DAVIS Angela
Elle est née le 26 janvier 1944, à Birmingham ,en Alabama à une époque ou le racisme et les troubles politiques faisait rage. Ses parents étaient enseignants , et dès son enfance ,la petite Davis était plongée dans le milieu communiste, et reçoit déjà les influences de ce qui sera ses conceptions politiques ;et ses convictions philosophiques. En 1960,elle passe deux ans à étudier , à l’Ecole de Francfort sous la direction de Theodore Adorno.
En 1963, elle assista à « l’assassinat » de quatre enfants noirs dans une église. Témoin, avec biens d’autres, de ce cauchemar, elle écrivit à une amie : « des policiers surveillent continuellement notre maison ; je ne quitterai peut-être pas Birmingham vivante ».
De 1963 à 1964 , elle suit des cours à Paris, à la Sorbonne. Elle assiste à l’humiliation permanente faite aux Algériens, et plus particulièrement aux étudiants algériens : fouille, arrestations : "A Paris, en 1962, les expériences que m’ont transmises des partisans de la lutte des Algériens formaient un contraste frappant avec notre combat pour les « droits civils » aux Etats-Unis. La position des algériens toujours plus agressive, me donnait une idée concrète de la direction que devait prendre notre mouvement, si nous voulions sérieusement un changement total." Après avoir obtenu sa licence en 1965, elle part en Allemagne pour ses études plus approfondies. Elle se rend à Hambourg, à l’université Goethe, et prépare un doctorat de philosophie. « Mon voyage en Allemagne, fut inspiré par le désir d’en apprendre davantage sur la tradition philosophique du marxisme ... »
Là, tout en travaillant à une thèse sur « le concept philosophique de la liberté chez KANT, et ses rapports sur la lutte de la libération des Noirs », elle milite activement au S.D.S., groupe socialiste d’étudiants. Inscrite à l’université de San Diego, en Californie, elle participe alors à la vie de la communauté noire, en lutte contre le chômage, les brutalités policières, en lutte pour l’égalité et la liberté : elle reçoit sa maîtrise en 1968 .C’est à cette même année qu’ elle devient membre du parti communiste, et des blacks panters. Son investissement dans ses 2 groupements lui valurent d’être surveillé de très près par le gouvernement de Etats Unis . A ce moment là, « participer à la lutte n’était pas un simple engagement « intellectuel », mais cela signifiait mettre sa vie en jeu » à chaque instant. Les menées racistes et oppressives, les procédés fascistes des policiers de l’Etat devenaient monnaie courante : Grégory Clark, âgé de 18 ans est tué par la police de Los Angeles ; à San Diégo, où elle enseigne maintenant, elle assiste au meurtre de trois de ses amis sur le Campus de l’Université. Elle fut dénoncée comme communiste par un indicateur du F.B.I., l’un des ses étudiants. Elle en répondit devant le Comité d’Administration de l’Université : « oui je suis communiste. Et je ne me servirai pas de la procédure du cinquième amendement pour me protéger. Mes convictions politiques ne me mettent pas en cause, elles accusent les Nixon, les Agnew et les Reagan ». Sur l’instigation personnel du gouverneur Reagan, Angela est renvoyée de l’université. Gerty Archimède (1ère député, 1ère avocate de la Guadeloupe) avait accueilli, hébergé clandestinement Angela Davis, lors de son retour d’un voyage à Cuba. Elle fait parti du comité de défense de George Jackson, membre des Black Panthers emprisonné 18 ans, en 1960, pour avoir volé 70 $ dans une pompe à essence et condamné à vie. Elle fut finalement découverte par la police dans un hôtel après avoir été accusé de meurtre et de kidnapping et passer 16 mois en prison. En 1971 ,ces essais dans lesquels elle détaille sa croyance en la doctrine communiste et ses pensées sur l’oppression raciale sont publiés. Angela Davis, à la FNAC. | Dernières brèvesActualités
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