Fille et femme de riches cordiers, son surnom de « belle cordière » est fort explicable : son père est Cordier, on la marie, en 1543, à Ennemond Perrin, artisan cordier d’au moins vingt-cinq ans son aîné, de là son surnom. Elle apprit à lire et à écrire, le latin, l’italien peut-être l’espagnol, mais ni le grec ni l’allemand ; l’art de broder ; probablement l’escrime et l’équitation avec ses frères François et Mathieu, respectivement maître d’armes et cavalier/conducteur d’attelage.
La belle cordière tenait « bureau d’esprit » dans sa maison à Lyon. Le domicile de Louise Labé était le rendez-vous de la société la plus distinguée et la plus lettrée. Les artistes, des avocats, des érudits, de riches Italiens figuraient aussi dans ce cénacle. En 1536, Louise fait la connaissance de Marot dans le salon de Guillaume Scève, le frère de Maurice. Il est possible qu’il y ait euune liaison entre eux, ou du moins amour de Marot envers la Belle Cordière.
En 1541, Louise revoit Marot lors d’un des passages de ce dernier à Lyon.
Le salon de la poétesse accueillait : Maurice Scève, Charles Fontaine, Claude de Taillemont, Antoine du Moulin, Guillaume Aubert, Pontus de Tyard, Jacques Pelletier, du Mans, un soupirant déçu ; Olivier de Magny, un amour malheureux et volage qui lui inspira ses plus beau vers ; Claude Rubys qui rebuté par elle, lui fit une fort mauvaise réputation ; Pierre Woériot, Luigi Francesco Alamani, Antoine Fumée, et enfin son ami l’avocat florentin Fortini.
En 1553, elle commence la rédaction des sonnets.
En 1554, Louise demande au roi le privilège d’édition pour la publication de ses œuvres ; elle l’obtiendra en 1555.
En 1565, malade, Louise se retire à Parcieux, où elle décédera au début de l’année 1566.