Hier, à Sorano, le Sénégal, à l’image de la communauté internationale, a célébré la journée internationale du théâtre. Au moment où le dramaturge mexicain Victor Hugo Rascon Banda lance le message international portant en 2006 sur «Une lueur d’espoir», pour fustiger «la technologie (qui) a envahi la scène et écrasé la dimension humaine» du théâtre, le quatrième art sénégalais est quant à lui loin de ces préoccupations. Ses priorités étant ailleurs.
Parti avec les moyens nécessaires pour se positionner aussi bien au niveau sous-régional qu’international, le théâtre sénégalais aura essuyé, des décennies durant, les caprices de politiques qui, dans une large mesure, lui seront défavorables. Des périodes d’ajustements structurels à l’avènement de l’Alternance politique, le quatrième art sénégalais se sera nourri de projets qui sont dans bien des cas à l’état de simples bonnes intentions.