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Ordre religieux, au moyen-âge et depuis, ne
se réclame d'une protection spéciale
de Marie ? Chez les Prêcheurs la mémoire
collective des origines s'enrichit rapidement de
récits merveilleux où apparaît
l'intérêt privilégié
de la "Mère de miséricorde"
pour toute initiative visant à contribuer
au salut des hommes.
St
Dominique est bel et bien le premier à entrer
dans ce jeu. La seule de ses conférences
spirituelles dont nous sachions quelque chose n'est-elle
pas précisément celle où il
raconte à des étudiants parisiens
- parmi lesquels un jeune allemand nommé
Jourdain - comment, à Rome, la Vierge Marie
est venue guérir un certain Réginald,
maître de Droit canonique, pour lui permettre
d'aller annoncer l'Evangile de la paix sous l'habit
des frères prêcheurs...?
Après
cela, la littérature dominicaine ne s'est
pas trouvée en reste, et le style même
de la vie claustrale en a été marqué
: récitation habituelle d'un petit office
"de beata virgine" dans les allées
et venues précédant la célébration
des heures canoniales ; solemnisation du samedi,
"le jour de Marie"comme aime à
dire Catherine de Sienne ; chant du "Salve
Regina" en fin de journée et à
l'heure de la mort ....
En
cette dévotion mariale, tous et toutes de
la famille dominicaine, trouvent leur respiration
personnelle, chacun à sa manière.
(Source
: Dominicaines moniales de l'Ordre des Prêcheurs.
La tradition vivante. 1993)
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Image
de la Vierge que saint Dominique transféra
de Ste Marie-in-Tempulo à St Sixte où
il avait rassemblé les moniales de Rome.
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