Retrouvez les réponses des candidats à l'élection présidentielle, posées par la rédaction du Parisien depuis octobre 2006, sur les grandes questions de la campagne (les mesures pour les banlieues, la question des sdf, la politique du logement social, la discrimination positive à l'embauche, les ghettos scolaires...) 
              
Faut-il rendre le vote obligatoire ?
Le Parisien du 26 octobre 2006 |
PLUTOT POUR
« L'IDÉE est surprenante pour beaucoup. Pourtant il faut y réfléchir. Avec pour contrepartie de cette obligation de vote la reconnaissance officielle du vote blanc. Trop de gens, trop de jeunes ne se sentent pas concernés par le vote. Et c'est quelque chose que je n'accepte pas et que je veux changer. »
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CONTRE
« NON. La cito- yenneté implique une prise de conscience si on ne veut pas la résumer à l'acquisition d'un bout de papier. Le vrai mouvement civique qui a suivi la révolte des quartiers, c'est celui de l'inscription collective sur les listes électorales, car, du même coup, on réfléchit à la raison pour laquelle on veut voter.
Ce qui devrait être obligatoire dans le vote, c'est que chacun y ait droit, y compris les immigrés, et à toutes les élections. »
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CONTRE
« LA montée de l'abstention révèle avant tout les déceptions de beaucoup d'électrices et d'électeurs pour qui la politique ne serait plus capable de changer leur vie. Les gens n'iront voter que s'ils sentent que c'est vraiment utile. En réponse à toutes ces déceptions, je veux dire qu'un véritable changement est possible, sur l'emploi, l'école, les salaires ou le logement. Par exemple, en allant chercher l'argent là où il est inutile et en donnant plus de droits aux salariés à l'entreprise. »
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PLUTOT POUR
« IL Y A des causes multiples à l'abstention, de l'insatisfaction face à l'offre politique à l'exclusion sociale. Le vote obligatoire est-il la bonne réponse ? Les avis sont partagés. Quelques pays le pratiquent, avec amendes en cas d'abstention et facilités pour voter (par correspondance, voire par anticipation ou à domicile). Je crois important de rechercher avec les citoyens les moyens de revitaliser notre démocratie représentative et de développer une démocratie plus participative. »
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CONTRE
« LA montée de l’abstention est la conséquence de la perte de légitimité des élus. Le référendum en 2005 en a été une illustration éclatante : 54 % des électeurs ayant rejeté un texte approuvé par 90 % des parlementaires. Le Front national, seul grand parti ayant appelé à voter non, malgré ses millions d’électeurs, n’a cependant aucun élu à l’Assemblée. Pour réconcilier les Français avec la politique, il faut non pas rendre obligatoire le vote, mais instaurer le scrutin proportionnel intégral. »
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CONTRE
« LE vote est d'abord un droit politique fondamental. Sans élection pluraliste, il n'y a pas de démocratie et pas de liberté. C'est ensuite un devoir. Un grand nombre de personnes ne disposent pas encore de ce droit fondamental, beaucoup d'autres ont été persécutées pour l'avoir réclamé et pour que nous puissions en bénéficier. Mais le rendre obligatoire n'est pas une bonne solution : c'est aux représentants politiques de donner envie aux gens d'aller voter, en suscitant une véritable adhésion à leurs projets et à leurs idées. »
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CONTRE
« LE vote doit rester une liberté fondamentale. Je suis d'ailleurs hostile au droit de vote des étrangers sur le territoire. A commencer par les élections locales, parce que voter, c'est participer à un héritage, à un destin commun. En revanche, si l'on veut promouvoir le civisme et la citoyenneté, il faut mettre en oeuvre une politique de francisation. On pourrait instaurer une heure de culture des valeurs françaises chaque jour à l'école, comme l'a fait Tony Blair en Grande-Bretagne. Si je suis élu, je ferai flotter chaque matin, dans chaque cour d'école, le drapeau tricolore. »
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CONTRE
« LE vote est un droit et non un devoir : libre à chacun de l'exercer ou pas. Ce n'est pas avec ça que l'on restaurera la confiance des citoyens dans leurs institutions et leurs élus. Mais en faisant en sorte que les élus ressemblent davantage à ceux qu'ils représentent : plus de femmes, plus de jeunes, quels que soient leur niveau de formation, leur origine ou leur lieu de résidence. Une honnêteté scrupuleuse, le refus du cumul des mandats, et sans doute la reconnaissance du vote blanc. »
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