Retrouvez les réponses des candidats à l'élection présidentielle, posées par la rédaction du Parisien depuis octobre 2006, sur les grandes questions de la campagne (les mesures pour les banlieues, la question des sdf, la politique du logement social, la discrimination positive à l'embauche, les ghettos scolaires...)

Comment les parents peuvent-ils jouer leur rôle dans les banlieues ?

Le Parisien du 31 octobre 2006

Une politique d'éducation des familles
« C'EST le vrai sujet. L'avenir d'un enfant se joue dans sa famille dès les premières années. Lorsque la famille est absente, ou totalement démunie devant son éducation, les choses deviennent vite irrattrapables. Le risque est d'autant plus grand lorsque la famille est en décalage culturel avec le pays où elle vit, parce que très vite c'est la rue qui se charge de faire l'« éducation » de l'enfant. Il faut d'urgence une politique de soutien et d'éducation des familles pour que les pères et les mères comprennent que leur attitude dans la famille donnera à l'enfant les repères qui lui serviront toute sa vie. »


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Non à la suppression des allocations
« LA suppression des allocations familiales en plus d'ajouter un problème au problème est inefficace. à part, peut-être, dans les urnes. Elle n'a jamais fait disparaître la délinquance, ni réglé l'absentéisme à l'école. Mais elle entretient une idée reçue : tous les parents seraient démissionnaires. Or, la plupart, en plus de bosser dur, suivent l'évolution de leurs enfants avec une exigence souvent même plus forte que la moyenne, dans l'espoir que leurs enfants s'en sortent. La vraie démission, c'est celle des pouvoirs publics que l'on ne voit plus dans les quartiers. à part la police, bien sûr ! »

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Ne pas montrer du doigt
« JE SUIS choquée qu'on montre du doigt les parents des jeunes de banlieue. Dans leur majorité, ils font preuve d'un courage exemplaire pour affronter des problèmes accumulés dont ils ne sont pas responsables. Pour ceux qui sont en difficulté, il ne faut pas les stigmatiser ou les menacer, mais les accompagner et les aider. Il faut plus d'adultes dans les écoles pour permettre à tous les jeunes de réussir. Il faut plus de moyens pour le logement qui est la condition d'une véritable vie de famille. Il faut créer un service public de la petite enfance et donner de réels moyens aux services sociaux. »

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Des internats pour aider les parents dépassés
« EN LES aidant à exercer pleinement leur autorité parentale. Une famille sécurisée est plus apte à recadrer un adolescent qui dérape. Tout se tient : la sécurisation professionnelle et sociale des parents, la qualité du dialogue avec l'école, des services publics qui fonctionnent. Il faut multiplier les écoles des parents où ils peuvent apporter aux familles temporairement dépassées le renfort d'une tutelle éducative, y compris sur les allocations familiales. Quand la famille est totalement dépassée, il faut des internats pour que les enfants et les adolescents bénéficient d'un cadre structuré et stable. »

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Des familles déracinées et disloquées
« LA plupart des mineurs délinquants dans les banlieues sont des déracinés, issus de familles immigrées ne pouvant ou ne voulant pas s'assimiler, certaines étant même polygames. Expulser les familles étrangères dont l'enfant aurait commis un délit, ainsi que celles violant la législation française sur le mariage, responsabiliserait les parents. Les jeunes délinquants étant aussi issus de familles disloquées, il faut une grande politique donnant aux familles françaises les moyens matériels et moraux d'assurer leur rôle éducatif. »

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D'abord aider les familles
« LE PROJET de loi de prévention de la délinquance propose des réponses. D'abord aider les familles. Beaucoup sont démunies devant leurs enfants. Certaines mères ignorent leurs droits, parlent à peine français, subissent des violences physiques ou morales comme la polygamie ou le port du voile. Dans le cadre associatif, municipal, scolaire, il faut leur donner les moyens d'assumer leur rôle. Mais quand des familles manquent lourdement à leur devoir éducatif, la société doit réagir, en particulier par la mise sous tutelle ou la suspension des allocations familiales. »

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Un revenu parental d'éducation
« IL FAUT suspendre les allocations familiales pour les parents laissant traîner leurs enfants dans les rues, complices de leurs violences. Mais il faut aussi honorer les familles qui, courageusement, élèvent leurs enfants dans le respect des valeurs. Je propose un revenu parental d'éducation attribué aux familles françaises. Enfin, il faut interdire les pratiques contraires à nos lois : 70 000 mariages forcés, 120 000 mariages polygames. Les quartiers doivent obéir à nos lois et non plus aux Barbus. »


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Aider ceux qui n'arrivent pas à faire face
« S'IL Y A là des familles qui n'arrivent pas à faire face, c'est autant une conséquence du mal-vivre qu'une cause. Une mère seule qui travaille dur pour s'en sortir n'a pas de bonnes conditions pour élever ses enfants. Aidons celles et ceux qui n'arrivent pas à faire face. La plupart des lieux d'accueil des jeunes adolescents ont vu leurs subventions mises en cause. Rétablissons-les ! Il y a aussi les maisons des parents qui ont fait la preuve de leur efficacité : soutenons-les. Etre parents, ça ne s'improvise pas ! »


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