DAENINCKX Didier
Didier Daeninckx est né le 27 avril 1949, à Saint-Denis. Il a deux soeurs. Ses parents séparés, il vit ses premières années rue du Globe, chez son grand-père paternel, Ferdinand, fils de Sabbas déserteur flamand (gand) réfugié en France (dans les faubourgs de Lille) en 1884, déserte au printemps 1917, après trois années passées dans les boyaux. Il vit ensuite avec des faux-papiers, protégé par le maquis ouvrier de Saint-Denis dans la zone des fortifications, avant que la police ne lui tombe dessus en 1919, évitant les pelotons d’exécution de l’encore général Pétain, et qu’on l’envoie casser des cailloux, dans le Sud pendant trois années. Du côté maternel, la famille vient de la petite paysannerie charentaise. Le grand-père Rémi et son frère, Jean, ont quitté la terre pour devenir cheminots. Rémi a conduit des Pacific, les mythiques Bêtes Humaines, avant de devenir, en 1935, maire communiste de Stains en 1935. Il quitte le parti communiste, en septembre 1939, lorsque Staline et Hitler scellèrent leur pacte. Prisonnier de guerre pendant près de cinq années, à la Libération, Charles Tillon, ancien chef des Francs Tireurs et Partisans, met son poids dans la balance pour que mon grand-père retrouve quelques responsabilités politiques en tant que conseiller général de la Seine, mais furent rejetés ensemble, en 1953. Charles Tillon fait entrer sa mère, alors ouvrière dans le textile, comme cuisinière, dans les écoles communales d’Aubervilliers et au Foyer des Anciens. sa mère était toujours volontaire pour confectionner les repas lors des congrès ou lors des réunions clandestines du parti espagnol, sous Franco. Il lui arrivait de passer la frontière pour livrer du matériel, de l’autre côté des Pyrénées, sous couvert de faux voyages de noces, avec de faux papiers et des maris d’un jour qu’on lui présente sur le quai de la gare, valises qu’elle n’ouvrira jamais. Elle héberge chez elle, cité Robespierre à Aubervilliers, les négociateurs vietcongs des premiers pourparlers clandestins avec les Américains. Né en 1923, son père commence à travailler chez Hotchkiss, à Saint-Denis, en 1937 juste après le certificat d’études obtenu à l’école du Globe de Stains. Il échappé de peu au Service du Travail Obligatoire (STO), et se retrouve à la fin de la guerre, fils et arrière petit-fils de déserteur, enrôlé dans l’armée française reconstituée. Il demeure trois mois au cours desquels il a contracté une tuberculose qui l’a envoyé une première fois au sanatorium, en Suisse. Il reprend ensuite son travail de tôlier, sur les chaînes automobiles, et se fait virer pour son activité syndicale en 1953. Entre deux séjours de haute montagne pour se retaper les bronches, il se met à étudier le droit, de manière empirique, et se lance dans un procès à épisodes contre le Ministère des Armées qu’il juge responsable de son état. Il multiplie les petits boulots, porteur à la gare d’Austerlitz, employé au pesage sur le champ de courses de Longchamp, soudeur de tables de télé, place de la Caserne, cuistot, quand au milieu des années soixante il touche son rappel de pension qu’il perdra aux courses.
Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés dans des collections destinées à la jeunesse (Syros-Souris Noire, « Page Blanche » chez Gallimard, Flammarion). Il est également l’auteur de nombreuses nouvelles qui décrivent le quotidien sous un aspect tantôt tragique, tantôt ironique, et dont le lien pourrait être l’humour noir. Meurtres pour mémoire, « Folio », Gallimard, 1984 Grand Prix de Littérature Policière 1985 Prix Paul Vaillant Couturier 1984 Didier Daeninckx, à la FNAC. | Dernières brèvesActualités
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