Une introduction à l'athéisme

Par Enrico, ingénieur, libre-penseur, athée

Les fous disent:

"Il n'y a point de Dieu!"

Corrompus, ils ont commis des horreurs;

Aucuns n'agit bien.

(Psaume 14, versets 1 et 2 - passage souvent et volontiers cité par des chrétiens, en particuliers des protestants)


L'auteur est reconnaissant pour toutes remarques, questions ou compléments. Merci pour vos avis et vos questions au eriboni@christianisme.ch


Autres pages à voir:


Contenu


(pub)

Qu'est- ce qu'un athée ?

Un athée est quelqu'un qui nie l'existence de dieu. On confond souvent l'athée et l'agnostique. L'agnostique affirme que, en l'absence de preuves suffisantes pour ou contre l'existence de dieu, il ne prend pas position concernant cette existence. L'athée pense que, en l'absence de preuves de l'existence de dieu, la conclusion est que dieu n'existe pas.

La position de l'athée est logique. En principe, nous ne croyons pas à l'existence de quelque chose, jusqu'à ce que cette existence ait été démontrée, ou, tout au moins, qu'il y ait des onnes raisons d'y croire. Si je vous dis qu'il faut croire à l'existence du Dahu, le mythique animal des Alpes suisses à 2 pattes courtes et 2 pattes longues, parce que je connais quelqu'un qui connais quelqu'un qui a vu un Dahu, vous auriez raison de ne pas croire à l'existence du Dahu, et d'exiger des photos, ou de voir un exemplaire, etc. L'athée utilise le même raisonnement pour dieu, ou pour toute autre chose: "Quel que soit X, tant que l'existence de X n'est pas prouvée, il est légitime de supposer que X n'existe pas".

Comment les athées prétendent-ils prouver la non-existence de Dieu ?

La question est mal posée: on ne peut prouver la non-existence de quelque chose. Supposons que j'affirme croire en l'existence des licornes: il serait légitime de me demander des preuves de l'existence des licornes: photos, témoins qui affirment les avoir vues, etc. Personnellement, je nie l'existence des licornes, puisque personne n'a apporté une preuve raisonnable de leur existence. De même pour "dieu", ou pour toute divinité, tant qu'une preuve raisonnable n'a pas été apportée qu'il existe, il n'est pas raisonnable de croire en son existence.

Comme indiqué à la question précédente, la position athée, qui consiste à affirmer que le fardeau de la preuve incombe à celui qui veut prouver l'existence de Dieu est logique, car c'est la position que l'on adopte intuitivement lorsque l'on se pose la question de l'existence ou non d'une chose. L'athée ne fait qu'appliquer la proposition "Tant que l'existence de X n'est pas prouvée, il est raisonnable d'affirmer que X n'existe pas" au cas où X= "Dieu" . Bizarrement, le croyant affirme que la proposition "Tant que l'existence de X n'est pas prouvée, il est raisonnable d'affirmer que X n'existe pas" est vraie pour tout X différent de Dieu, mais est fausse si X="Dieu".

Ne peut-on pas prouver l'existence de dieu ?

Des philosophes de l'antiquité et du moyen-âge ont pensé pouvoir le faire: en particulier Thomas d'Aquin et Aristote.

Aristote développa la théorie de la "Première Cause", sur la base des connaissances de physique du temps. Sa théorie a été de fait invalidée par le développement de la physique galiléo-newtonienne.

St Thomas, Docteur de l'église catholique, reprit la théorie de la "Première Cause" d'Aristote, en l'adaptant à l'idéologie chrétienne: l'univers existe, donc il doit venir de quelque part, donc au départ, dieu l'a crée. Les chrétiens ont adapté la théorie à la cosmologie moderne: "Qu'est- ce qu'il y avait avant le big-bang ?" - au départ, était dieu. La théorie de la cause première résiste aux progrès de la physique et de la cosmologie, mais son fondement logique est faible, et ne résiste pas à une analyse fondée sur la logique d'aujourd'hui, même si elle satisfaisait pleinement les hommes du moyen-âge. En effet, c'est un raisonnement non terminé: "Qui a crée l'univers ? Dieu. Mais qui a crée Dieu ?" ... et ainsi de suite. Les chrétiens affirment qu'il "faut bien arrêter quelques part", mais cela invalide le raisonnement lui même: on pourrait placer le quelque part où il faut s'arrêter avant l'étape "Dieu".

D'ailleurs, l'église catholique est tellement consciente de la faiblesse du raisonnement de Thomas qu'elle a élevé "la démontrabilité par la logique de l'existence de dieu" au rang de dogme. Si l'église a peur de la logique (avec raison), elle n'a, par contre, pas peur du ridicule.

Jésus a bien existé, n'est-ce pas ?

Il n'est pas impossible que Jésus ait réellement existé. Son existence n'est jamais remise en question par les chrétiens, bien sûr. Il est à mon avis très peu probable que le "Jésus" décrit par les évangiles ait eu une existence réelle. Les évangiles mentionnes plusieurs faits qui devraient se retrouver dans les chroniques de l'époque: le massacre des nouveaux-nés par Erode. les "Morts qui se lèvent". L'entrée triomphale du Christ à Jérusalem. La quasi-émeute lorsque Ponce Pilate veut faire libérer Jésus. Le ciel s'assombrit et le rideau du temple se déchire lorsqu'il meurt. Les flammes qui descendent sur les apôtre, et la foule qui "parle en langue" lors de la pentecôte. Or, il n'y a nulle trace de ces événements dans les chroniques ou ouvrages historiques de l'époque ou sur cette époque. Il n'y a eu aucune éclipse à Jérusalem aux alentours de 30-33 après JC. Personne ne mentionnent le massacre des nouveaux-nés par Erode. Comment tous ces événements ont-ils pu passer inaperçus ? En outre, le "procès" de Jésus décrit dans les évangile est entaché de nombreuses contre-vérités historiques: par exemple, la "tradition" romaine de libérer un prisonnier réclamé par la foule le jours de pâques n'est citée que dans les évangiles, mais est contradiction avec ce que l'on sait de la procédure pénale romaine.

Certains chrétiens intégristes américains aiment citer un historien romano-juif du nom de Flavius Josephus, qui aurait cité le Jésus chrétien. Flavius Josephus avait participé en '70 à la révolte des zélotes, avant de trahir ses compatriotes pour finir la guerre du côté des romains. Or, les phrases de ce traître que les intégristes américains citent parfois sont reconnues, même par les historiens cathos, comme étant un faux inséré dans certains manuscrits au 4è siècle.

Les chrétiens citent aussi souvent la correspondance entre Hadrien et Pline le Jeune, alors gouverneur de Bythinie. Pline demande à Hadrien que faire avec les chrétiens, une secte qui provoque une certaine hostilité dans le reste de la population, et Hadrien lui répond de vérifier avec soin les accusations. Or, cette correspondance prouve bien l'existence de la secte 3-4 générations après celle du supposé Jésus (elle date de 112), mais pas l'existence historique de ce dernier.

Il n'y a donc aucune preuve sérieuse que Jésus ait réellement existé. Il y a par contre bien des motifs de croire qu'il a été inventé de toute pièce pour les besoins de la cause par les premiers chrétiens.

Quelle est la différence entre un athée et un agnostique ?

Un athée, nous l'avons vu, affirme que dieu n'existe pas. L'agnostique est celui qui dit que, à l'heure actuelle, il n'y a pas de preuves suffisantes pour conclure à l'existence ou à l'inexistence de dieu, donc il refuse de se prononcer sur la question dans l'attente de preuves.

Les positions des athées et des agnostiques sont assez semblables en pratique, dans la mesure ou les deux ont une tendance à refuser les positions dogmatiques et, bien sûr, les enseignements que les églises prétendent tenir de de leurs dieux respectifs.

Du point de vue philosophique, par contre, il s'agit bien d'options différentes. L'athée dit "je me comporte avec le concept "dieu" comme je me comporte avec les concepts "licorne", "monstre du Loch Ness", etc, c'est à dire je nie l'existence de l'entité dont l'existence n'est pas prouvée ou observable jusqu'à ce que preuve ou observation suffisante me soit apportée de son existence. Je suis a-thée comee je suis a-mostre-de-lochnessiste". L'agnostique, lui, dit "On ne peut procéder avec le concept "dieu" en appliquant la même logique que l'on applique à d'autres concepts ou entités dont l'existence reste à prouver, et je considère comme possible l'existence de dieu, tout comme sa non existence, jusqu'à ce que preuve suffisante soit apportée concernant l'une de ces deux propositions".

La position agnostique me paraît moins logique que la position athée, mais il est évident qu'un agnostique insistera que la logique est du côté de l'agnosticisme.

Les athées haïssent-ils les chrétiens ?

J'ai souvent lu ou entendu cette opinion étonnante. L'athée qui explique rationnellement à un chrétien qu'il nie l'existence de dieu ou critique le comportement des églises s'entend répondre "Pourquoi tant de haine?" - alors qu'il n'était nullement question de haine. Non, les athées sont des gens qui ont une choisi une option philosophique (la négation de l'existence de dieu), et il est évident que choisir une option philosophique n'implique en aucun cas la "haine" de ceux qui en choisissent une autre. Alors pourquoi y-a-t-il des chrétiens qui sont convaincus du contraire ? Je pense qu'il y a deux explications:

Heureusement, pas tous ceux qui se professent chrétiens réagissent selon les deux modèles ci-dessus, mais de telles réactions sont assez fréquentes pour ne pas étonner.

Les athées sont-ils anticléricaux ?

Il n'y a pas de règle générale. Beaucoup d'athées choisissent d'ignorer les agissements des églises chrétiennes, chacun pour des raisons qui lui sont propres. D'autres, par contre, militent activement contre les méfaits de l'église. Il considèrent que l'église enseigne une "morale" immorale et qu'elle a déjà fait suffisamment de mal à l'humanité au cours de son histoire pour qu'on mette un frein à ses actions.

Un athée peut-il avoir une morale? Se comporte-t-il éthiquement ?

Un jours un chrétien m'a dit que j'avais bien de la chance qu'il soit chrétien, sinon il me tuerait à la première occasion si cela pouvait lui procurer un avantage. Face à mon étonnement profond, il m'a explique que seule la "foi" chrétienne faisait qu'il se comportait éthiquement, car il suivait l'enseignement du christianisme, et qu'il était évident pour lui que "les athées sont des gens sans morale". Sans la crainte de la punition divine, l'homme se comporte immoralement, m'a-t-il expliqué. Heureusement, pas tous les chrétiens ne partagent de telles opinions, mais elles sont fréquentes. Une autre opinion que j'ai entendu aussi d'une chrétienne est que les athées qui se comportent décemment "obéissent sans le savoir au Seigneur" .

Malheureusement pour les chrétiens, et heureusement pour les athées, l'éthique est une discipline de la philosophie qui existait déjà bien avant le christianisme, et il est possible de définir ce qui est bien et ce qui est mal, et par là d'adopter un comportement éthique, en s'appuyant sur plusieurs modes de pensée (ou modèles d'éthique) qui ne font pas appel au concept de "dieu".

Les 3 philosophies éthiques ne faisant pas appel au concept "dieu" les plus connues sont:

Le système gréco-romain des "vertus": en bref, l'homme doit travailler à développer les côtés "vertueux" de sa personnalité (le courage, la générosité, la gentillesse, le civisme, etc.)

L'universalisme Kantien: en très bref, il faut se demander:"Si tous les hommes (ou au moins un grand nombre) agissaient selon les mêmes principes que moi, quel serait le résultat ?"

L'utilitarisme: en très très bref: face à une question éthique, il faut se demander: laquelle des options produira la plus grande somme de bonheur ?

Chacun de ces 3 systèmes est suffisant pour faire des choix éthiques, sans l'aide du concept de dieu ou des préceptes chrétiens. On peut donc en conclure que le fait de ne pas croire en l'existence d'un dieu n'est en aucun incompatible avec le fait de se comporter de manière éthique, et d'avoir des principes éthiques. La prétention de certains chrétiens qui affirment que les athées qui se comportent de manière éthique font du christianisme sans le savoir n'est donc rien d'autre qu'une démonstration pathétique d'ignorance de la philosophie.

Note: j'ai préparé une page d'introduction à l'éthique (cliquer ici) pour approfondir le sujet.

Les athées nient-ils que la bible, ou le christianisme, aient un enseignement moral valable ?

Au moins certains, oui, et j'en fais partie. La bible est un livre odieux, ignoble, qui enchaîne les appels au génocide et au meurtre avec ceux au viol. La morale enseignée par l'église catholique et les églises chrétiennes en général contient des préceptes profondément immoraux (voir la note "une morale immorale" dans la page "ce que je crois"), et le comportement des église chrétienne a été immoral et souvent criminel, et est immoral et souvent criminel encore aujourd'hui. On pourrait faire une page Web entière sur les contradictions de la bible, et les principes immoraux qu'elle contient.

D'autre part, l'histoire du christianisme montre bien que cette idéologie est fondée sur des préceptes immoraux. De toutes les idéologies qui ont traversé l'histoire humaine, seuls le communisme et le nazisme peuvent prétendre ravir la première place du podium au christianisme en terme de nombre de personnes assassinées par les tenants de l'idéologie, au nom de l'idéologie.

Que pensent les athées du "Pari de Pascal" ?

Le pari de Pascal est bien connu: En ne croyant pas en dieu, on risque la damnation éternelle. En y croyant, on ne perd rien (ou peu). Mieux vaut donc parier sur l'existence de dieu.

Le pari de Pascal serait défendable si il n'y avait qu'un seul dieu, une seule religion: Le choix serait alors seulement entre croire ou ne pas croire. Mais si je veux parier sur un dieu, lequel dois-je choisir, sachant qu'ils sont mutuellement exclusifs ? Le dieu catholique ? Celui protestant ? Celui des mormons, des musulmans, des juifs ? Sur le Nirvana Bouddhiste ? Le pari n'est pas jouable, car il est statistiquement peu probable que je choisisse le bon dieu sur lequel parier.

Mais il y a un problème plus sérieux: les chrétiens ne demandent pas seulement de croire en l'existence d'un créateur abstrait, ils demandent aussi que l'on se plie aux règles de leur morale immorale. Il est évidemment inacceptable de se comporter de manière immorale seulement parce que on espère, ce faisant, y gagner une hypothétique vie éternelle. Pour un athée, le pari de Pascal est donc inacceptable, tant du point de vue des probabilités que du point de vue de la morale.

Que font les athées face à la mort ?

Encore une question étonnante ... mais que j'ai entendue tant de fois ! Si vous fréquentez une fois un hopital (ce que je ne souhaite à personne!), on vous demandera votre religion à l'entrée de l'hopital (c'est la pratique que j'ai constaté à 2 reprises en Suisse). Vous constaterez aussi que les clercs chrétiens pulullent dans les hopitaux, même en dehors des heures de visite autorisées. Officiellement, ils sont là pour "réconforter" les malades. Bien sûr, ce sont des gens qui adhèrent à l'idéologie absolutiste qu'ils propagent, et considèrent comme leur mission de "sauver" de la damnation éternelle les mourrants. Ils profitent de l'état de faiblesse physique et souvent aussi mentale des mourrant pour les convertir à leur religion. Ces chrétiens des hôpitaux répandent ensuite toutes sortes de légendes sur l'athée converti sur le lit de mort. En fait, ces clercs et bien d'autres chrétiens ne comprennet pas que l'athée se comporte, "face à la mort", comme il s'est touours comporté, c'est à dire en acceptant la réalité de la réalité - fort déplaisante lorsque l'on meurt, bien sûr - plutôt que de se raccrocher à des illusions basées sur une fantaisie de "vie après la mort" promise par les clercs chrétiens.

Les athées constituent-ils un groupe statistiquement significatif ?

En occident, les grandes sectes chrétiennes (catholique, protestantes) aiment croire et affirmer que tout le monde appartient à une religion, et la grande majorité à une église chrétienne.

Or, qu'en est-il des chiffres ? Je n'ai pas de chiffres globaux, mais voici quelques chiffres partiels qui montre combien est fausse l'idée que nous vivons dans des sociétés "chrétiennes":

En Suisse, environ 5% de la population fréquent plus ou moins régulièrement une église le dimanche [Source: estimation basée sur la fréquentation de l'église de mon village :-) , et aussi des affirmations de responsables religieux cathos et prots sur les radios et journaux de notre pays].

Toujours en Suisse, le % de la population déclarant n'appartenir à aucune communauté religieuse (les athées "déclarés") est passé, de 1980 à 1990, de 3.8% à 7.4% [Source,: rapport du parlement suisse sur les sectes de 1999]. Et à 10% en 2000. Lien vers un rapport de l'Office Fédéral de la statistique.

Toujours en Suisse selon la même source, un Suisse sur 5 (20% ! ) se considère aujourd'hui comme n'appartenant à aucune religion ou confession. Un petit graphique pour visualiser l'évolution:

En Italie, seuls 18% des Italiens sont "catholiques pratiquants" (vraiment cathos, et pas cathos seulement sur le papier, dirait-on en français non-ecclésiastique), d'après le cardinal-archevèque de Milan. Encore une sérieuse limitation à la prétention de l'église catholique de représenter la majorité de la population italienne!

Au niveau mondial, d'après le Yearbook 1997 de l'Encyclopeadia Britannica, il y aurait dans le monde 2.5% d'athées, auxquels on peut ajouter 13% de "Nonreligious" (qui inclut agnostiques et indifférents, selon l'Encyclopaedia). On peut noter que d'après la savante Encyclopaedia ces chiffres montent à respectivement 3.3% et 15.5% pour l'Europe, ce qui montre que le siècle des lumières et le positivisme ont servi à quelque chose sur ce continent qui fut si souvent ravagé par des guerres de religions. Par contre, les chiffres sont inquiétants pour nos amis américains du Nord: les "non-religieux" y seraient moins que le 1% de la population, ce qui explique le caractère très militant des athées américains. Un autre point frappant est que les membres des sectes au sens chrétien du terme, c'est à dire petite secte fondée assez récemment, ne représentent que 1.7% de la population de la planète. On peine donc à comprendre pourquoi les grandes sectes chrétiennes s'acharnent contre les sectes. Une explication possible est la propension naturelles des églises chrétiennes à s'en prendre aux plus faibles. Résumons les chiffres dans un petit tableau:

Pourcentage d'athées et "non-religieux", calculés à partir des chiffres selon Encyclopeadia Britannica Yearbook 1997:

   Athées

Non religieux

(agnostiques et indifférents)

 Monde 2.5 % 13.0 %
 Europe 3.3 % 15.5 %
 Amérique du Nord 0.5 % 0.9 %
 Asie 3.3 % 17 %

 

Désolé, je n'ai pas d'autres chiffres à ce stade. Si vous en avez, ou vous pouvez m'indiquer une source, mon Email est:

enrico@christianisme.ch