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INITIATIVE COTON : Préparatifs pour la mère des batailles
Publié
le Mercredi 18 mai 2005
(Photo : Le Quotidien)
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Dire que la lutte finale du coton est lancée n’est pas faire dans la figure de style. La bataille de la survie se passe aussi bien sur les champs de coton, et avec la même intensité que dans les salles climatisées qui abritent les grandes rencontres internationales sur le commerce. A ce titre, le rendez-vous de Hong Kong sera, le moment de déposer les armes et de signer un accord de paix, marque de rapports plus justes dans le commerce mondialisé, ou un épisode décisif dans la dégradation des relations commerciales internationales, après un énième échec des négociations. Pour le moment, la bataille oppose principalement, d’un côté 14 millions de producteurs d’Afrique de l’Ouest et du Centre et de l’autre, environ 25.000 cotonculteurs des Etats-Unis d’Amérique, et à un degrè moindre, de quelques pays d’Europe méridionale. Tirant les leçons de l’échec des négociations de Cancùn, les paysans africains et leurs alliés veulent partir à Hong Kong en mettant le maximun des chances de leur côté. Ils ont compris qu’il ne suffisait pas d’avoir seulement un dossier solide. Ils ont également besoin d’avoir des alliés même dans le camp de leurs adversaires pour les défendre. Comme armes, ils ont la volonté affichée des pays du Nord de voir l’Afrique se sortir du cycle de la pauvreté. Or, pour les pays qui le cultivent, il n’y a pas meilleur produit que le coton pour créer de la valeur ajoutée et permettre à ses producteurs de réaliser de l’épargne, aussi modeste fusse-t-elle. Réunis dans la station balnéaire de Saly Portudal dans la première semaine du mois de mai, des producteurs, des représentants des sociétés cotonnières d’Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que leurs partenaires membres d’Ong et des structures de financement internationales, se sont penchés sur les stratégies de sortie de crise de la filière coton, au moment où cette dernière est affectée par des maux qui mettent en jeu la pérennité même du secteur. Dans la morosité de la situation, certaines voix se sont élevées pour affirmer que cette guerre du coton pourrait se gagner avant l’échéance de Hong Kong, en décembre prochain. Car des éléments particulièrement favorables se conjuguent pour mettre la pression sur leurs adversaires.
Réalisé
par : Mohamed GUEYE
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