note d'une autre page de ce site. Les lettres de Paul prêchent également la soummission de la femme à l'homme et l'abstinence sexuelle, deux principes malsains que l'église a soin de respecter encore aujourd'hui. Elles encouragent aussi les fidèles à ne pas fréquenter les non-chrétiens (c'est ce que l'on appelle le sectarisme). Bizarrement, Paul, qui est censé avoir vécu après Jésus, semble tout ignorer de ce dernier. il ne cite jamais, dans ses lettres, des discours ou enseignements de Jésus, ce qui renforce l'hypothèse que le personnage de Jésus ait été inventé de toutes pièces par les chrétiens aux alentours de l'an 100.

Le nouveau testament fait parfois référence à l'ancien, mais il semble avoir été écrit par des gens qui connaissaient mal ce dernier. Ainsi Jésus dit que d'après l'ancien testament, il faut "haïr ses ennemis", mais il n'y a aucune trace d'un tel ordre dans l'ancien testament. On parle aussi d'une prophétie concernant la réssurrection de Jésus au bout de trois jours. Hélas, le seul texte parlant d'une réssurrection au bout de 3 jours dans l'ancien testament est écrit au temps "accompli" en hébreux, et ne peut donc être une prophétie, et Jésus est mort vendredi soir et "ressuscité" dimanche matin: soit moins de 2 jours après, on est loin du compte des 3 jours. Donc il semble que:les auteurs des évangiles ignoraient l'ancien testament, et que le ou les auteur(s) des lettres de Paul ignoraient les évangiles. Etrange, pour des textes sensés être tous inspiré par un dieu unique.

Du point de vue historique, la valeur du nouveau testament est nulle. On y relate des évènements tels les foules qui acclament Jésus lors de l'entrée à Jérusalem, ou le massacre des enfants sur ordre du roi Hérode, que l'on devrait retrouver dans les chroniques de l'époque. Or, ce n'est pas le cas. Il y a bien eu un Ponce Pilate qui fut procureur Palestine, mais tout autre fait cité dans le nouveau testament en rapport avec Jésus et ses disciples est historiquement invérifiable, quand il n'est pas un anachronisme impossible, comme l'enfermement de l'apôtre Pierre dans les géôles d'Herode le Grand, roi mort avant la naissance de Jésus, par exemple.

Il est difficile de conseiller la lecture du nouveau testament: lire plus que l'un des 4 évangiles demande beaucoup de patience. Au choix, on lira celui de Jean, qui est le plus marqué par la philosophie greque, et donc plus intelligible à un humain rationel du 20è siècle. Les lettres de Paul donnent un aperçu de cette "morale" chrétienne si révoltante pour l'homme rationel à l'aube du 3è millénaire: elles prèchent l'abandon de la femme qui s'oppose à la "foi" chrétienne de son mari, l'abstinence sexuelle, la soumission des femmes, la soumission des esclaves à leurs maîtres (même si injustes ou cruels!) et la soummission inconditionelle au pouvoir établi.

Le dieu qu'ils adorent

"Sauvés par la foi" - ou le simplisme fait doctrine

Pour êtres "sauvés", c'est à dire, dans la mythologie chrétienne, obtenir une vie éternelle après la mort dans le paradis, il faut croire au dieu chrétien. Les protestants diront qu'il suffit de croire, les catholiques vous diront qu'il faut en plus se soumettre à divers rites ridicules, mais toutes les sous-sectes chrétiennes s'accordent sur le concept que l'on ne peu être sauvé que en croyant au dieu chrétien. Et croire au dieu - les chrétiens disent "croire en dieu" pour souligner l'unicité de leur dieu - signifie, pour les chrétiens, croire au moins qu'il n'existe que un seul dieu et qu'il s'agit bien de la divinité créatrice décrite dans la bible.

Qu'est-ce que cela nous dit sur le dieu chrétien ? Essayons d'imaginer son point de vue: il crée les humains. Puis il fait dire à certains d'entre eux "Il faut croire au dieu dont le fiston aurait fait des miracles selon ces textes à l'origine incertaine". Ceux qui croient sont sauvées, les autres meurent. Il s'agit donc d'un dieu pervers, qui joue une sorte de jeu malsain: "Celui qui ne me croit pas meurs". Toute l'idéologie chrétienne est imprégnée par ce principe: déjà l'histoire d'Adam et Eve fonctionne sur cette base: le dieu a mis un fruit au milieu du jardin, mais a ordonné de ne pas y toucher - sans donner d'explication. Eve s'est comportée en personne intelligente en goûtant au fruit, et le dieu chrétien l'a punie en damnant le genre humain.

Le dieu chrétien préfère le crédule à la personne intelligente. Cet aspect de la doctrine chrétienne avait déjà été remarqué par un anti-sectes du 2è siècle, Celse, qui écrivait dans son "discours vrai" . "Ils soutiennent que la sagesse humaine est folie devant Dieu. (...) La raison qui leur fait tenir ce langage est la volonté d'attirer les seuls gens incultes et stupides." Les gens moins cultivés sont aussi les plus faciles à contrôler, ce qui est évidemment un avantage pour une secte. Un autre avantage, que les adversaires des chrétiens ont sous-estimés au cours des âges, est l'extrême simplicité du message de base du prosélyte chrétien: "Crois-moi et tu est sauvé" - avec un effort intellectuel minime - accepter de croire en une histoire absurde - l'on obtient en récompense la vie éternelle. Cette simplicité confinant au simplisme rend l'annonce aisée, la formation des prosélytes peu coûteuse, et, surtout, permet de donner une récompense importante pour peu d'efforts. Le fait d'accepter la croyance donnant une récompense en apparence gigantesque, l'expérience de la foi peut représenter une première aux gens plus habitués aux échecs suivant de grands efforts qu'aux succès sans efforts. Ainsi, le christianisme a une forte attraction pour les gens peu habitués au succès et à la réflexion.

Cet aspect est développé plus en détails dans le paragraphe La foi contre la raison.

 

Aspects révélés par les comportements et rites chrétiens

Voyons ce que les actions quotidiennes des chrétiens, que chacun peut observer, nous nous disent sur ce dieu chrétien:

Bref, qui est le dieu des chrétiens? D'après ce qui précède, il me semble qu'il s'agit d'un dictateur sanguinaire, avec une manie pathologique pour le culte de la personalité. De nos jours, en Europe, on voudrait le déférer devant un tribunal international. Peut-être est-ce parce que le dieu chrétien est un dictateur sanguinaire que le Vatican se démène, à l'heure ou j'écris ces lignes, pour sauver Pinochet des griffes de la justice anglaise ?

La personalité du dieu chrétien, dictateur sanguinaire, est l'un des aspects les plus révoltants du christianisme. Interrogez un chrétien sur ce sujet. Demandez-lui ce qu'il penserait de quelqu'un de puissant, disons un dictateur ou un policier, qui vient vers vous et dit "Il faut croire ce que je vous dit, et chanter mes louages, sans quoi la punition sera terrible": même un chrétien vous dira qu'une telle personalité, policier ou dictateur, est abjecte. Pourtant, c'est exactement ce que le dieu chrétien fait, quand il informe ses créatures que seules celles qui "croient" seront sauvées. Et les chrétiens l'adorent. Mais pourquoi adorent-t-il un dieu aussi abjecte et cruel ? "La personalité de Dieu est un mystère", m'ont répondu tous les chrétiens que j'ai interrogé à ce sujet, avant d'ajouter que c'est un "péché" de critiquer la personalité de leur dieu cruel et vengeur. Ce qui confirme l'idée que ce dieu, si il existe, est un dictateur absolutiste de la pire espèce.

Un autre commentaire que j'ai reçu de doctes chrétiens est que dieu est "bon par définition": il peut tuer les premiers-nés égyptiens, tuer les femmes de Job, et faire mourrir son propre fils unique sur une croix, il n'en est pas moins "bon", puisqu'il est dieu.

 

Une passion inquiétante pour le génocide

Si l'on en croit la Bible "Parole de Dieu" pour les chrétiens, leur dieu est un génocidaire récidiviste, et qui pourrait frapper encore.

Voyons quelques références sur les génocides commis par Dieu lui-même, selon les "Saintes écritures". La liste n'est pas exhaustive, car cela la rendrait eccessivement longue et ennuyeuse.

Génèse 7:23 : le déluge, génocide à l'échelle planétaire: 8 survivants sur l'ensemble de l'humanité

Génèse 19:24 : génocide de toute la population de Sodome et Ghomorre. Motif: dieu n'aimait pas leurs pratiques sexuelles.

Exode 12:29. tous les premiers-nés d'Egypte sont tués par Dieu. Motif: Pharaon l'avait cherché.

Nombre, 16:31 : "Tous les gens de Coré" sont engloutis dans la terre

Deutéronome, 2:22 : Dieu extermine les Horites

J'arrète la liste ici, car ça devient ennuyeux à lire. Le dieu chrétien est donc coupable de plusieurs génocides, dont l'un à l'échelle planétaire. Est-il raisonnable, sachant cela, de l'adorer comme le font les chrétiens ?

Malheureusement, outre les génocides qu'il pratique lui.-même, le dieu chrétien a la fâcheuse tendance à ordonner à "son peuple" de commettre des génocides, des massacres de civils en temps de guerre et des exécutions de tous ceux qui ne l'adorent pas. On citera ici quelques exemples:

Exode 32:27-28 : 3'000 israeliens sont passés au fil de l'épée sur ordre de Dieu par leur pêre ou leurs frêre respectifs: ils avaient adoré le veau d'or. Chose intéressante, le frère de Moïse, Aaron, qui avait fait le veau d'or, est épargné par cette mesure.

Nombres, 31:17: Dieu se fâche contre les Madianites et ordonne "Tuez tous les garçons et tuez toutes les femmes qui ont connu un homme dans l'étreite conjugale".

La liste continue, bien sûr, avec les habitants de Géricho passés au fil de l'épée "hommes, femmes, enfants", les divers peuples massacrés sur ordre de dieu qui avait donné de la terre à Israel à la condition expresse d'y "égorger tout ce qui respire" sur celle-ci, etc.

La question légittime qui en résulte est: faut-il avoir peur des chrétiens ? Ils croient à un dieu génocidaire, ce dieu a ordonné maints génocides, qui nous dit qu'il ne recommencera pas demain ?

Lorsque vous dites à des chrétiens que leur dieu est un génocidaire plurirécidiviste, vous constaterez qu'ils réagissent de 2 façons:

Beaucoup de catholiques et certains protestants tendent à vous accuser d'intégrisme (ils n'ont pas froid aux yeux!): ils vous diront que les écritures doivent être interprétées (selon les règles qu'ils définissent eux-mêmes - voir la note 1). Donc leur dieu n'aurait pas commis les génocides dont sa propre parole l'accuse - mais il s'agit d'histoires desquelles ont peut tirer "un enseignement". Lequel ? Quel enseignement tirer d'histoires de meutres et génocides ? Je n'ai jamais obtenu une réponse concrète d'un catholique. Par contre, certains protestants "évangéliques" (mais pas tous), mais aussi des catholiques, vous diront que dieu étant amour et intrinsèquement bon, ce qu'il a fait est bon, et nous ne pouvons en juger. Si il tue ou ordonne de tuer, c'est "bon" par définition, puisque c'est dieu qui le fait ou l'ordonne. Autrement dit, ces gens subordonnent tout sens de l'éthique aux ordres de leur Dieu. Il est évident qu'ils n'hésiteraient pas à recommencer à tuer en cas d'ordre dans ce sens de leur dieu, ce que je trouve assez terrifiant.

 

Caravaggio: Le sacrifice d'Isaac

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 Outre les génocides, le dieu chrétien aime les sacrifices humains. Parfois, ils sont pour lui l'occasion d'une bonne blague. Ainsi, il demande à Abraham de sacrifier son fils unique Isaac. Abraham obtempère, mais au dernier moment le dieu envoie un ange qui dit à Abraham que c'était une blague, juste pour voir si il allait obéir.

La fille de Jephthé (Chapitre 11 du Livre des Juges de la Bible) - n'eut pas autant de chance qu'Isaac: dieu fit à nouveau un petit jeu: il dit à Jephthé qu'il devrait sacrifier la première personne qui viendrait à sa rencontre quand il rentrerait. Et voilà, ce fut sa fille unique. Dieu lui laissa 2 mois pour pleurer sa virginité, puis elle fut égorgée.

Quand on les questionne sur les sacrifices humains, les chrétiens donnent une réponse alambiquée du type "Jésus fut le dernier sacrifice d'un humain demandé par par Dieu" ou bien ils nient que le récit de Jephthé soit bien dans la Bible tout en lançant des injures.

Dieu aime les enfants !

"Laissez venir à moi les petits enfants" est une phrase de Jésus que les chrétiens aiment citer. Donc Dieu aime les enfants. Sûr ? Pas si sûr. Regardons le 2è livre des Rois, 2:23: "Il (Elie) monta de là à Béthel, et, comme il montait par le chemin, de jeunes garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui, en disant "monte, tondu, monte, tondu! Il se retourna, les vit et les maudits au nom de Dieu. Alors deux ours sortirent du bois et déchirèrent quarante-deux enfants".

Quelle belle histoire: dieu est bon, il aime les enfants, mais pas si ils se comportent comme des enfants !

Parents, voulez-vous vraiment envoyer vos enfants au cathéchisme, ou ils apprendront à adorer le dieu d'Elie ?

Note au passage: Elie est l'un des prophètes les plus importants de l'ancien testament.

 

Un dieu à l'image d'un certain type d'homme

Dieu créa l'homme à son image affirme la Bible, sans doute, en réalité, l'homme a-t-il crée des dieux à son image. Dans le cas particulier du dieu chrétien, Le Seigneur, le dieu est crée à l'image d'un potentat de son époque et de sa région.Ce dieu est un souverain absolu, qui édicte des loi mais lui même à aucun moment ne songe à les respecter, il demande l'adoration de ses sujets, sur lesquels il a pouvoir de vie et de mort. Ce dieu là est crée à l'image d'une catégorie d'homme particulier: le despote oriental: en Asie et au moyen Orient ancien, l'on cherchera en vain l'idée que les chefs d'états ont des devoirs envers le peuple et seraient soumis au lois, comme à Rome ou dans les républiques de la Grèce classique. Le Dieu chrétien est le tyran absolu: il définit le bien et le mal, mais lui même n'y est pas soumis, et l'allégiance de ses sujets doit être totale sous peine de mort.

Cette réflexion peut sembler banale, mais elle nous permet de corriger et compléter la signification du mot "chrétien". A priori, le chrétien croit en l'existence d'un dieu créateur. Le dieu chrétien en l'occurrence. Mais celui qui croit en l'existence de ce dieu a un choix: il peut accepter ou non de se soumettre aux ordres de ce tyran. Les chrétiens sont ceux qui non seulement croient au dieu tyran absolu, mais ceux qui, en plus, acceptent de se soumettre et de chanter ses louanges. Les chrétiens sont donc des croyants et des kollabos : ils servent et louent le tyran qui, croient-ils, règne sur l'univers.

Aspects spécifiques de l'idéologie chrétienne

Nous nous limiterons volontairement ici à l'idéologie catholique. Pour les raisons suivantes:

L'intollérance

Le christianisme fait partie de la famille des "religions révélées". C'est à dire que l'une de ses hypothèses de base (ou mythe fondateurs) est que l'humanité vivait dans l'obscurité de l'ignorance, jusqu'au jour ou le dieu que les chrétiens vénèrent, se décida à "révéler" à ses créatures la "Vérité". Dans le cas de l'Islam, il fit cela en appellant le prophète (qui était un chamelier illetré) dans le désert, et en lui dictant un texte que le prophète dicta à son tour (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué! Dieu aurait pu prende un propète qui savait écrire, mais non, il choisit Mohammed le chamelier illettré!). Dans le cas chrétien, il le fit à travers plusieurs prophètes, et finalement un homme-dieu nommé Jésus (personnage dont l'existence historique même est discutable). Les chrétiens croient que la Bible, c'est à dire un ensemble disparate de textes sur la vie de prophètes divers, de tribus sémitiques et de l'homme-dieu, constituent la révélation de La Vérité: ils la définissent "Parole de Dieu".

Le fait que "La Vérité" soit révélée par les textes bibliques fait que le christianisme est par essence une idéologie intollérante. En effet, les chrétiens croient que la vérité est révélée par la bible, et croient que le fait que "La Vérité" est révélée par la Bible est un pilier central de leur "foi" ou idéologie. Il en résulte que tout ce qui est dit ou écrit qui contredit le contenu de la révélation est par essence "Faux" ou "Dans l'erreur". Le cathéchisme de l'église catholique affirme d'ailleurs qu'il faut "fermement" rejeter tout ce qui porte à douter de sa propre foi, et que douter volontairement constitue un péché contre le premier commandement.

Cette intolérace s'est manifestée pleinement à l'époque où l'église catholique détenait un pouvoir temporel important: tout ce qui mettait en doute un aspect quelconque de la révélation biblique était menacé de torture. L'on se référera à la page noire pour plus de détails, mais on rappellera ici les cas de Giordano Bruno, torturé puis brûlé vif pour avoir écrit que l'univers était infini, et le cas de Galilée, à qui l'on montra les instruments de torture que l'on utiliserait sur lui si il ne reniait pas publiquement son hypothèse sur la rotation de la terre autour du soleil3.

La culpabilisation

Le christianisme, et en particulier sa variante catholique, ont une vision de l'homme qui n'est guère positive. L'être humain est un pêcheur, c'est à dire qu'il fait le mal, de manière continue et répétée, et seulement la foi, c'est à dire l'abandon du libre-arbitre au profit d'une adhésion inconditionelle à l'idéologie chrétienne, peut le sauver de ses péchés.

L'église a d'ailleurs inventé un mythe complexe sur le fait que "Jésus est mort pour nos péchés": soi disant, nous devrions tous être reconnaissants à dieu d'avoir fait mourir son fils pour que nous puissions nous racheter de nos péchés. Bien sûr, c'est une histoire qui se mord la queue:

C'est une histoire à dormir debout, mais elle joue un rôle central dans le christianisme: Jésus étant mort "pour nous", "pour nos péchés", c'est un péché (encore un !) de ne pas le reconnaitre et de ne pas y croire. La construction est habile, et permet de culpabiliser d'avantage les ouailles.

Pour rendre plus crédible ce modèle de l'homme intrinsèquement mauvais et pêcheur, l'église a définit ce qui est bien et ce qui est mal. La liste de ce qui est mal défie la raison: elle est très vaste, longue et complexe. Certains péchés sont difficile à expliquer, même pour un théologien, comme par exemple "la concupiscence". Le motif de cette définition très extensive et vague du péché est de rendre plus crédible auprès de adhérents l'idée qu'ils ne sont que des pécheurs, indignes d'être sauvés. Le mal est donc défnini de manière suffisamment large pour devenir inévitable. Il est par exemple péché, selon l'église catholique, de communier sans se confesser avant. Les difficultés de recrutement de confesseurs ont porté l'église de plusieurs pays à être discrète sur ce péché particulier, mais les enfants italiens apprennent encore ajourd'hui que c'est un péché mortel de communier sans confession préalable.

Malheureusement, cette culpabilisation a des effets néfastes. Prenons l'exemple de la sexualité, qui est l'un des terrains d'interdits favoris de l'église. Ainsi, selon l'église, il est "péché", entre autres, d'avoir des relations sexuelles sans marriage, de ne pas en avoir après le marriage, d'avoir des relations sexuelles pour le plaisir (on ne peut en avoir que pour procréer), d'utiliser un quelconque moyen contraceptif, d'avoir des relations homosexuelles, de se masturber, etc etc.

Cette culpabilisation du sexe a eu des conséquences sociales néfastes: d'une part, les mères seules sont montrées du doig comme pécheresses. D'autre part le jeune homme catholique se voit de fait condamné au mensonge: ils serait physiologiquement très malsain de ne jamais avoir ni acte sexuels ni masturbations jusqu'à 22-30 ans, âges typiques de marriage. Cette obligation de vivre en privé en contredisant ses propres principes affirmés en public porte à une acceptation du mensonge comme utilitaire social, acceptation qui est néfaste. Le fait que les italiens soient habitués à la double morale catholique a sûrement joué un rôle dans l'histoire politique de l'entre deux guerres, où l'on vit la majorité de la population parler mal du régime fasciste en privé tout en hurlant d'enthousiasme en public: les italiens vécurent cette dichotomie avec peu d'efforts, car l'église catholique les avait habitués à cette dichotomie foi affirmée en public - opinion réelle privée depuis des siècles, et elle était profondément ancrée dans la culture.

D'autre part, cette culpabilisation a pour effet de relativiser le mal que l'on peut faire: si emprisonner un opposant politique est un péché "mortel", tout comme ne pas se confesser avant la communion, un esprit un peu faible peut très bien être porté à relativiser le premier, alors que l'homme qui compte sur son sens inné du bien et du mal et sur un raisonnement critique et rationnel comprend bien que le premier ne peut qu'être gravissime comparé à l'obligation purement rituelle que constitue le second. L'église porte ainsi à une relativisation de crimes graves, tout en culpabilisant des gens qui n'ont fait du mal à personne.

Une religion de loosers et de pleurnicheurs

Un jours, le fondateur de la secte chrétienne gravit, d'après les évangile, sur une montagne des environs de Jérusalem, et devant une foule immense prononça une suite de banalités au cours d'un discours qui passera à l'histoire sous le nom de "Sermon sur la montagne". Le clou de ce discours que les chrétiens adorent citer sont les Béatitudes, une série d'affirmations d'une banalité si affligeantes que l'on se demande pourquoi les chrétiens ne parlent pas de Banalitudes ou Platitudes plutôt que Béatitudes. Mais laissons au chrétiens l'honneur peu enviable de nommer leurs textes et doctrines, et examinons le contenu des banalités divines:

[Jésus parle]" Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les affligés, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils posséderont la terre. (...)
Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi.
(...)"

(Evangile de Mattieu, 5:3-11 . Cette citation est de la Bible de Jérusalem une traduction catholique moderne. Les passages en gras sont soulignés par le soussigné)

Si Jésus faisait là des prédictions, il s'est gardé avec une prudence toute à son honneur de préciser une date. il a eu raison sur ce point, car les doux ne possèdent pas la terre et rien n'indique que cela risquerait d'arriver dans un futur proche. Mais ce texte est intéréssant car, étant donné l'importance que les chrétiens lui apportent, il est en pratique une description de l'idéal chrétien. Un chrétien aspire à être doux, et c'est positif. Mais il aspire aussi à être persécuté, insulté, affligé, etc. La religion chrétienne, on l'a vu, de part son simplisme attire surtout les simples et les peu éduqués. En plus, elle affirme aux affligés, persécutés, insultés, et à tous les autres loosers de la planète qu'ils sont heureux. Il s'agit évidemment d'un cas fragrant de mensonge, puisqu'il est rare de rencontrer des persécutés ou des victimes d'insultes particuilièrement heureux. Le résultat de ce passage des écritures et d'autres, comme par exemple le "moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre" (Evangile de Mattieu, 5:39), est que la religion chrétienne est une religion de loosers. Le bon chrétien est un perdant, de préférence un martyr, une victime de la violence qui ne s'est pas défendue et a préféré pleurnicher sur son sort en levant les ieux au ciel pour une prière plutôt que d'essayer de s'en sortir.

La lutte sans merci contre la science

Aujourd'hui, l'église catholique a admis sa défaite face à l'héliocentrisme et l'évolution. Mais cela ne saurait faire oublier qu'elle a lutté ferment contre ces théories et lutte encore, aujourd'hui, contre les théories et progrès scientifiques qui ont l'heur de lui déplaire. On oublie avec quelle pugnacité et obstination l'église a lutté contre l'héliocentrisme: la Congrétation de l'Index interdira la parution d'ourages "traitant du mouvement de la terre"jusqu'en 1757, et les oeuvres de Galilée et de Copernic resteront inscrites à l'Index jusqu'en 1835.

Aujourd'hui, les catholiques aiment affirmer que "les choses ont changé". Elles ont certainement changé dans la mesure où le sectes chrétiennes ont admis leur défaite face à l'héliocentrisme et l'évoluton et se cincentrent sur de nouveaux combats. Une simple visite au site Web de l'église catholique suisse et une tour sur le site du Vatican permet de constater que ces dernières années, les évèques suisses et le Vatican, par voie de communiqués de presse et prises de positions publiques, ont condamné:

On pourrait croire que ces anathèmes contre des pratiques et des voies de recherche restent sans conséquences, hélas ce n'est pas le cas. En faison de l'action des grandes sectes chrétiennes, enSuisse, le diagnostic pré-implantatoire est interdit, la FIV est tolérée mais soumises à maintes restrictions (par exemple seuls les zygotes et non les embrions peuvent êtres congelés) et n'est pas remboursée par les caisses-maladie, les zygotes surnuméraires ne peuvent qu'être détruits et non utilisés pour la recherche, etc.

En résumé, l'église catholique profite de sa position dans la société pour bloquer le progrès dans un large secteur de la thérapie génique et de la médecine reproductive. L'église a perdu les batailles de l'héliocentrisme et de l'évolution, mais elle continue le combat sur des nouveaux champs de bataille.

 

Les crimes sans victimes

Les chrétiens introduisent dans la civilisation occidentale un concept qui était absent de la civilisation gréco-romaine, qui est celui de crime sans victimes. En effet, le principe du droit romain Nullum crimen sine lege avait pour corollaire que, au cours du processus législatif, on véifiait que l'on ne pouvait qualifier de crime que un acte qui portait du tort à quelqu'un. Autrement dit, la notion de crime implicait celle de victime. Or les chrétiens introduisent le principe de crime sans victime: celui qui ne croit pas est puni de damnation éternelle: voilà le scepticisme élevé au rang de crime, méritant la punition la plus dure. Il en ira de même pour toute une série de "crimes". Le sexe entre personnes non marieés, le non respect de diverses d'obligations rituelles, etc. A une époque qui n'est pas si lointaine, le seul fait d'être juif non converti était un péché, c'est à dire un crime sans victimes pour les prélats chrétiens. Hélas, cette notion du crime sans victimes, c'est à dire que je peux faire quelque chose qui ne fait du tort à personne et être tout de même poursuivi par la justice pénale, est désormais si profondément ancrée dans la culture occidentale que nos codes pénaux regorgent de punitions pour des crimes sans victimes. Le cas le plus spectaculaire est celui des "substances interdites": fumer un joint, librement, chez soi, en fermant bien les fenètres pour que la fumée n'incomode pas les voisins, est punissable pour la justice pénale de la plupart des pays occidentaux. De même, dans nos belles montagnes neuchâteloises, on ne peut consommer la Fée Verte (l'abscinte, la liqueur du terroir de la région) que en cachette ou dans quelques locaux sûrs, tard dans la soirée, sous peine de poursuites pénales. Le résultat de l'interdiction de certaines drogues est bien sûr un intense traffic de substances interdites, qui génère son lot de crimes avec victimes. L'interdiction des drogues, et son corollaire de traffics, de crimes organisés et de blanchiment d'argent sale est hélas un héritage que l'occident doit à la notion chrétienne du crime sans victimes.

Le culte des miracles

Qu'est-ce qui nous prouve que "Jésus" est bien l'Homme-Dieu qu'il a dit être ? D'après les évangiles, "Parole de Dieu" pour les chrétiens, c'est clair, c'est le fait qu'il a fait des miracles. C'est à dire que, d'après l'idéologie chrétienne, le créateur a envoyé l'homme-dieu parmis ses créatures, et pour que celles-ci comprennent bien de qui il s'agissait, il lui a donné le pouvoir de faire des entorses sélectives aux lois physiques qu'il avait lui-même établi. Ainsi, l'homme-dieu multiplia des poissons, transforma de l'eau en vin, ressuscita un mort, marcha sur l'eau, etc, pour prouver qu'il était bien l'homme-dieu qu'il prétendait être.

Cette croyance singulière ne serait pas si grave en soi, si ce n'est que l'église continue à croire et à encourager la croyance de "miracles" qui auraient lieu aujourd'hui. Des vierges qui apparaissent, des guérisons inexpliquées après des visites dans des sanctuaires sont admis fréquemment comme mirâcles et génèrent de juteuses affaires pour l'église catholique.

Une visite à la magnifique Basilique du Saint de Padoue permets de comprendre la gravité de la chose. La basilique est territoire du Vatican, car ses entrées en argent sont trop importantes pour qu'elles soient soumises à taxation par l'état italien. L'on entre, et après une longue queue, l'on est admis à admirer le clou de la visite: "Gli organi di Sant'Antonio": dans un spendide relicaire en or et cristal sont déposés deux petites boules roses et un organe humain oblong, rose lui aussi. Oui, vous avez bien sûr deviné, il s'agit de la langue et des amidales du saint, "miraculeusement" conservées intactes depuis des siècles. Emerveillé par cette manifestation du créateur, qui a choisi de faire une entorse aux lois physiques qu'il a lui-même crée pour vous permettre d'admirer les "organi" du saint dans toute leur splendeur, vous déscendez alors un escalier et arrivez, surprise, devant un prêtre richement habillé, qui vous jette sur la tête quelques gouttes d'eau bénite et fait un signe de la croix. A côté de lui, un jeune assistant vous tend discrètement un petit sac au bout d'une perche pour votre offrande (enfin, il le tend assez loin dans le passage pour que vous ne puissiez pas passer jusqu'à quand il aura décidé de le retirer, une fois que vous aurez versé une obole considérée comme suffisante). Continuons notre visite: un peu plus loin, voici de magnifiques chandeliers sur lesquels vous pouvez allumer un cierge, à condition que ledit (gros) cierge ait été opportunément acheté à prix fort dans le stand sur la place devant la basilique. Hélas, ces chandeliers sont toujours occupés par des cierges que d'autres pécheurs inspirés au repentir par le miracle des "organi" du saint on déjà allumé. Chrétiennement, les chanoines de la basilique vous proposent donc de déposer votre cierge sans l'allumer, un panneau indique qu'il l'allumeront pour vous. Déposez-donc votre cierge, et attendez. Toutes les quelques heures, un pieux chanoine surgit, et prend les cierges. Suivez-le: cela n'est pas facile, mais après avoir fait un détour par les cloîtres, le voilà qu'il surgit sur la place de la basique, il se dirige vers le kiosque où l'on peut acheter des cierges, et encore un miracle sans doute, vous verrez les mêmes cierges à nouveau en vente à prix fort, au même kiosque.

Quelques conclusions que l'on peut faire après cette visite de ce haut lieu du catholicisme:

Le culte de la mort

Les chrétiens vénèrent un dieu crucifié. Ils placent une statue de leur dieu crucifié au frontispice de leurs édifices de cultes, à l'intérieur de l'édifice aux points vers lequel tous les yeux se tournent pendant la cérémonie, etc.

Ils vénèrent aussi toute une série de martyrs, personnages légendaires qui auraient préféré être dévorés par les lions dans le cirque plutôt que de renier leur dévotion au dieu crucifié ou accompli quelques miracles, généralement postumes.

Assez tôt dans l'histoire du christianisme, l'inquisition se mit à brûler les gens en prétendant qu'en faisant cela, elle les sauvait de l'enfer. il s'agissait donc d'une forme de sacrifice humain. Le christianisme est donc une religion qui pratiqua longtemps activement le sacrifice humain, et qui ne s'est jamais libérée d'une fascination morbide pour les statues sanguinolentes d'hommes-dieux crucifiés. Aujourd'hui, le catholicisme a certes arrèté de pratiquer cette forme de sacrifice humain qu'étaient les exécutions de l'inquisition, mais l'église continue à encourager la dévotion aux reliques, c'est à dire au culte de morceaux de cadavres humains. Le culte de la mort est donc un élément central du christianisme, en particulier du catholicisme.

Le culte des morceaux de cadavres est bien vivant aussi au nord des Alpes. Par exemple, un ami (par ailleurs catholique - en fait un ex ami je crois, car il s'est fort offusqué de mes pages Web) m'a raconté que, récemment, des affiches annonçaient en ville de Fribourg une messe "En présence de Sainte Thérèse". Il s'agissait bien sûr de la présence d'un coffret de reliques (un coffret contenant des morceaux de cadavres de la sainte) qui serait placé dans la cathédrale pendant la messe, qui aurait lieu en présence de morceaux du cadavre de Sainte Thérèse. Bien sûr, la messe en présence des morceaux de cadavre attira une foule immense.

Il va sans dire que ce culte des morceux de cadavres de saints entraîne une multiplication miraculeuse de ces ossements. Ainsi, les fidèles peuvent, en Italie, vénérer au moins 7 "vrais clous" de la croix du Christ, et dans la seule ville de Rome, deux crânes de l'apôtre Pierre ainsi que environ 5 de ses tibias.

Le sacrfice humain

Dans pratiquement toutes les civilisations agricoles, il y a eu une époque ou le sacrfice humain a été pratiqué. Pour amener le dieu soleil près de la terre, les celtes lui sacrifiaient, selon les tribus, une vierge ou un enfant handicappé.

Les chrétiens, pendant presque toute leur histoire, ont brûlé vifs sorcières et hérétiques. Peut-on affirmer qu'il s'agit-là d'une forme de sacrifice humain à la divinité chrétienne? Un sacrifice est fait pour plaire à un dieu et le satisfaire. En sacrifiant des vierges, les celtes et les adorateurs de Moloch (pour citer deux religions adeptes de sacrifices humains) lui offraient une femme pour des rapports sexuels dont les hommes pensaient que le dieu à leur image serait friand. Peut-on affirmer que les chrétiens brûlant une sorcière cherchaient à faire plaisir à dieu ? C'est une interprétation à mon avis tout à fait défendable.. Les grands maîtres de l'inquisition, qu'elle soit Romaine, Espagnole ou Médiévale, tels Torquemada, St Pedro, Bernard Gui, St Bellarmin, étaient tous les hommes intègres, instruits d'une inteligence hors norme, généreux, qui jamais ne cherchèrent honneur et richesse. Des chrétiens exemplaires. Ils l'étaient, j'en suis convaincu et la plupart des historiens catholiques le sont aussi, donc il s'agit de comprendre pourquoi ils ont tué. Mon interprétation, qui n'a rien de sensationaliste et n'est pas une déclaration mais une interprétation, est qu'ils agissaient pour "sauver" les hérétiques par "les flammes purificatrices de l'inquisition", donc aussi pour plaire au dieu chrétien qui se réjouit notoirement de chaque âme qui est sauvée des enfers. On peut donc considérer cela comme un sacrifice humain.

La croix

Toujours dans le registre du culte de la mort, le symbole de la croix chrétienne mérite qu'on s'y attarde un instant.

Les catholiques aiment les crucifiés: des statues d'hommes presque nus en train de mourir sur une croix. Ils trouvent cela beau et réconfortant, ce qui pour ma part me laisse songeur. Mais tous les chrétiens aiment la croix. Ils en mettent dans leurs églises, aussi souvent hors des églises, et essayent souvent, comme en Bavière ou en Italie, de les imposer sur les édifices publics et dans les écoles.

Les chrétiens aiment "la croix". C'est beau, disent-ils. Ils en font des pendentifs à accrocher au cou des enfants et adultes des deux sexes. Mais ce symbole est-il respectable ? Que nous-dit-il du christianisme ?

La croix était, en époque romaine, une méthode d'exécution particulièrement cruelle, réservée aux crimes les plus graves. Porter une croix sur la poitrine, comme font tant de nos amis chrétiens, c'est un peu comme porter un pendentif en forme de garrot, de guilottine, d'instrument de torture ou de fusil-mitrailleur. Bref, c'est d'un goût pour le moins discutable. Bien sûr, les chrétiens nous expliquent que ces pendentifs en forme d'instruments de torture sont "beaux", car le Christ (leur dieu incarné) est "mort pour nous sur une croix". Ah bon ? Serais-ce à dire que si quelqu'un meurt pour moi, je dois porter un pendentif ayant la forme de l'instrument qui l'a mis à mort ? Imaginons que je prenne un avion, que celui ci est détourné par des terroristes. Une unité antiterroriste nous libère, mais un des superflics meurs dans une explosion d'une grenade d'un terroriste: que penseriez-vous si je commençais alors à porter sur la poitrine une petite grenade en or, accrochée à une chaîne, en affirmant que c'est "beau, car c'est par une telle grenade qu'un superflic est mort pour nous". Sans doute serais-je conduit chez un psychiatre, pour obsession morbide, ou pour le moins on considérerait que mon pendentif est de très mauvais goût. Pourtant, c'est exactement ce que font tous les jours de millions de chrétiens. Essayez, une fois, de demander à un chrétien portant la croix au cou pourquoi il se promène avec un instrument de torture: vous verrez que sa réaction sera des plus aggressive, car l'instrument de torture est un objet sacré pour ces porteurs de croix.

Les chrétiens sont le seul mouvement ou parti à porter des pendentifs à la forme de l'instrument qui mit à mort leur leader. Imaginons un peu: le président français pourrait porter une guillotine, en souvenir de la révolution qui mangea ses enfants; les démocrates espagnols poudraient porter des garrots, en souvenir des antifranquistes exécutes par ce moyen sous la dictature ... heureusement, les chrétiens sont les seuls à pousser le mauvais goût au point d'arborer des pendentifs en forme d'instrument d'exécution. Ils en ont certainement le droit. Ce qui est frappant, est que les chrétiens peuvent être très virulents à l'égard d'une musulmane portant un foulard sur sa tête car, aboient-ils, ils sont choqués par cette exhibition d'un signe d'appartenance religieuse: une chrétienne ainsi aboyante que j'avais eu la chance de croiser portait un pendentif doré en forme d'instrument de torture, bien visible de tous, et elle réagit avec rage lorsque je lui fit remarquer que ce qu'elle avait au cou n'était pas seulement un instrument d'exécution abominable, mais aussi un signe bien visible de sa dévotion au dieu crucifié, et il serait donc logique qu'elle s'abstienne d'aboyer contre les musulmanes portant un foulard sur la tête.

Le monopole de l'éthique

Les chrétiens ont une prétention au monopole de l'éthique. Bien que cette discipline de la philosophie compte un bon millier d'années de plus d'histoire que l'idéologie chrétienne, les chrétiens ont habilement réussi à imposer dans le vocabulaire courant le concept que "chrétien" veut dire bon, éthique, généreux.

Cette prétention se base sur un concept chrétien des plus fallacieux: les chrétiens sont convaincus que le monde est meilleur parce que il y a le christianisme. Le raisonnement est le suivant: puisque, disent-ils, l'enseignement chrétien est qu'il faut s'aimer les uns les autres, qu'il faut traiter son prochain comme soi même, etc, les chrétiens se conduisent mieux que les non chrétiens, ou, en moyenne, la même personne se conduit mieux si elle est chrétienne que si elle ne l'est pas.

Ce sujet est aussi abordé dans le chapitre sur les bons côtés du christianisme. Le concept est-il défendable? L'idée est que le chrétien, sachant qu'il serait puni (par l'enfer, par des actes de pénitence, par le refus du salut, etc., bien des variantes sont possibles!) si il se comportait mal serait motivé à bien se comporter. Est-il pour autant plus éthique? Prenons un exemple: Jean le chrétien et Paul, le mécréant, sont chez eux, lorsque le voisin du dessus frappe à la porte et leur demande 1/2 citron pour finir sa sauce pour le canard: il a des invités, il a oublié d'acheter un citron, etc. Jean se dit "Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, etc etc, donc, pour éviter la damnation éternelle, je donne le 1/2 citron inutilisé qui traine dans mon frigo." Paul se dit "Je lui donne le 1/2 citron, sinon le pauvre gars va rater son canard". Qui a agit plus "éthiquement" ? L'un et l'autre, pareil, à mon avis: l'un a fait ce qu'il trouvait juste et raisonnable, l'autre a agit en suivant des préceptes de sa religion et/ou par peur de la punition future qu'il subirait si il agissait autrement. Pourtant les chrétiens auront une tendance à insister que Jean est plus "éthique" ou moral.

En fait, l'idée chrétienne que le monde est meilleurs avec le christianisme part de l'hypothèse que l'humain, laissé à lui-même, ne donnerait pas le citron au voisin... peut-être même ferait-il un commentaire sarcastique sur le fait qu'il faut planifier ses achats à temps. Or, l'expérience humaine indique que l'écrasante majorité de la population est constituée de gens décents et raisonnables, qui vous donnerons un citron si vous le leur demandez gentillement (si, si, essayez un jours avec vos voisins!). Donc le prétendu "effet positif" du christianisme est au mieux marginal.

Par contre, le christianisme impose une série d'interdits d'ordre sexuels et rituels qui portent l'homme à la confusion, et à oublier qu'il a un sens inné du bien et du mal, et ce tort cause bien plus de mal que les quelques citrons qui n'auraient pas étés données sans la conversion au christianisme de leurs égoïstes propriétaires. Le lecteur intéressé par les questions d'éthique et l'immoralité du christiansime pourra consulter les pages Introduction à l'éthique et Immoralité du christianisme.

La foi contre la raison

Il est difficile de justifier la doctrine chrétienne par la raison. Au minimum, tout chrétien est sensé croire à un dieu "infiniment bon" qui a crée aussi le mal, qui intervient dans sa création mais ne délivre à l'homme qu'un message très confus à travers la bible, qui envoie son fils unique - qui est en même temps lui-même - se faire crucier, que ce dieu incarné réssuscite, monte au ciel devant une foule, etc. Quand on sait que même l'historicité du personnage de Jésus est au mieux discutable, il est difficile de comprendre pourquoi les chrétiens "croient" à des histoires aussi absurdes. Le principe est simple: les églises chrétiennes ont fait de la croyance sur la base de la foi une vertu. "Heureux ceux qui croiront sans avoir vu", déclare l'homme-dieu à l'apôtre Thomas, qui, en personne raisonnable, avait déclaré qu'il ne croirait à la ressurection de Jésus que une fois qu'il l'aurait vu.

Or, est-il moral de croire à quelque chose sur la base de la foi, alors que la raison indiquerait qu'il faut croire l'inverse ? Prenons un exemple: un capitaine de navire croit que son navire, qui transporte 2'000 passagers, est insubmersible, et que si il heurtait un iceberg, cela ferait au pire un peu de tôle froissée à réparer à l'arrivée (toute similitude avec une histoire réellement avenue serait une coïncidence). Admettons maintenant que ce capitaine ait eu connaissance d'un rapport d'un metallurgiste qui met doute la capacité du navire de résister à un choc avec un iceberg, et que des icebergs sont signalés le long de la route. La raison indiquerait qu'il faut rallentir. Mais si le capitaine a foi en l'armateur du navire, qui lui a dit de croire que le navire est insubmersible, et il agit en fonction de sa foi plutôt que d'écouter sa raison, il met en danger la vie de 2'000 personnes. Suivre "la foi" plutôt que la raison peut donc porter à agir de façon immorale, et est donc une manière de faire immorale. Les églises chrétiennes, qui recommandent explicitement à chacun d'écouter sa propre foi (qui peut porter à accepter que Jésus est né d'une vierge et est réssuscité), plutôt que sa propre raison (qui qualifierait de tels évènements comme peu probables, donc comme non-avenus jusqu'à preuve du contraire) encouragent donc un comprtement profondément immoral de la part des fidèles.

Cette primauté de la foi (ou crédulité) sur la raison explique en partie l'attrait du christianisme: il est intellectuellement plus simple de croire que de réfléchir, et la condamnation de l'intelligence et de l'esprit critique plaît beaucoup aux gens peu pourvus de l'un ou de l'autre. Cela ne signifie pas que l'on ne peut être intelligent et chrétien, mais c'est un fait statistique que, dans les pays "chrétiens", l'appartenance religieuse est inversément proportionelle au niveau d'éducation scientifique.

Un autre exemple d'enseignement immoral de l'église est le "donner à César ce qui est à César", qui est explicité dans une note.

La persona1ité de Jésus

L'historicité du personnage de Jésus est douteuse. Bien que les évangiles nous parlent de morts qui ressuscitent, d'aveugles qui voient, de grand mouvements de foule dans Jérusalem, aucune chronique ou document indépendant de l'époque n'est parvenu jusqu'à nous pour confirmer la réalité du personnage. Il faut donc se référer aux évangiles pour découvrir quelques aspects de la personalité du dieu incarné des chrétiens:

Récit extrait des évangiles (peu édité) : Un jour, Jésus voit de loin un figuier. Il s'en approche, mais comme ce n'est pas la saison, le figuier n'a pas de fruits. Furieux, Jésus maudit le figuier qui dessèche instantanément. Plus tard, il montrera ce figuier à ses apôtres.

Que peut-on conclure de cette belle histoire:

Hélas, il y a pire. Jésus enseigna à ses disciples que mentir est un péché (Mattieu 15:19, Marc 7:22). Or, il a lui-même, d'après les évangiles, menti a maintes reprises: au grand pêtre qui l'interroge, il affirme "J'ai parlé ouvertement au monde, j'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans les temples, où tous juifs se rassemblent, et je n'ai rien dit en secret" . Or, il se trouve qu'en fait il a enseigné sur une montagne (Mattieu 5:1-2), et un bateau (Mattieu 13:1-35), entre autres. De plus, il parla en parabole pour que les gens ne comprennent pas son enseignement (c'est intelligent!), mais quand il était seul avec ses disciples, il explicait tout (Marc, 4:34). De nombreux autrtes passages parlent d'un Jésus qui parlait en secret à ses disciple (Mattieu 13:36-52 et Luc 18:34, par exemple). Quel menteur ! Il ment sur le lieu de ses enseignements, et sur le fait qu'il ait donné des enseignements secrets.

Le mensonge le plus amusant de Jésus est celui du christ en croix au voleur crucifié à côté de lui: "En vérité, je te le dis,aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis" (Luc, 23:24). Or, d'après Actes 2:31 et la doctrine de l'église catholique, Jésus était aux enfers entre sa mort et sa résurrection. J'aurais payé cher pour voir la téte du voleur quand il revit Jésus "aujourd'hui même"! Quelle surprise il a du avoir !

Donc Jésus était un fieffé menteur.

On apprend aussi, en lisant les évangiles, que Jésus commença très tôt à enseigner dans les sinagogues. Hélas, il conaissait très mal ce qu'il enseignait. Ansi, les chrétiens aiment citer le fait que Jésus aurait dit "On vous a dit d'haïr vos ennemis. Et bien moi je vous dit aimez vos ennemis". Voilà un beau principe, mais où donc, dans l'ancien testament, est-il écrit qu'il faut haïr ses ennemis ? Essaiez- de poser la question à des chrétiens, aucun ne saura vous répondre, car c'est tout simple, cela n'apparait nulle part dans l'ancien testament.

Plus intéressant, lorsque l'on demande à Jésus quels sont les plus importants des 10 commandements, il répond (Mattieu, 19:16) "Tu ne commetra pas de meurtre. Tu ne commetra pas d'adultère. Tu ne voleras pas. Tu ne portera pas de faux teimoignages. Honore ton père et ta mère. Enfin: tu aimera ton prochain comme toi-même". Hélas, le "tu aimera ton prochain comme toi-même" ne figure dans aucune des versions (d'ailleurs contradictoires) des 10 commandements que l'on trouve dans l'ancien testament.

On peut donc conclure que Jésus connaissait fort mal les écritures qu'il enseignait , ce qui dénote d'une certaine arrogance.

En résumé, la Parole de Dieu des chrétiens nous enseigne que leur dieu incarné était: arrogant, ignare, menteur, méchant, cholérique et dépourvu de dignité.

Les dogmes

Au cours de son histoire, l'église catholique a développé un ensemble de "dogmes", qui sont des principes de la "foi" catholique. Ils ne peuvent être mis en discussion, et les théologiens qui en doutent sont excommuniés ou supendus. Un cas récent fut celui de Hans Kung, théologien catholique réputé, professeur de théologie catholique à l'université de Tübingen: ayant mis en doute le dogme de l'infallibilté du pape, il fut "suspendu A Divinis", c'est à dire qu'il n'a plus le droit de s'appeler "théologien catholique". En pratique, une suspension A Divinis, pour un théologien, est une interdiction de l'exercice professionnel, donc une punition assez grave.

Les dogmes catholiques sont nombreux et étonnants. Nous allons en passer quelques-uns en revue.

Le dogme de l'immaculée conception

La plupart des catholiques "de base" sont convaincus que ce dogme a à voir avec la virginité de la mère de l'homme-dieu. Hélas, ils sont dans l'erreur, la question est plus complexe.

Les théologiens catholiques, s'attachant à donner l'illusion d'une cohérence logique à la doctrine chrétienne (vaste programme!), se posèrent très tôt dans l'histoire du christianisme des questions sur la personalité de la mère de l'homme-dieu. Ils décrétèrent, et cela fut érigé en dogme, que Marie, mère de l'homme-dieu, était exempte du péché originel. Il faut ici faire une parenthèse, pour rappeler que l'un des points fondamentaux de la doctrine chrétienne est que tout homme nait "pêcheur": il est intrinsèquement porté à faire le mal, et seulement un abandon de son libre-arbitre au profit de l'obéissance aveugle à l'enseignement de l'église peut le libérer de cette condition (voir le chapitre sur la culpabilisation). Comme il ne pouvait être concevable que l'homme-dieu fut enfanté par une pécheresse, Marie fut décrétée "immaculée", c'est à dire exempte du "péché originel", et cela fut érigé en "dogme de l'immaculée conception".

Ce dogme nous permets de comprendre les points suivants de la religion catholique:

Le dogme de la transubstantiation

Voir "théophagie"

Le dogme de la démonstration logique de l'existence de Dieu

A toute persone munie de bon sens, il semble "logique" que l'on ne peut démontrer l'existance du "Dieu" chrétien, étant donné qu'il se situe à l'extérieur de l'espace-temps qu'il aurait crée et dans lequel nous vivons (voir le début de l'évangile de Jean, à ce sujet: il s'agit d'un texte philosophique d'un niveau supérieur à celui, généralement assez bas, du reste de la bible).

En époque scholastique, l'église a donc décrété que l'on pouvait démontrer l'existence de dieu par un raisonnement logique. Pour éviter de devoir répondre à des questions malvenues sur cette logique, ce principe fut élevé à "dogme", donc n'est plus sujet à discussion. On peut donc imaginer la discussion suivante entre catholiques sur l'existance de Dieu:

Curé de campagne: "Est-ce que tu crois à l'existence de Dieu?"

Catholique instruit: "Nul besoin d'y croire, l'on peut démontrer l'existence de Dieu par un raisonnement logique."

Curé de campagne: "Quel est ce raisonnement?"

Catholique instruit: "Je n'ai nul besoin de le faire devant toi, car c'est un dogme: Tu dois le croire, sous peine d'excommunication ou de suspension A Divinis."

En fait, l'église daigne tout de même expliquer quel est ce raisonnement. Il s'agit du principe de la première cause: si l'on remonte à l'origine du temps, l'on peut, suivant le modèle cosmogonique en vogue à l'heure actuelle, expliquer que le système solaire fut crée à partir d'un nuage de gaz, qui résulait de la formation de la galaxie etc etc ... et au début était le big-bang: mais que s'est-il passé avant le big-bang, c'est à dire quelle est la cause première de l'existance de l'espace-temps dans lequel nous vivons? La réponse "logique " de l'église est "Dieu".

Pourquoi l'église a-t-elle donc élevé ce "raisonnement logique" à l'état de dogme? Tout simplement parce que il est, du point de vue "logique", très faible. Un raisonnement philosophique est solide si l'on peut le mener à son terme. Dieu est la cause du Big Bang. OK, qu'est-ce qui est la cause de Dieu ? Le catholique instruit vous répondra qu'il faut arrèter le raisonnement à ce stade, conformément au dogme de l'église. Demandez-lui alors ce qu'il pense du modèle classique du monde Hindou: le monde repose sur le dos d'un éléphant géant, dit la légende classique. Et sur quoi reposent les pattes de l'éléphant ? Sur le dos d'une tortue géante. Et sur quoi repose la tortue? Non, il faut arrèter le raisonnement à ce stade, selon l'anciene légende indoue. Hélas, les catholiques reconnaissent en général facilement que le modèle indou ancien est illogique, car il n'explique pas sur quoi repose la tortue, mais il acceptent le raisonnement de la "cause première", stoppé lorsqu'on arrive à "Dieu", comme un dogme de leur "religion", alors que du point de vue logique, il est à égalité avec une légende indoue qu'ils qualifient volontiers de "ridicule".

Le dogme de l'infallibilité papale

Ce dogme est venu très tard dans l'histoire troublée du catholicisme. Le pape Pie IX, grand ennemi de la démocratie et de la "modernité" (il se distinguera en définissant l'éclairage au gaz comme étant une invention du diable), est décidé à combattre ces fléaux, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'église. Il convonque donc un concile, dans les années 1870, (Vatican 1), et fait admettre par le concile que toute décision du pape "Ex Catedra" pour trancher une dispute à l'intérieur de l'église est, par dogme, infallible.

L'explication "logique" de ce dogme est bien sûr que le pape est inspiré par l'Esprit Saint lorsqu'il en a besoin.

Le décret d'infallibilité, adopté le 18 juillet 1870, dit:

Le souverain pontife, lorsqu'il s'exprime ex cathedra, c'est à dire lorsque, faisant office de pasteur et de maître de tous les chrétiens, il définit (...) une doctrine concernant la foi et la morale à laquelle l'Eglise entière doit adhérer, par l'assistance divine qui lui a été promise en saint Pierre, est possédé de cette infaillibilité dont le Divin Rédempteur a voulu que Son Eglise soit pourvue. (...) En conséquence de quoi les définitions du Souverain Pontife sont en elles-mêmes inamendables et ne sauraient venir du consentement de l'Eglise.

Hélas, l'histoire a amplement montré la faillibilité des papes (ou de l'esprit saint, d'ailleurs), qui ont plusieurs fois renié des décisions prises par leurs infallibles prédécesseurs. Il faut noter que le dogme a été voté avec effet rétroactif, c'est à dire que tous les papes auraient étés infallibles.

La théophagie

Le dogme le plus intéressant du catholicisme et celui de la TRANSUBSTANTIATION. Il dit que lorsque le prêtre prépare le rite de l'eaucharistie et impose les mains sur le pain et le vin, ceux-ci deviennent réellement, par un miracle, le corps réel et le sang réel de Jésus, c'est à dire de l'homme-dieu qui est sensé avoir fondé le christianisme. Si vous n'avez jamais assisté à un rite "de la communion" catholique, allez-y au moins une fois, c'est assez spectaculaire: le prêtre lève les mains, prononce la phrase rituelle "(...) et qu'ils deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus notre seigneur" - miracle - dit le dogme, à cet instant précis, ils deviennent réellement corps et sang de l'homme-dieu pour les fidèles. Pour tromper les mécréants, ils gardent toutefois leur apparence extérieure de pain insipide et un peu collant et de vin doux.

Le catholique qui prend la communion ingère donc la vraie chair du "Vraiment homme et vraiment Dieu". Cela est particulièrement intéressant, car cette particularité fait du catholicisme la seule religion théophage connue.

Toute personne disposant de son libre-arbitre et du sens inné du bien et du mal devrait être horrifiée par le rite théophage, qui est une insulte à la raison, mais aussi au bon goût. Cela est vrai au point que de nombreux catholiques pratiquants nient avec ferveur la réalité de ce dogme. Hélas, en le niant, ils deviennent hérétiques aux yeux de leur église, qui est attachée à ses dogmes.

Ce dogme est bon à connaitre lors de discussions avec des catholiques. Beaucoup de catholiques ne le connaissent pas, et pour peu qu'ils soient curieux, ils iront vérifier dans le cathéchisme officiel de l'église, et il est probable que la découverte de la vérité provoque une réaction de dégout, qui peut les aider à se libérer de "la foi", et à retrouver leur libre-arbitre et leur sens critique. Toutefois, beaucoup de catholiques réagissent négativement et deviennent aggressifs à l'évocation de ce dogme par un athée, qui est par définition, pour eux, quequ'un de fourbe n'ayant aucune connaissance du bien et du mal.

L'homophobie: un exemple de "morale" anachronique

Les églises chrétiennes sont violemment homophobes. On l'a vu il y a peu de temps lors des manifestations anti-PACs à Paris, et en 2001 avec l'opposition violente des milieux catholiques à la première Gay Pride prévue à Sion, un haut lieu du crétinisme alpestre et du conservatisme catholique en Suisse. Contrairement à ce que l'on croit parfois, il ne s'agit pas d'épiphénomènes d'extrémistes conservateurs, mais bien de gens agissant en conformité avec l'enseignement de l'Eglise Catholique. Ceux qui en doutent peuvent consulter Online le document .L'homosexualité: qu'en dit l'église ?, oeuvre commise par l'épiscopat français qui dit entres autres que "L'homosexualité est une déviation objectivement grave", et le "passage à l'acte" est pour ces individus un "péché grave".

On peut se demander pourquoi une religion prendrait la peine d'édicter des règles sur les préférences sexuelles de ses adeptes. L'origine de la condamnation de l'homosexualité par les chrétiens est à rechercher dans leurs textes sacrés. Dans le Lévitique, Dieu ordonne (Chapitre 18, verset 22): "Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination". Pour que les choses soit claires, l'auteur de cet ouvrage précise un peu plus loin, au chapitre 20, verset 13, que "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux. ". Ces versets sont bien une condamnation claire de l'homosexualité masculine. Par contre, on cherchera en vain dans la bible une condamnation de l'homosexualité féminine. Bien sûr, les chrétiens ont "interprété" l'interdiction de l'homosexualité masculine comme devant aussi s'appliquer à l'homosexualité féminine, et ils restent intransigeants et très hostiles aux homosexuels des deux sexes à ce jours.

Comme expliquer que l'homosexualité féminine ne soit pas condamnée dans la bible ? Difficile de croire qu'il s'agit d'un oubli. Les rédacteurs du Lévitique ont pensé à condamner à mort l'homme qui couche avec une bête, la femme qui couche avec une bête (ici l'interdiction est clairement formulée pour l'homme et la femme). Idem pour l'interdiction faite à tout homme de coucher avec sa belle-fille: une interdiction symétrique est prononcée pour les rapports entre belle-mère et beau-fils. Pourquoi auraient-ils oublié une condamnation de la femme qui coucherait avec une femme ? Une explication plus la plausible est que la condamnation de l'homosexualité masculine était rationnelle dans le contexte géopolitique de l'époque, alors que l'homosexualité féminine n'avait pas d'importance. Il faut en effet se souvenir que le Lévitique date d'une époque ou le peuple juif était constitué d'un rassemblement de tribus nomades pratiquant le pillage. La force militaire de ce groupe de tribus, donc leur capacité à piller, était une fonction directe de la population de ces tribus. Un acte homosexuel entre deux hommes était donc bien évidemment un gaspillage de sperme qui devrait être mieux utilisé en tentant d'inséminer une femme, pour produire de futurs guerriers et pilleurs. Une pratique homosexuelle entre femmes n'avait par contre aucun effet potentiel sur la natalité dans la mesure ou les femmes en question avaeint aussi aussi une vie conjugale hétérosexuelle, et il n'y avait donc pas lieu de la condamner.

L'on comprend ainsi le motif de la présence de cet interdit dans la bible. Et l'on comprend aussi toute la perversité de la "morale" ou "éthique" chrétienne, basée sur des règles inscrites dans de vieux ouvrages, règles qui, si elles étaient censées dans le contexte géopolitique dans lequel elles ont étés édictées (c'est à dire celui de tribus de bédoins largement illettrés, nomades et pilleurs), ne le sont plus du tout dans la société libérale post-industrielle où nous vivons. Les chrétiens de base n'ont pas compris cela. La hiérarchie catholique, qui a la capacité de comprendre ce concept, est pourtant d'une extrême virulence dans sa condamnation de l'homosexualité. On pourrait penser que le motif est celui de la pérennité des règles édictées dans la bible. Mais il est aussi interdit dans le Lévitique de cuire un cabri dans le lait de sa mère, et cette interdiction ne paraît guère préoccuper l'épiscopat aujourd'hui. Le motif de l'obstination de l'église catholique contre les homosexuels est encore une fois à rechercher dans le concept de culpabilisation des fidèles. En effet, on estime que environ 10% d'une population donnée a des tendances homosexuelles pour des motifs biochimiques. Il s'agit donc d'une préférence sexuelle minoritaire, comme celle des hommes qui préfèrent les brunes aux blondes par exemple. En jetant l'opprobre sur cette minorité particulière, l'église atteint un double objectif: d'une part, elle culpabilise une partie des 10% d'homosexuels, facilitant ainsi leur soumission à l'église; d'autre part, choisissant une minorité, elle permet à la majorité de s'attribuer le mérite d'une vertu - l'héthérosexualité. Clercs chrétiens et gens pieuses peuvent ainsi mépriser et condamner la minorité homosexuelle tout en s'ennorgueuillant de leur propre vertu - vertu qu'ils ne doivent en fait que à des facteurs biochimiques et génétiques.

Tout cela serait drôle si cela n'avait des conséquences tragiques pour les homosexuels. Les chrétiens, et surtout leurs conceptions relatives à la morale, ayant encore aujourd'hui une influence importante sur les lois, persécutent les homosexuels: ceux-ci ne peuvent se marier, ni jouir d'une quelconque reconnaissance de leur couple face aux assurances sociales, au fisc ou aux autorités chargées de délivrer des permis de séjour à cause du lobbying chrétien contre des lois qui élimineraient la discrimination sur la base des préférences sexuelles.

La position des chrétiens face à l'homosexualité est symptomatique de toute l'éthique chrétienne: sur la base d'un livre écrit par et pour des tribus de nomades-pilleurs il y a 3'000 ans, l'on condamne et persécute aujourd'hui, dans l'occident post-industriel, des gens sur la base de leurs préférences sexuelles.

Un New Age de l'An 1

Les chrétiens sont souvent très prompts à se déchaîner verbalement contre les croyances New Age en vogue chez nos amis américains, mais aussi dans nos contrées. "Un self-service de la religion", "On choisit ce qui plaît dans plusieurs religions" sont des exemples de critiques que l'on peut entendre de chrétiens indignés passant devant le rayon "spiritualités diverses" d'une librairie d'une ville occidentale à l'aube du XXIè siècle.

Ce qui semble leur échapper, c'est que le christianisme fut au début de l'ère chrétienne ce que le New Age est aujourd'hui. On puisa dans des croyances existantes pour composer une nouvelle religion., Autres temps, autres moeurs, la civilisation romaine étant moins individualiste que la société libérale occidentale actuelle, ce qui fait que le choix des éléments d'autres religions ne se fit pas au niveau individuel, mais au niveau de la secte chrétienne dans son ensemble.

Le chrétien que l'on interroge sur les origines de sa religion est généralement très prompt à en énumérer des originalités qui la rendent unique et supérieure: l'incarnation du dieu, le message d'amour, le monothéisme, la vie après la mort, la résurrection, etc. Or une brève recherche permet de découvrir rapidement que cette prétendue originalité n'existe pas. Le christianisme n'est qu'une vaste mosaïque d'éléments empruntés à des religions préexistantes. Le choix des éléments repris à d'autres religions fut judicieux: Pour la mythologie l'on prendra une collection de livres contenant de nombreuses contradictions, ce qui laissera une large marge d'appréciation pour les clercs chrétiens et la construction du corpus idéologique de la nouvelle religion. Pour les formes et les rites, on copia presque sans modification ceux de la religion monothéiste la plus en vogue à l'époque. On ajoutera enfin un peu de Logos et autres concepts de la pensée grecque classique pour séduire aussi les classe éduquées de la population. Pour pouvoir recruter de façon globale dans le monde romain, l'on écrira, en grec, quelques textes sacrés originaux qui se réfèrent de façon approximative à la mythologie prise aux juifs.

Passons brièvement en revue les sources auxquelles le christianisme naissant puise pour créer un marketing mix garantissant au succès sur le grand marché de la crédulité humaine:

Le Mithriadisme était, avant le christianisme, le religion monothéiste à la mode dans l'Empire. Les fondateurs du christianisme en imitent sagement des éléments formels - un peu comme Microsoft a imité l'OS d'Apple en développant Windows. Le Mithriadisme a déjà le baptême et d'autres rites d'initiation (7 en tout, comme les sacrements catholiques), le dieu Mithra est né un 25 décembre. Les prêtres de Mithra ont déjà ce chapeau bizarre dont les chrétiens affublent encore aujourd'hui leurs évêques. Leur cérémonies incluent un rite avec une coupe qui ressemble à s'y méprendre à l'eucharistie chrétienne. Leurs chapelles, intimistes et sombres, on un look qui sera repris pour les églises chrétiennes. Les jeûnes, la pénitence et l'expiation sont déjà des concepts et pratiques du Mithriadisme.

Qu'est-ce qui reste d'original au christianisme ? Peut-être la théophagie. Certainement la volonté farouche de devenir la seule religion, et la volonté d'user de la violence pour cet objectif. Le reste n'est que récupération de mythes et croyances préexistantes.

Aimez vous les uns les autres et aimez vos ennemis, ou comment faire du mal avec de bonnes intentions

Les chrétiens à qui l'on fait remarquer qu'ils adhèrent à une religion dont le bilan historique est terrifiant vous répondent généralement que tous les crimes dont on parlent ne peuvent être imputés à leur religion, puisque Jésus a dit "aimez vous les uns les autres" et même "aimez vos ennemis". A première vue, ce sont là de fort bons principes. Animé par l'amour, je ne peux qu'être bon. Hélas, il s'agit là d'un ordre concernant des sentiments et non des actions. Or chacun sait, avec peu d'expérience, que les sentiments ne s'ordonnent point. Et chaque homme porte en soi des sentiments nobles, et d'autres honteux. Ce ne sont point les sentiments qui font la différence entre le bon et le méchant, mais les actions. Mais donner des conseils utilisables en pratique n'est pas chose aisée. Préconiser les bons sentiment l'est bien plus. Le dieu chrétien incarné parait ainsi avoir choisi, une fois n'est pas coutume, la facilité: au lieu de réfléchir, et de pousser ses disciples à réfléchir aux conséquences de leurs choix et actions, il lance "aimez vous", puis, pour compléter ce tableau de désolation morale, il ajoute le fatal "aimez vos ennemis".

Les bons sentiments, on le sait, n'impliquent pas forcément des actions positive: ainsi, pas amour, des parents battent leurs enfants. Cette notion se traduira, au cours de l'histoire, par une catastrophe morale sans égal dans l'histoire européenne, l'inquisition: nous avons vu dans la Page Noire comment il est notoire et reconnu que les grands maître de l'inquisition, qu'elle soit moyen-âgeuse (Bernard Guy), Espagnole (Torquemada), ou Romaine (Cardinal Bellarmin, Saint Pie V), étaient des hommes intègres, entièrement dévoués à leur religion, sincèrement convaincus de faire le bien. Les inquisiteurs aimaient leurs victimes. Convaincus de faire à autrui ce qu'ils voudraient qu'on leur fasse, ils s'efforçaient par tous les moyens de sauver l'hérétique des flammes de l'enfer. Si Jésus avait dit que le commandement le plus important était de ne point tuer, et non pas d'aimer, sans doute ces individus auraient-ils agit autrement.

Cela est encore aggravé par la notion de aimez vos ennemis. Le chrétien peut faire la guerre à la personne qu'il aime. Cela n'est pas une contradiction dans l'optique de l'idéologie chrétienne, et cette notion perverse permettra à l'inquisition de mettre à mort avec amour les hérétiques, aux croisés de faire acte d'amour en égorgeant femmes en enfants dans les mosquées et synagogues de la Jérusalem libérée. Les ordres d'amour du dieu incarné chrétien font ainsi partie de ce vaste édifice qu'est la morale chrétienne, qui porte des hommes bons et intègre à commettre des crimes tout en aimant leurs victimes.

Mythes et réalités: la grande confusion

Lorsque l'on parle aux chrétiens de la cruauté de leurs mythes, l'horreur des enfants Egyptiens massacrés par leur dieu, ils répondent parfois que leur dieu - eux disent Dieu avec une majuscule- est moins cruel que certains comme Moloch ou bien des dieux grecs, comme Aphrodite à qui l'on peut attribuer la responsabilité de la guerre de Troie, par exemple. Certainement., mais nul ne songe à prétende que Aphrodite existe réellement. Même les jeunes athéniens qui, au siècle de Périclès, lisaient et discutaient l'Iliade, savaient reconnaître que l'histoire tenait de la légende, et qu'il ne s'agissait point d'un récit historique mais d'un texte destiné à l'éducation et au débat. Le caractère légendaire de Vulcain ou d'Aphrodite étant reconnu, nul n'éprouve le besoin d'écrire une Page Noire de l'Aphroditisme. Mais ce qui est particulier au Chrétiens, est qu'ils croient réellement à la réalité vraie de leur mythes. Quelques part, cela résulte d'un génie indéniable du christianisme: Aphrodite n'avait pas promis laideur et tourments éternels à ceux qui ne croiraient pas à son existence, alors que le dieu chrétien a pris soin à condamner non seulement ceux qui douteraient de son existence, mais aussi ceux qui songeraient à reconnaître l'existence d'autres dieux. Dans les mythes fondateur est ainsi inscrit le principe de la grande confusion qui caractérisera la religion chrétienne.

Le christianisme apparaît dans le contexte de l'Empire Romain. A Rome, l'on adore de nombreux Dieux, mais les romains, tout au moins les couches instruites de la population urbaine, savent bien que ces Dieux sont des représentations allégoriques de forces de la nature, et que les mythes n'ont pas de caractère réel à proprement parler. D'ailleurs aucun dieu romain a jamais dicté de décalogue, ou ne s'est prononcé sur des questions morales ou sexuelles, imposant une loi divine au-dessus de celle de la cité. Le christianisme, pour sa part, exige de ses fidèles une croyance sincère en ses mythes. Mêmes lorsque ceux-ci sont absurdes, comme la virginité de Marie perdurant après la naissance des frères de Jésus, ou font l'objet de récits contradictoires dans les évangiles, comme la résurrection. Il en résulte un état de confusion mentale grave pour l'adepte du christianisme. Le monde physique est considéré comme moins réel que la les mythes de la religion. Un exemple contemporain tout à fait déconcertant est celui du Suaire de Turin. Ce linceul est proposé à l'adoration des fidèles par l'église catholique, et cette adoration se base sur l'hypothèse que ce linceul aurait réellement enveloppé le corps de Jésus après la crucifixion. Or, pour le Suaire, depuis que l'Eglise catholique a permis la datation au carbone 14, l'on sait avec certitude qu'il ne peut être le vrai suaire de Jésus. Pourtant, l'église, tout en admettant qu'il ne peut être vrai, continue à le considérer comme objet digne de l'adoration sincère des fidèles. De même, l'Eglise reconnaît l'autenticité de deux crânes de Saint Pierre dans la seule ville de Rome. Ainsi, la confusion entre mythe et réalité est savamment entretenue par l'Eglise. Le fidèle est poussé à croire à l'autenticité d'objets de culte envers et contre les preuves physiques et logiques de leur non-autenticité.

Cette confusion du mythe et de la réalité rend le christianisme si dangereux. Le dieu chrétien n'est pas plus cruel que, par exemple, le dieu Saturne. Mais comme les chrétiens croient sincèrement à leur dieu et aux mythe qui l'entourent, la cruauté de leur dieu a des conséquences pratiques et terribles pour le monde.

Le coût de la religion

Tout cela a-t-il vraiment de l'importance? Fréquemment, les chrétiens relativisent les méfaits de leurs corréligionaires en affirmant que ce n'est "pas si grave", ou "personne n'est parfait", etc.

Or, une idéologie peut et doit être jugée sur ses résutats. L'histoire nous montre que le chistianisme a causé des guerres majeures, brulé un million de victimes sur les bûchers de l'inquisition, retardé le développement de la science et de la technique. Que serait le monde aujourd'hui, si l'Europe n'avait pas été dévastée par la guerre des 30 ans? Où en serait la médecine, si Calvin n'avait pas fait brûler vif le plus grand médecin de son époque? Ou en seraient l'astronomie et la recherche spatiale, si Giordano Bruno et Galilée avaient été libres de travailler? Les conséquences indirectes des méfaits du christianisme sont difficile à quantifier, mais l'on peut ajouter aux morts au moins plusieurs décennies de retard dans des sciences aussi importantes que l'astronomie et la médecine.

Et que dire des ressources mal utilisées? Combien d'hopitaux aurait-on peu construire avec les moyens employés pour la construction de la basilique de Saint-Pierre, ou, plus près de nous, pour celle de Yamassouko ? Combien de vies stérilement employés à une méditation récluse auraient-elles pu être consacrées à oeuvrer pour le progrès de l'humanité?

Cela est-il encore actuel ? Prenons comme exemple le cas de la commune ou je vis: Chézard-Saint-Martin, 1'600 âmes, commune rurale d'une vallée verdoyante du Jura neuchâtelois. En 1998, la parroisse protestante décide que ce serait cool de faire des fouilles sous le sol de l'église pour voir si on y trouve quelques os de nos ancètres. Elle convaint habilement le conseil communal (qui est un peu mou, mais c'est une autre histoire), de budgetter 480'000.- Francs (suisses!) pour: démolir le plancher de l'église, regarder si il y a des os dessous, et, déjà qu'on y est, faire un nouveau chauffage au sol pour les pieds des fidèles soient aussi bien réchauffés que leurs âmes. J'avais dédié des pages web à cette question en 1999, elles sont toujours en ligne. Or, l'état des finances de la commune est drammatique. Mais cela n'empèche pas les bons parroissiens (à peine plus que 0.5% de la population) de dire dans un tout-ménage "Un lieu tel que ce temple, permet à chacun de se ressourcer et mérite une attention faite de respect et d'engagement qui relativise les nécéssités de la vie matérielle": autrement dit: donnez-nous le fric, puis débrouillez-vous pour trouver ailleurs l'argent pour l'assistance sociale, le salaire des employés communaux, le déneigement des routes en hiver, les appareils respiratoires pour les pompiers, etc etc". Moralité: l'église a, aujourd'hui, l'audace de réclamer de l'argent à des collectivités publiques dont les finances sont dans un état autrement plus critique que le sien; plus grave, il se trouve des conseillers municipaux (tous partis confondus) assez faibles pour céder à ces 0.5% de la population qui se sont autoproclamés vertueux et capables de "relativiser les nécéssités de la vie matérielle" (surtout les nécéssités des autres!).

Dans d'autres partie du monde, l'action du christianisme est encore bien plus grave et plus coûteuse: aux USA, la Christian Coalition est d'accord avec le futur président Bush Jr. que les juges de la cours suprème que celui-ci aura à nommer seront des chrétiens conservateurs, pour que la cour puisse interdire l'avortement et assurer la continuité de la peine de mort, outre les détails formels comme la prière (chrétienne) à l'école, l'affichage des "10 commandements" dans les tribunaux, etc. En Afrique, l'église catholique s'est mobilisée dès le début de l'épidémie de SIDA contre le préservatif, qui est indiqué par les organisations internationales tels que l'OMS comme le moyen principal d'enrayer l'épidémie. Elle a même organisé des Autodafés de préservatifs au Kenya. Combien de millions de morts supplémentaires la campagne antipréservatifs coûtera-t-elle à l'Afrique ? Impossible de le dire, mais vu les proportions de l'épidémie, il s'agira certainement d'un chiffre qui s'exprimera en millions.

La nécessité de l'action contre les coûts de la religion est donc toujours d'actualité.

Les bons côtés du christianisme

Le christianisme n'est-il que malfaisant ? N'a-t-il pas contribué aussi positivement à l'histoire humaine ?

Bien sûr, toutes les idéologies, même les plus terribles, ont leur côtés positifs, même lorsque les effets de ceux-ci sont bien pâles par rapport aux maux que l'idéologie a fait. Ainsi, le communisme a aussi généré Eisenstein, donc l'inoubliable "Cuirassé Potemkine" et l'encore plus inoubliable "Alexandre Newski". Le fascisme a introduit les congés payés et la sécurité sociale en Italie. Le nazisme a permis à Albert Speer de faire de superbes spectacles Son & Lumière à Nürenberg, magistralement filmés par Leni Riefenstal dans Le Triomphe de la Volonté (hélas ce film est rarement montré). Mais que sont ces accomplissements face aux montagnes de cadavres accumulés par ces idéologies ?

Reconnaissons donc au christianisme qu'il a élevé de très beau monuments, les églises. Certes, les chrétiens ont aussi détruit maints temples romains, et fortement abîmé le Panteon de Rome en le transformant en une église, mais on ne peut nier les réussites architecturales que constituent certaines églises, en particuliers les grandes cathédrales gothiques.

Reconnaissons aussi que le christianisme a produit de la musique superbe, tout comme le communisme, d'ailleurs. La mise en musique par Bach des derniers mots du Christ en croix donne une nouvelle musicalité au célèbre "Donnez-moi à boire" du sauveur des chrétiens et peut rivaliser avec l'hymne soviétique ou le Horst-Wesel-Lied des nazis comme qualité musicale.

Reconnaissons enfin que le christianisme peut, dans certains cas, avoir un effet positif sur le comportement de certaines personnes. Je m'explique: admettons que quelqu'un soit un vrai salaud, au point que si il voit une vielle dame en difficulté pour monter dans le bus avec son sac de commissions, et qu'il monte dans le même bus, il la bousculera au lieu de l'aider. Admettons maintenant que ce salaud se convertisse au christianisme. Certes, il emmerdera toute sa parenté et ses amis avec le fait qu'il est né à nouveau et qu'il est différent (alors que ses proches se méfieront - sans doute avec de bonnes raisons), mais la pochaine fois qu'il montera dans le même bus que la viellie dame de tout à l'heure, au lieu de la bousculer, notre salaud, désormais converti, l'aidera à monter avec son lourd cabas. Pourquoi ? Le salaud serait devenu "bon" ? Non, mais il a appris en se convertissant que "ce que vous faites au plus petit d'entre les miens etc etc", et bousculer la viellie dame pourrait donc le conduire en enfer. Bien sûr, cette amélioration de comportement ne marche que avec l'infime proportion de l'humanité qui est effectivement constituée de salauds, car la majorité des gens, chrétiens ou pas, savent qu'il faut, au choix, plutôt aider une viellie dame à monter dans le bus que la bousculer - nul besoin d'avoir suivi un cours de cathé pour comprendre ça. C'est sans doute pourquoi l'église préfère s'attacher aux "pécheurs" qu'aux gens normaux. Admettons en effet que Monsieur-tout-le-monde, connu dans les bus de sa cité pour sa courtoisie envers viellies dames et femmes enceintes, se convertisse au christianisme: nul ne remarquera la différence, si ce n'est peut-être ses enfants, qu'il forcera maintenant à aller à l'église. Par contre, la conversion du salaud décrite plus haut fera sensation. C'est pourquoi le Christ, dans la fameuse parabole "du fils prodigue" encouragea de fait ses disciples à s'occuper plus de ramener au bercail les pécheurs ("salauds" en français moderne et laïque) plutôt que les gens normaux. Le hic, c'est qu'une petite minorité de salauds se convertissent, et une infime partie de l'humanité est constituée de salauds. Admettons, en première hypothèse, que 2% de l'humanité est constituée de salauds, et que les efforts que les prosélites chrétiens concentrent sur ce groupe permettent d'en convertir le 2%. Si ces hypothèses sont justes (et leur ordre de grandeur l'est, sans doute), cela signifie que le christianisme peut, potentiellement, porter environ 0,04% de l'humanité à se comporter un peu mieux. Voilà une sérieuse limite mise à la prétention souvent entendue dans les milieux chrétiens que le monde est meilleur grâce à leur idéologie.

Enfin, le christianisme fait un usage immodéré des substances hallucinogènes: l'encens est massivement employé dans les rites catholiques et le jeûne, cause notoire d'hallucinations, est activement encouragé par les clercs catholiques. Les chrétiens sont dès lors mal placés pour s'opposer à la légalisation de l'herbe et d'autres substances hallucinogènes, et nul doute que tôt ou tard celle-ci s'imposera dans toute l'Europe.

En conclusion, le christianisme a donné à l'humanité de belles oeuvres d'art, contribue involontairement à la légalisation des drogues douces, et porte environ 0.04% de l'humanité à se comporter sensiblement mieux. Un bien maigre bilan, comparé aux hécatombes causées par cette idéologie.

La nécessité de l'action

Le christianisme est malfaisant: il a tué, détourné des ressources, retardé le progrès scientifique et social. Il est donc légittime de le combattre activement.  


Notes:

1: Interpétation des écritures, ou exégèse: cet art est au centre de la pratique chrétienne de la religion. Profitant du fait que les livres que les chrétiens définissent comme "Parole de Dieu" contiennent à peu près tout et son contraire, le chrétien avec qui vous polémiquez procède de la façon suivante:

- il décide ce qu'est "La Vérité" concernant un point précis

- il cherche dans la bible une phrase ou un passage qui confirme ce qu'il dit

La bible étant épaisse et truffée de contradictions, il trouve facilement ce qu'il cherche. Prenons un exemple: si un chrétien veut vous montrer qu'être riche, c'est mal, il vous citera Mattieu, 19,23:"(...) un home riche entrera difficilement dans le royaume des cieux, Je vous le répète, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu". Si par contre il veut vous prouver que les riches sont les favoris du dieu chrétien, il vous citera Luc 19, 12-17, la "parabole des talents", dont l'enseignement est qu'il vaut mieux spéculer avec des options pour obtenir un retour sur l'investissement de 100% que de placer l'argent à la caisse d'épargne. Cette méthode peut être employée pour répondre à toute sortes de questions d'éthique. L'avantage est que quelle que soit la question posée, il est possible de trouver des réponses contradictoires dans la bible. C'est évidemment un désavantage pour celui qui chercherait réellement une réponse à une question, mais l'avantage est énorme pour le chrétien qui veut prouver qu'il a raison.

2: Qui est Jésus ? D'après la doctrine catholique, Jésus est tout à la foi le "Messie", c'est à dire le prophète attendu par les juifs, donc un homme. Mais aussi le fils de dieu,c'est à dire à la fois homme et la la fois dieu. Mais aussi dieu lui-même. Ces définitions sont évidemment logiquement incompatibles entre elles, puiqu'elles impliquent que Jésus était lui-même et son propre fils, mais la logique a traditionellement peu intéressé les chrétiens.

3: à noter que le cardinal Bellarmino, qui fut instrumental dans la condamnation de Galilée, et qui déclara l'héliocentrisme comme "intrinsèquement hérétique" car "contraire aux saintes écritures" fut canonisé, puis, en 1931, élevé au rang de "Docteur de l'église".


Page préparée par Enrico Riboni, Ing. EPFL en mécanique, libre-penseur

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