Par Ndiaga NDIAYE
Le phénomène de la sexualité ne date pas des temps modernes. Dès le VIe siècle déjà, il existait des homosexuels dans le monde, si l’on en croit Oustaze Alioune Sall, pour qui la mission du Prophète Loth était de réprimer le peuple qui s’adonnait à une telle turpitude. Une version confirmée et élucidée par le Conférencier Abdoul Aziz Ndoye de Rufisque. D’après ses explications, l’homosexualité est apparue dans une région arabe nommée Sodome. C’est d’ailleurs du nom de cette contrée du sud de la mer Morte que vient le verbe «sodomiser». «Cest la femme du Prophète Loth qui organisait les rencontres entre hommes et encourageait la pratique de l’homosexualité, dans le but de punir cette dynastie. Dieu envoya des anges pour rendre visite à son Prophète. Mais ces anges sont apparus sous une forme humaine, des hommes de grandes taille et d’une beauté légendaire. Croyant avoir à faire à des humains, les hommes de la femme du Prophète Loth essayèrent de satisfaire leur désir avec ces derniers. Aussi, Dieu déclencha une avalanche qui commenca à engloutir cette localité et de retourner la terre sur ce peuple», rapporte Imam Ndoye. Le châtiment fut complété par une pluie de pierres incandescentes en provenance de l’enfer, qui furent déversée sur ce peuple rayé de la carte du monde. Mais précise Oustaze Alioune Sall, l’homosexualité ne se limite pas seulement aux hommes qui entretiennent des relations intimes. «Tout homme qui s’adonne à des pratiques ou habitudes dévolues aux femmes ou toute femme qui s’adonne à des pratiques ou habitudes dévolues aux hommes est considéré comme un homosexuel. Et cela peut se manifester par des gestes, des comportements et par le port vestimentaire», ajoute-t-il. Imam Ndoye révèle les sanctions prévues par la Charia Islamique et évoquées dans la Sourate Les Femmes, au verset 16 : «Si deux garçons d’entre vous commettent l’acte immoral (l’homosexualité), faites-leur du tort.» Pour lui, le tort auquel le Tout Puissant fait allusion est relatif à la prononciation de la sentence de mort. «Les deux personnes doivent être lapidés si l’on s’en réfère aux enseignements de l’Imam Malick. Il s’agit de les attacher à un objet à haute altitude avant de les balancer à terre et de leur jeter des pierres jusqu’à ce que mort s’en suive», explique Alioune Sall. Considérés comme des mécréants, leur corps ne doivent pas être enterrés dans des cimetières musulmans. De même, renchérit M. Ndoye, les morts n’ont pas droit à une digne sépulture encore moins à des offices funèbres. «Les homosexuels doivent être traînés par terre et délaissés à l’arrière du pays.» Par ailleurs, Oustaze Sall explique que l’islam a prédéfini les relations devant exister entre les homosexuels et les croyants. «Les croyants ne doivent, en aucun cas et sous aucun prétexte, cohabiter avec des homosexuels. Il est formellement interdit de les saluer, de les fréquenter et même de leur offrir à manger. Toute personne qui déroge à ces règles établies par Dieu, est exposée au péché et à la sentence divine.» A son avis, ces recommandations sont notamment contenues dans les Sourates Younouss, Saad, les Envoyés. En outre, dévoile Imam Ndoye, les châtiments réservés aux homosexuels sont valables pour les lesbiennes, d’après la Sourate l’Enceinte du paradis en ses versets 80, 81 et 82. «Ces versets sont destinés à ceux ou à celles qui ont tendance à vouloir satisfaire leur désir charnel sur leurs pairs de même sexe. A ceux et celles-là, le châtiment que leur réserve Dieu est douloureux et sans clémence.» ndiaga@lequotidien.sn