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Ni pute, ni soumise, ni complètement abrutie non plus ...
> Vallauris, à 5 mn de Cannes, ville de non droit ...3 siècles de civilisation de retard...Nathalie revendique sa liberté.
19 mars 2006, par Omeg

Je suis à l’écoute de ta souffrance.

Moi aussi j’ai mes problèmes, mais je vais leur donner un bon coup de pied qui va leur remonter les portugaises jusqu’aux amygdales.

Omeg.



Tunisie : nouvelle libération d’un islamiste
> Tunisie : nouvelle libération d’un islamiste
18 mars 2006, par Tunisieamie

Une personne de libre, c’est une chose de gagné en attendant la libération de tous les prisonniers politiques sans exclusion, le retour de tous les exilés qui le souhaitent, et la Reconciliation Nationale par une Loi d’Amnistie Générale, seule capable de tourner la page, pour une Tunisie meilleure ; Signé Abdessalem BOUCHADEKH- France

Je ne partirai pas en guerre pour une cause qui ne me concerne pas.
> Je partirai en guerre.
18 mars 2006, par tunisien libre

je crois ce que monsieur voulait dire c’est qu’on ne peut pas convertir au judaisme , on est né juif sinon on ne l’est pas du moins c’est la pensée des juifs orthodoxes

Fermeture du site Tunezine
> Fermeture du site Tunezine
18 mars 2006, par les cachuetes salées de churchill...se mangent a l’envers

ce n’est meme pas le commencement d’une chose qui a déja commencé ? ou c’est la fin d’un commencement qui n’a pas existé !

Incident antisémite en Tunisie (Libération)
tunsien libre
17 mars 2006

je crois qu’il nous prenne vraiment pour des cons , pas de policiers dans les universités !!!. enfin ils choisissent quand meme leur intervention. Il n’y a pas de raison de toute facon les masques finiront par tomber.

Incident antisémite en Tunisie (Libération)
> Incident antisémite en Tunisie (Libération)
17 mars 2006

certains tunisiens,pleurent ? et d’autres proches du pouvoir,rient ! depuis le jour ou ces derniers ont décidé de ne plus manger du riz . pauvre tunisie, qui manque de vrais amis. entre le matraque et la conscience, le régime du diable continue a causer les nuisances. ce qui veut dire,que la tunisie est trop en avance ???

Incident antisémite en Tunisie (Libération)
Incident antisémite en Tunisie
17 mars 2006, par Malek El Ansari

Je pense qu’il ne faut pas voir de l’incompétence de la part des flics dans cet incident. Je dirai même que c’est ce qu’il devait se passer. Quelle meilleure démonstration pour plaider en faveur du régime actuel, qui se veut seule capable de contenir les poussées extrémistes en Tunisie. Il a toujours utilisé le spectre de l’antisémitisme et de la radicalisation de la société pour légitimer son existence et justifier ces excès. Le piége tendu à l’opposition lors du SMSI avec l’invitation de Sharon s’inscrit dans la même logique. Pour le reste le régime fait confiance à ces détracteurs de « gauche » comme de « droite » pour se prendre les pieds dans ses grosses ficelles. On peut même supposer que ces manifestations n’avaient rien de spontanées et que leurs existences arrangeaient ceux qui été sensé les contenir. D’autre part certains historiens tunisiens proches du groupe de recherche sur l’histoire des juifs en Tunisie, appartiennent à la gauche syndicaliste universitaire. Ces manifestations sont donc, également un bon moyen pour le régime de gâcher cette belle fête.

Je ne partirai pas en guerre pour une cause qui ne me concerne pas.
> Je partirai en guerre.
17 mars 2006, par Bob

Tu excelles en humour noir. Personne ne m’impose sa religion ? Lis la constitution tunisienne ! D’office, tout tunisien est musulman. Ils ne demandent l’avis de personne.

Tu as l’air de dire que les musulmans et les chrétiens vont disparaître et que les juifs, peuple élu (par qui ???), ne peuvent plus se multiplier ( prennent-ils la pilule ?).Tu me rassures et que Dieu t’entende (tiens j’ai dis Dieu ?).



Tu survivras
> Tu survivras
17 mars 2006, par mansour

Il ya Ait Mizret dont le nom a été déformé et a donné Tamezret ( gouvernorat de Gabés, délégation de Matmata l’ancienne) et Tamaghza qui est une oasis de montagne du gouvernorat de Tozeur et il y a prés de Menzel Témime, dans le Cap bon, un endroit qui porte le nom de Tamizrat Cette vision apocaliptique est le fruit d’une confusion car cette région et le reste des Matmata - sud/est et non sud/ouest comme vous l’avez écrit- peut sembler pour celui qui passe en touriste pressé : vide et désolée et pourtant elle le l’est pas ; le résultat de l’érosion est impressionnant car ces montagnes remontent au secondaire mais le système de jsours et des tabia qui servent à retenir le terre et l’eau ds pluies est considéré par tous comme un système ingénieux. il a fait l’objet d’études par le géographes, les écologistes et les économistes ; d’ailleurs il a été repris et à grande echelle, un peu partout en Tunisie pour lutter contre l’érosion. J’espère vous avoir été utile et si par hasard vous repassez à Ait Mizret ( Tamezret) adressez vous aux habitants ils vous diront ce qu’ils pensent du loup. Mansour

Incident antisémite en Tunisie (Libération)
> Incident antisémite en Tunisie (Libération)
17 mars 2006, par bob

Ces événements donnent froid dans le dos. La Tunisie glisse doucement, mais sûrement, vers une dictature islamisante et arabisante. La haine, le racisme, l’intolérance, l’obscurantisme, toutes ces belles perspectives sont aujourd’hui bien enracinées dans la population. Bientôt, Ben Ali passera pour un enfant de coeur...

Jeunesse tunisienne : Les nouveaux Martyrs
> dictature cachée
17 mars 2006, par hasni

pour savoir l’avis des tunisiens, c’est assez simple finalement : il suffit de leur demander lors d’élections honnêtes et non truquées. Est ce que la dictature donnera le pouvoir ? evidemment non. Tant qu’aucune action de masse n’aura pas lieu, tant qu’aucun projet de société, de vie, ne fera rêver les tunisiens, il n’y aura rien. Est ce que les Tunisiens sont murs ? Question stupide fourrée dans la tête des tunisiens pour retarder toujours l’inévitable. Une démocratie c’est des pouvoirs et des contres pouvoirs qui s’équilibrent et se contrôlent. Si quelqu’un fait dysfonctionner la relation, il est sanctionner soit la loi quand c’est illégal soit par une élection honnête. effectivement, ceux qui s’en mettent plein les poches aujourd’hui, voir leur famille qui en profitent ne seront pas très contents de voir que les richesses nationales doivent se répartir entre les membres de la nation, mais c’est comme ça aussi une démocratie, l’égalité et pas de privilège lié à la naissance.

Jeunesse tunisienne : Les nouveaux Martyrs
dictature cachée
17 mars 2006, par slim

Pourquoi remplacer une dictature d’une personne contre celle de 3000 ?

Quelle sera à votre avis la conséquence d’un changement de régime en passant d’une dictature évidente a une dictature cachée par un parlement et des partis politiques qui continueront sans doute dans la même philosophie de leur précédent ? Les tunisiens ont été charmés par le goût du luxe et du pouvoir : ceux qui n’en avaient pas, sombrent dans une lutte acharnée mais sans lendemain, les autres cherchent à maximiser leur profit et sont constamment assoifés d’augmenter leurs interêt. Croyez-vous honnêtement que les tunisiens sont prés d’assumer à 100% la responsabilité qui s’accompagne de la démocratie ? Que ceux qui auront le pouvoir le cèderont au peuple dans un humble geste politique ?



Les Etats-Unis veulent soutenir plus de démocratie et de liberté en Tunisie
> Les Etats-Unis veulent soutenir plus de démocratie et de liberté en Tunisie !!! je ne crois pas
16 mars 2006, par Chee le Tunisien

Quand pon parle des USA, on parle d’un système d’exploitation féroce. Ce systèeme qui se traduit par un népo-liberalisme capitaliste qui ne possède aucune pitié pour les pauvre ou les démunies et sur leur propre sol . tout le monde se souvient de Katrina, l’oragon de force 5 qui a devasté la nouvelle Oléand ( majoritairment Noir et pauvre), la Louisiane (majoritairment francophone , acadiens ..pauvre..)

Alors pour l’amour du ciel comment faire confiance à ce genre du système injuste envers son propre peuple !!! Non la belle blague c’est Monsieur Ramsfield. Dieu seul sait que ce gars là est un anti-arabe ( la guerre en Irak, Palestine, la question de la Syrie, l’iran ..il était toujours en faveur de la machine de guerre ..)

La 3eme blague et la je vais rire comme il faut Monsieur le Fuhrer Ben Ali, depuis 87 l’histoite nous a montré que ce dernier est manipulateur, voleur, corrompu... Hey ! dans le quartier on appelle quelqu’un avec ces caractéristique un MICH Rajel ou un Tahhan ...depuis quand on fait confiance à des Tahhana ???

Voila pourquoi moi je ne crois pas ????

Chee le Tunisien



Incident antisémite en Tunisie (Libération)
> Incident antisémite en Tunisie (Libération)
16 mars 2006, par Hannibal II

il n y a pas de police a l’universite en Tunisie ha hahahahahahahahaha : c’est la meilleur !!!! mais ils vont avec nous dans les salles de cours !!! on les voi tous les jours !!!on les connais !!! et a l occasion ils entrent nous tabasser.

qu estcequil ne faut pas dire pour expliquer leur incompetance !



CNLT : Harcèlement de la famille Jallali
> CNLT : Harcèlement de la famille Jallali
16 mars 2006, par Hannibal II

avec toutes les chaines satelletaires, les multivisions et autres, je pense que personne ne regarde les montages porno de mauvais gouts . cet outil ne sert plus a rien, toutefois c un indice de la basesse de ceux qui le font. les honorables, professeur et maitre Jalleli ont tous mes respects et mon admiration pour leurs prises de position, leurs courage. (je salut par la meme occasion leurs enfants)

sur Tunisnews
Banque mondiale - Tunisie : le tournant ?* par Mahmoud Ben Romdhane
mercredi 19 janvier 2005, par Rédaction de reveiltunisien.org


La Tunisie a généralement les faveurs de la Banque mondiale. Cette institution lui octroie des crédits importants et les rapports qu’elle publie sont élogieux. Notre pays en tire une réelle crédibilité auprès de la communauté financière internationale, laquelle lui accorde, en retour, un accès aisé à des financements à des conditions favorables.

Le dernier rapport qu’elle vient de publier [1] et qu’elle a tenu à faire connaître et à débattre, non seulement avec les pouvoirs publics, mais aussi avec des organisations de la société civile [2] semble rompre avec cette tradition au point que l’on est droit de se demander s’il n’augure pas d’un tournant.

Positifs, les rapports de la Banque ont toujours, cependant, repéré des défis et des faiblesses, des domaines à redresser. Celui qui vient d’être publié est différent : sa partie essentielle est consacrée aux défis et aux faiblesses. Et ce qui est encore plus nouveau, c’est sa concentration sur la dimension politique : le « climat des affaires », la « gouvernance ». Pour le monde tunisien des affaires et pour le commun des citoyens, il n’apporte rien de particulièrement neuf dans la mesure où cette question est au centre de toutes leurs discussions, de toutes leurs préoccupations. Ce qui est nouveau, c’est qu’une institution aussi « sérieuse » et « crédible » que la Banque mondiale le reprenne à son compte et le mette au centre de son programme de réformes pour la Tunisie. Et en fasse ainsi étalage devant l’opinion et la communauté financière internationale.

Les performances sont rapidement rappelées : un rythme régulier de réformes structurelles et une saine gestion macroéconomique génératrices de croissance rapide et soutenue, une préservation des équilibres extérieurs et intérieurs, une réduction sensible de la pauvreté au cours de la deuxième moitié des années 1990.

Les faiblesses font, par contre, l’objet d’un examen sans complaisance. Plus que d’examen, il s’agit d’analyse mettant en relation les problèmes économiques et sociaux avec leurs sources politiques.

La faiblesse la plus flagrante est la persistance d’un chômage élevé, aux environs de 15 %. A la source de ce chômage, il y a des causes que l’on pourrait qualifier de « secondaires » (une faible intensité en emplois de la croissance, une rigidité du marché de l’emploi, en particulier « des procédures de licenciement rigides »), mais surtout, des causes « essentielles ». Celles-ci sont intimement reliées : une croissance insuffisante, liée à un « déficit structurel de l’investissement privé », lui-même expliqué par une gouvernance défaillante. Entre 1995 et 2001, en effet, « l’ investissement privé manquant » est estimé à 0,5 point de pourcentage du PIB par année, soit un effet cumulatif de 3,5 points de pourcentage, avec pour effet, une privation d’environ 5 pour cent du PIB au cours de la période et un « déficit d’emplois » de 2,5 pour cent de l’emploi total.

Contrairement aux discours qu’on lui connaît, la Banque mondiale considère maintenant que les incitations à l’investissement accordées au secteur privé sont plus que suffisantes -elles sont qualifiées même de « généreuses »- et que leur efficacité est à remettre en question. Tout le « Programme de Mise à Niveau », dont les autorités mettent en avant le succès est jugé, après analyse rigoureuse, coûteux, d’une efficacité non démontrée. « Expérience mitigée » est le terme diplomatique utilisé. Ce qui importe, souligne la Banque, c’est la mise en place d’un « meilleur climat », d’un environnement favorable dans lequel « des règles équitables et prévisibles forment la base des interactions économiques et sociales » et dans lequel prévalent « la concurrence, la transparence, et la prévisibilité des réglementations ». Dans un précédent document publié au mois de juin de cette année [3] , la Banque mondiale affirmait que « les consultations avec le secteur privé ont validé le caractère primordial que revêt l’amélioration de la gouvernance économique et du climat des affaires pour renforcer la croissance et l’emploi. Les représentants du secteur privé ont illustré avec des exemples réels les contraintes et goulets d’étranglement auxquels ils doivent faire face, en particulier : les nombreuses charges administratives ; l’accès réduit aux technologies de l’information dû aux coûts élevés et aux contrôles exercés sur les moyens de communication électroniques ; un environnement qui ne favorise pas l’innovation ; et l’inadéquation de la transparence et de la prévisibilité de l’environnement des affaires du fait que les règles et réglementations ne sont pas perçues comme étant appliquées de la même manière à tous les acteurs. »

Pire encore, la Banque mondiale y annonce qu’elle a refusé le décaissement de la tranche télécommunications du PACE III (Prêt d’Appui à la Compétitive Economique) parce qu’elle « n’a pas reçu la documentation requise pour démontrer que le processus de soumission de l’appel d’offres pour la licence GSM -celle qui a été délivrée à Orascom- avait été effectué de façon transparente et concurrentielle, tel que stipulé dans l’Accord de prêt ».

La question de la gouvernance est également considérée comme étant au centre de la nécessaire et urgente réforme du secteur bancaire de plus en plus fragilisé par des prêts non performants et un provisionnement de plus en plus faible. La première conséquence en est une augmentation du coût de l’intermédiation bancaire, des taux d’intérêt élevés et une pénalisation des « bons débiteurs », obligés de « subventionner les créances douteuses ». L’autre conséquence, non moins préjudiciable, est la « perception négative du système bancaire tunisien » puisque, selon l’agence internationale de notation « Moody’s », la solidité financière des banques tunisiennes a obtenu la cote D sur une échelle allant de E (cote la plus faible) à A (cote la plus forte). « Il est vraisemblable, souligne la Banque mondiale, que cette situation empêche la Tunisie d’améliorer son accès aux marchés internationaux de capitaux, étant donné qu’elle affecte la confiance des investisseurs. »

C’est dans tous les domaines déterminants de l’activité économique et sociale que la gouvernance occupe une place centrale : les nouvelles technologies de l’information « où la Tunisie accuse du retard au niveau des principaux indicateurs de développement », les marchés financiers « anémiques », la sécurité sociale dont « les organes directeurs ne sont pas bien protégés des pressions politiques ».

Et même les performances des secteurs du tourisme et de l’éducation font l’objet d’une évaluation beaucoup plus critique.

La « lune de miel » semble comme terminée. La Banque mondiale serait-elle en train de se faire l’écho de la société civile tunisienne ?


Extraits du dernier rapport de la Banque mondiale sur la Tunisie*

Le secteur touristique - signes de fatigue ?

En concurrence avec d’autres destinations du bassin méditerranéen, la position de la Tunisie stagne et ses parts de marchés sont à la baisse. La forte croissance du secteur de 1962 à 2001, s’est ralentie récemment et les recettes ont baissé. Les parts de marché se perdent par rapport à d’autres destinations compétitives telles que l’Egypte et la Turquie. Par ailleurs, les recettes par visiteur sont particulièrement faibles en comparaison de destination telles que le Maroc, ce qui indique que la Tunisie s’engage dans des marchés moins rentables. Le taux d’occupation hôtelier en Tunisie, proche de 50 pour cent, est comparable à celui de destinations concurrentielles, mais les recettes par lit sont de deux à cinq fois inférieures à celles du Maroc, de l’Egypte, de la Grèce et de la Turquie.

La situation financière de plusieurs hôtels tunisiens semble précaire. Les faibles marges de profit, accompagnées d’un financement insuffisant et d’un ratio élevé d’endettement, sont à l’origine de la faible rentabilité financière et d’une situation financière difficile pour plusieurs hôtels tunisiens. Les hôtels de luxe ne peuvent pas absorber les dépenses et l’amortissement de la dette en raison des coûts d’investissement élevés au détriment des dépenses de maintenance qui doivent être prises en charge annuellement pour l’entretien des hôtels. Le ratio élevé d’endettement et de prêts non productifs de certains hôtels pose un risque pour les banques tunisiennes impliquées dans le secteur du tourisme.

L’important potentiel d’intégration des femmes à l’économie tunisienne n’a pas encore été pleinement matérialisé. La Tunisie a enregistré des progrès substantiels pour combler le fossé entre les sexes en matière d’éducation, réduire les taux de fécondité et mettre en place un cadre juridique robuste des droits et privilèges des femmes. Bien que ces réalisations offrent un important potentiel pour accroître la participation des femmes à la population active, leur taux actuel de participation (26 pour cent) est inférieur au niveau prévu (31 pour cent), et s’est écart s’est même creusé entre 1980 et 2000. En outre, la participation à la population active des femmes dotées d’un niveau d’éducation supérieur a diminué, passant de 58,5 pour cent en 1997 à 55 pour cent en 2001. La Banque mondiale considère qu’une analyse est nécessaire pour comprendre les raisons de ce phénomène, mais avance plusieurs explications plausibles, notamment « le manque de générosité des réglementations régissant les congés de maternité » et le faible taux de couverture pour la maternelle, qui n’est que de 14,3 pour cent en 2000.

En matière d’éducation, « les résultats récents des tests normalisés internationaux se sont avérés médiocres, ce qui renforce les préoccupations concernant la qualité de l’éducation....Les taux de redoublement et d’abandon dans le deuxième cycle de l’enseignement fondamental restent élevés (9,7 pour cent d’abandons et 19,5 pour cent de redoublements). Au niveau de l’éducation supérieure, les échecs sont importants : les redoublants représentent environ 20 pour cent des élèves....L’amélioration de la qualité de l’enseignement demeurera un défi majeur pour la prochaine décennie au niveau de l’éducation secondaire et supérieure.

Performance du programme de « Mise à Niveau » - expérience mitigée

« .... L’impact du MAN sur l’investissement et les emplois additionnels est ambigu. Les entreprises participant au programme ont enregistré une performance quelque peu supérieure à celle de l’ensemble du secteur manufacturier en termes de ventes et d’exportations, et marginalement supérieure en termes d’emplois. Les ventes des entreprises participantes ont augmenté à un taux annuel de 11 pour cent, contre un taux de croissance moyen de 8,3 pour cent pour l’ensemble du secteur manufacturier. Les exportations ont augmenté de 16 pour cent par an, contre 13,5 pour cent pour l’ensemble du secteur. Mais les différences avec la moyenne sectorielle ... ne sont pas toutes dues à l’impact du programme. Elles traduisent également la distorsion au niveau de la sélectivité, les entreprises répondant aux critères du programme ayant une meilleure performance que les autres au départ (entreprises à vocation exportatrice et grandes entreprises). L’impact limité sur l’emploi soulève des questions quant à la tendance des initiatives de modernisation appuyées par le MAN à favoriser les projets à forte intensité capitalistique. Le coût-efficacité du programme est également remis en question. Les simulations montrent que même dans le cas d’une élasticité élevée de l’investissement par rapport au coût d’usage du capital, l’investissement dérivé du MAN représenterait 0,65 pour cent en termes de PIB. Le montant total des subventions approuvées au cours de la même période aurait représenté 50 pour cent de l’investissement additionnel induit par le programme. »

. La Tunisie accuse toujours du retard au niveau des principaux indicateurs de développement du secteur des TIC. Le nombre de serveurs Internet ainsi que le nombre d’hébergeurs par habitant sont plus faibles que dans d’autres pays comparateurs régionaux. Au début de 2003, la Tunisie comptait 65 hébergeurs de sites Internet contre 1 383 au Maroc, 7 667 au Liban, et 20 541 en Egypte. De même, le nombre de serveurs Internet sécurisés par million d’habitant est environ 10 fois inférieur à celui du Liban et de la Turquie. Le fait qu’un grand nombre d’entreprises tunisiennes décident d’héberger leur site web à l’étranger souligne la faiblesse de l’infrastructure tunisienne en ce domaine et peut indiquer des obstacles à la fois de coût et de réglementation.

. Les communications internationales en Tunisie ont toujours des coûts élevés. Le coût d’un appel de trois minutes aux Etats-Unis est plusieurs fois supérieur au coût pratiqué dans les pays de l’Europe de l’Ouest et de l’Est. Ceci peut également être un obstacle à la compétitivité, notamment pour le développement des services à forte intensité de TIC, tels que les centres d’appel. Il est estimé que la Maroc, au cours des années 2001-2003, a créé environ 5 000 emplois dans le secteur des centres d’appel.

*) Articles publiés dans la revue "Tarik el Jadid". Me Mahmoud Ben Romdhane a eu l’amabilité de nous envoyer une copie merci a lui.


[1] « République de Tunisie. Revue des Politiques de Développement ». Rapport N° 29847 - TN. Octobre 2004.

[2] Le rapport a fait l’objet de débats publics entre Theodore Ahlers, Directeur du Département Maghreb et Cécile Fruman, Chargée du Projet de la « Stratégie de coopération Tunisie », représentant la Banque mondiale, d’une part et, d’autre part, les membres de l’UTICA le mercredi 15 décembre 2004 au cours de la matinée, puis avec des universitaires et des chercheurs réunis à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis le même jour dans l’après-midi.

[3] « République Tunisienne. Stratégie de coopération ». 3 juin 2004.


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