L’article premier de la constitution tunisienne est un article discriminant. L’État qui est une structure qui gère la vie des citoyens se donne une religion en l’occurrence l’Islam.
le 1er gérant de l’état, dans notre modèle présidentiel, le président de la république, doit être musulman (art38). Les députés, représentants du peuple, doivent jurer sur le Coran, fidélité a la nation.
Tous ces éléments montrent que la république et la constitution concentrent les pouvoirs seulement aux mains des musulmans éliminant ainsi toute possibilité à un non musulman d’accéder au pouvoir. De ce fait la république fait une discrimination sur une base religieuse entre ses citoyens qui sont supposés être égaux en droit et en devoir.
Notons qu’en Tunisie, et selon les statistiques, 99% des citoyens sont musulmans. 1% de non musulmans sont considérés comme « mineurs » ou inaptes à exercer la plus haute fonction de l’État : la Présidence.
Toutefois, un tunisien peu être un citoyen non croyant ou athée donc non musulman, né de parents musulmans. Dans ce cas, ce tunisien répond à toutes les obligations : faire l’armée, payer ses impôts comme les autres citoyens, mais il ne peut jamais devenir un haut fonctionnaire. Pour servir leurs pays, ces tunisiens seront OBLIGÉS de renoncer à leurs croyances, renoncer à rester athée, ou bien, mentir et faire semblant de jurer sur le Coran et dire le fameux serment : "Je jure par Dieu le Tout Puissant de servir mon pays loyalement, de respecter la Constitution et l’allégeance exclusive envers la Tunisie"
cet article ouvre le champs à plusieurs abus , nous pouvons citer :
A l’école, la religion musulmane est une matière à part entière, les instituteurs vous apprennent à faire la prière musulmane et vous êtes même notés pour ça !!!
Au lycée, il existe une matière sur 4 ans qui évoque la pensée musulmane et rien que les courants de pensées musulmans (taf kir islami)
Au niveau du service militaire, ce « privilège » est seulement réservé aux musulmans, les citoyens tunisiens de confession juive sont interdits de servir leur pays
Au niveau du mariage il est à noter qu`une femme tunisienne ne peut pas épouser un nom musulman, il faut que ce dernier se convertisse à l’islam : l’état oblige l’époux à renoncer à sa religion d’origine et de se convertir !!!!
L’héritage est aussi régi par des règles de la charia
Nous pouvons aussi citer l’interdiction d’achat et de consommation de produit alcoolisés chaque vendredi et pendant les fêtes religieuses musulmanes et surtout pendant le mois de jeûne musulman ; ces restrictions signifient que l’état considère ses citoyens comme mineurs seulement les vendredi et jours de fêtes. Certes des citoyens font des provisions pour ces périodes d’oppression, mais c"est le principe qui me dérange. (on ne sert pas les arabes !!! vous répliquerez des serveurs dans des hôtels tunisiens toutefois si vous présentez un passeport étranger on vous sert !!!!)
Beaucoup d’autres exemples peuvent êtres cités qui prouvent que la Tunisie est loin d’être laïque, mais la Tunisie reste un état musulman.
Pour finir, je revendique le droit de NE PAS CROIRE librement, en Tunisie ce droit est BAFOUÉ notamment depuis la promulgation de la constitution de 1959.
A mon avis, L’État doit rester neutre et garantir à TOUS ses citoyens loyaux, les mêmes devoirs et les mêmes droits. L’État ne doit pas avoir une religion.
La laïcité serait une solution envisageable pour que l’État devienne EQUITABLE envers toutes ses composantes.
Changer l article premier
Je suggère de changer cet article en enlevant la référence à la religion et la remplacer par des valeurs importantes pour notre société.
Je suggère un article tunisien dans la même logique que la constitution fédérale allemande.
Article 1 [Dignité de l’être humain, caractère obligatoire des droits fondamentaux pour la puissance publique]
(1) La dignité de l’être humain est intangible. Tous les pouvoirs publics ont l’obligation de la respecter et de la protéger.
(2) En conséquence, le peuple allemand reconnaît à l’être humain des droits inviolables et inaliénables comme fondement de toute communauté humaine, de la paix et de la justice dans le monde.
(3) Les droits fondamentaux énoncés ci-après lient les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire à titre de droit directement applicable.
Le canada avec sa loi constitutionnelle de 1982 appelée aussi charte des droits et libertés
1. La Charte canadienne des droits et libertés garantit les droits et libertés qui y sont énoncés. Ils ne peuvent être restreints que par une règle de droit, dans des limites qui soient raisonnables et dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique.
Ou bien l’Italie
Article premier
L’Italie est une République démocratique, fondée sur le travail.
La souveraineté appartient au peuple, qui l’exerce dans les formes et dans les limites de la Constitution