Retrouvez les réponses des candidats à l'élection présidentielle, posées par la rédaction du Parisien depuis octobre 2006, sur les grandes questions de la campagne (les mesures pour les banlieues, la question des sdf, la politique du logement social, la discrimination positive à l'embauche, les ghettos scolaires...)

Comment casser les ghettos scolaires ?

Le Parisien du 26 octobre 2006
« POUR que la carte scolaire soit améliorée, commençons par diminuer les écarts de financement pour les écoles primaires, qui peuvent aller de 1 à 7 entre collectivités locales "riches" et "pauvres". A partir du secondaire, une diminution de 5 élèves par classe réduirait de 45 % les inégalités de performance entre ZEP et non ZEP. Ramenons à 18 élèves les effectifs par classe dans les établissements en difficulté. Mais, la carte scolaire ne sera jamais la carte au trésor. Pour sortir des ghettos scolaires, il faut d'abord en finir avec les ghettos tout court. »

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« POUR éviter les ghettos à l'école, il faut déjà de la mixité dans les quartiers : l'Etat a d'abord la responsabilité de faire respecter la loi SRU imposant la construction d'au moins 20 % de logements sociaux dans chaque commune. Ensuite, il ne faut pas supprimer la carte scolaire. Une telle proposition ne peut qu'accroître les inégalités déjà fortes entre les établissements. Il faut au contraire offrir à chaque collège et lycée les moyens nécessaires pour assurer la réussite de tous les élèves. »


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« IL FAUT favoriser la mixité dans les quartiers en développant des logements sociaux bien intégrés dans les villes, en faisant respecter par toutes les communes la loi de solidarité urbaine et, comme le prévoit notre projet, avec l'intégration dans les programmes immobiliers privés d'un quart de logements accessibles aux familles modestes là où ils manquent. Mais aussi en garantissant une offre scolaire d'égale qualité sur tout le territoire de la République et en assouplissant la sectorisation pour donner à toutes les familles une liberté de choix, entre deux ou trois établissements, qui est actuellement le privilège de certains mais pas le droit de tous. »

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« LA CARTE scolaire et la suppression de la sélection fondée sur le mérite privent la majorité des élèves d'un enseignement de qualité, désormais réservé aux habitants des beaux quartiers ou aux enfants d'enseignants. Pour permettre à l'école de redevenir "l'ascenseur social" qu'elle était autrefois, il faut rendre aux parents la liberté de choisir l'établissement scolaire de leurs enfants, promouvoir le mérite, assurer la discipline dans les classes, garantir la neutralité de l'enseignement et donc interdire toute propagande religieuse ou politique. »

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« IL FAUT, pour les établissements difficiles, un plan d'urgence en trois étapes. 1. Diviser par deux le nombre de leurs élèves et répartir les autres dans des collèges et lycées avoisinants. 2. Donner aux équipes éducatives des moyens renforcés, de nouveaux locaux, et surtout de l'autonomie pour se doter de projets adaptés aux élèves et tous marqués par la recherche de l'excellence. 3. Recruter des enseignants plus expérimentés et accueillir des élèves en dehors du secteur. Si la situation s'améliore, l'établissement devient pilote. Si, au bout de trois ans, la situation n'a pas changé, il faut répartir les élèves dans les meilleurs établissements. Il y va de leur réussite. »

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«LA réponse à la mixité et aux ghettos, c'est la France. Elle n'est pas une race, mais une civilisation, une nation. Je ne veux pas qu'elle devienne une société multiculturelle, donc multiconflictuelle. Il faut supprimer les cours de langue et culture d'origine, imposer chaque jour un enseignement des valeurs françaises et un uniforme pour tous les élèves afin d'entraver le communautarisme vestimentaire. La devise de l'école de la République est simple : la France, tu l'aimes ou tu la quittes. »


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« IL FAUT donner aux établissements des moyens en dotation financière et en seuil d'effectifs proportionnels à l'origine sociale des élèves. Loger les professeurs de banlieue qui le désirent à proximité de leurs établissements d'affectation, s'ils acceptent d'y rester une certaine durée. Admettre à hauteur de 10 % les meilleurs élèves de tous les lycées dans toutes les classes préparatoires. Redécouper les académies en région Ile-de-France et organiser la carte scolaire en fonction des réseaux de transports. »


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