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    > BIOGRAPHIE
    PERRAULT Charles

    Charles Perrault nait à Paris le 12 janvier 1628 avec son frère jumeau, François. Il est le fils de Pierre perrault, parlementaire parisien, membre d’une puissante famille, d’origine tourangelle, de la bourgeoisie d’offices (de robe), imprégnée d’ailleurs de jansénisme, Charles Perrault est le dernier d’une famille de sept enfants (quatre frères et trois soeurs), qui se distinguèrent tous sous le règne de Louis XIV. Son frère aîné, Pierre, est premier commis de Colbert et Claude Perrault (mort en 1688), le futur médecin-architecte, auteur présumé du Louvre.
    Il débute ses études en 1637 au collège de Beauvais (rue Jean-De-Beauvais à Paris), qu’il quitte en 1643 (avec une certaine facilité pour les langues mortes) pour étudier le droit.
    En 1651 il obtient sa licence et devient avocat en s’inscrivant au barreau.
    En 1653, il termine son premier livre, Les Murs de Troie.
    En 1654, il abandonne bientôt ses charges au barreau et entre comme commis chez le receveur général, qui n’est autre que son frère aîné Pierre. Ses Odes au Roi et autres poèmes le font remarquer.
    En 1663, Charles Perrault entre comme commis auprès de Jean-Baptiste Colbert pour faire partie du Petit Conseil, en compagnie de Le Brun et Le Vau, dans lequel étaient examinés les projets pour la construction de la façade est, dite " la colonnade ", du palais du Louvre.
    En 1665, il est Contrôleur général de la surintendance des bâtiments du roi (premier commis des bâtiments), membre (avec Chapelain, Cassagne, l’abbé Bourzeys et Charpentier) et secrétaire de la Commission des inscriptions publiques ( dite "petite académie", future Académie des inscriptions et belles-lettres). Associé Jean Chapelain, il dirige le service de la propagande royale, où ses tâches sont multiples : il pousse à la rédaction d’éloges célébrant la politique de Louis XIV, les corrige, et s’occupe de répartir les gratifications destinées aux artistes en faveur ; il transmet également les instructions de Colbert aux académies que celui-ci vient de créer et surveille en outre la construction de l’ensemble des bâtiments élevés pour donner une haute idée de la magnificence du souverain.
    En 1667, il fait construire l’Observatoire du Roi d’après les plans de son frère Claude. Par ailleurs,Claude Perrault traça les plans de l’Arc de Triomphe de la place du Trône.
    Il est élu en 1671 à l’Académie française, où il sera l’initiateur et le principal protagoniste de la fameuse querelle des Anciens et des Modernes.
    En 1672, il épouse Marie Guichon, âgée de de 19 ans, et est élu chancelier de l’Académie.
    En 1673 il devient bibliothécaire de l’Académie. Cette même année, son premier enfant, une fille, nait.
    En 1675, 1676 et 1678 ses trois fils (respectivement Charles-Samuel, Charles et Pierre) verront le jour. Marie meurt en 1678, probablement des suites de l’accouchement.
    En 1680, Perrault cède son poste de premier commis au fils de Colbert.
    En 1683, la mort de Colbert marque sa fin politique. L’hostilité de Racine et de Boileau, entraîne sa disgrâce. Louvois le fait alors rayer Perrault de la liste des gens de lettres recevant une pension, rayer aussi de celle des membres de la " petite académie ", en le remplaçant par Félibien. Elle comprend alors trois autres membres : Charpentier, l’abbé Tallemant et Quinault.
    Depuis la Renaissance, la conception littéraire était dominée par le sentiment de la supériorité des auteurs de l’Antiquité (grecs et latins), et l’idéal esthétique du classicisme est fondé, entre autres, sur le principe de l’imitation des modèles, réputés indépassables, de la littérature antique. Avec la lecture, le 27 janvier 1687, de son poème intitulé Le Siècle de Louis le Grand, à la gloire du roi, Perrault expose devant les académiciens l’idée contenue dans ces deux vers : « Que l’on peut comparer, sans crainte d’être injuste, le siècle de Louis, au beau siècle d’Auguste. » La querelle est lancée. Deux camps se forment avec, à leurs têtes, La Fontaine et Boileau pour les Anciens et Perrault pour les Modernes. Il développera par la suite ses thèses en faveur des Modernes dans ses Parallèles des Anciens et des Modernes (1688-1696) et dans les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, avec leur portrait au naturel (1696-1700). Cette brouille durera 9 ans et se soldera par une réconcilliation publique en 1694.
    Ce n’est pas par ces textes que Perrault a acquis dans la littérature universelle la notoriété que l’on connaît, mais par une oeuvre de dimensions extrêmement réduites les Contes en Vers (1697), (La Belle au Bois Dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe Bleue, Le Maître Chat, Les Fées) et, - publiés sous le nom de son fils, Pierre Perrault d’Armancour, alors âgé de 19 ans, en prose cette fois, - les Contes de ma mère l’Oye (1697), des Histoires ou Contes du temps passé ( Maître Chat, Le Chat botté, Cendrillon, Riquet à la Houppe, Le Petit Poucet ...), recueil de huit contes merveilleux issus du folklore national. Il le complétera ensuite par des contes en vers : Griselidis, Les Souhaits, Peau d’Ane.
    Récits en vers ou en proses issus de la tradition populaire orale, transmis essentiellement par les femmes, nourris en partie de l’imaginaire médiéval légendaire, chevaleresque et courtois, de textes narratifs de la Renaissance italienne, ces contes sont totalement étrangers à la tradition littéraire de l’Antiquité, et leur publication constitue une pièce essentielle dans le combat que mène Perrault en faveur des Modernes.
    De plus, en mettant en forme ces histoires, Perrault instaure le genre littéraire des contes de fées : récits appartennant au genre merveilleux et fondés sur un schéma narratif immuable. Par ailleurs, leur style simple, « naïf », leur douceur, le fait qu’ils soient écrits en prose, correspond à l’image que les Modernes se font de la langue française et s’opposent à l’académisme, à la pédanterie, à l’âcreté, à la rudesse qu’ils prêtent aux Anciens, en particulier à Boileau.
    La prétendue destination des Contes aux enfants est donc une subversion du genre. En fait, ce procédé qui, inauguré par Perrault et repris après lui aux siècles suivants, répond à une visée idéologique : la langue des contes est alors considérée comme la langue des nourrices, et donc, métaphoriquement, comme la langue maternelle de la France. Issus du folklore populaire français pour la plupart, les contes adaptés littérairement par Perrault n’appartiennent aucunement, en réalité, à la littérature enfantine, mais à une littérature orale, mouvante, destinée aux adultes des communautés villageoises, faits pour être lus le soir, à la veillée.
    Intégrant les éléments populaires du conte à une trame romanesque, multipliant les signes d’une pseudo-oralité, ainsi que ceux d’une fausse innocence, Perrault transforma le conte populaire, en réalisant un des chefs-d’oeuvre de la littérature universelle, et sauva de l’oubli huit récits traditionnels, aujourd’hui encore célébrissimes, tels que La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge, La Barbe-bleue, Cendrillon ou La Petite Pantoufle de vair, etc., transmis de génération en génération et racontés au enfants depuis des siècles. Le passage des contes à la culture, écrite et savante, implique un processus de transformation, paradoxalement aussi profond que peu visible à première vue. Qui sait aujourd’hui que le Petit Chaperon rouge des versions orales dévorait la chair de sa mère-grand, et s’abreuvait de son sang ? Qui sait que Cendrillon jetait du sel dans la cendre en faisant croire qu’elle avait des poux afin qu’on la laisse tranquille ? Les Contes de Perrault sont le résultat d’une censure assez nette de tous les éléments et des motifs qui, dans la version originale, pouvaient choquer ou simplement ne pas être compris par un public mondain. Mais Perrault ne se contente pas de retrancher ce que les contes pouvaient avoir de vulgaire ; il transforme le récit et l’adapte à la société de son temps, ajoutant des glaces et des parquets au logis de Cendrillon, restituant l’action du Petit Poucet à l’époque de la grande famine de 1693. Parallèlement, il les teinte d’un humour spirituel, agrémente le récit de plaisanteries parfois piquantes, destinées à ne pas prendre le merveilleux des contes trop au sérieux, déclarant par exemple que l’ogresse de la Belle au bois dormant veut manger la petite Aurore à la sauce Robert, que le prince et sa belle ne dormirent pas beaucoup après leurs retrouvailles, ou encore que les bottes du Chat botté n’étaient pas très commodes pour marcher sur les tuiles des toits. Ce faisant, il adapte son style à l’idée qu’il veut donner des Contes de ma mère l’Oye, multipliant les archaïsmes et les tournures vieillies, utilisant le dialogue, le présent de narration ou le jeu des formulettes (« Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » ; « Ma mère-grand, comme vous avez de grands bras »), qui rappellent l’origine orale des contes et leur vivacité. Intégrant les éléments populaires du conte à une trame romanesque, multipliant les signes d’une pseudo-oralité, ainsi que ceux d’une fausse innocence, Perrault transforme le conte populaire, en réalisant un des chefs-d’œuvre de la littérature universelle, et sauve de l’oubli les huit récits traditionnels, aujourd’hui célébrissimes, qui composent son recueil.
    Les dernières années de la vie de l’artiste sont assombries par un drame : en 1697, son fils Pierre, né en 1678, l’auteur présumé des fameux contes, est impliqué dans le meurtre d’un voisin, quelques semaines après leur parution est condamné à une lourde amende ; il meurt à vingt et un ans, aux armées, en 1700. Charles Perrault est mort, à l’âge de 75 ans, dans la nuit du 15 au 16 mai 1703, à son domicile de Paris.

    Les Murs de Troie ou l’Origine du Burlesque - 1653
    Portrait d’Iris - 1659
    Portrait de la voix d’Iris - 1659
    Ode sur la paix - 1660
    Ode sur le mariage du Roi - 1660
    Dialogue de l’amour et de l’amitié - 1660
    Discours sur l’acquisition de Dunkerque par le Roi - 1663
    La Peinture (poème) - 1668
    Le Parnasse poussé à bout - 1668
    Courses de têtes et de bagues faites par le Roi et par les Princes et Seigneurs - 1669
    Critique de l’Opéra - 1674
    Deux poèmes à la louange du Roi (un poème de Perrault, l’autre de Quinault) - 1674
    Recueil de divers ouvrages en prose et en vers - 1675
    Harangue faite au Roi après la prise de Cambrai - 1679
    Poème à la Louange de Mr Brun - 1681
    Le Banquet des Dieux pour la Naissance de Monsieur le Duc de Bourgogne - 1682
    Aux Nouveaux Convertis (composé à l’occasion de la révocation de l’Edit de Nantes) - 1685
    Saint Paulin, évêque de Nole (dédié à Bossuet)- 1686
    Epître chrétienne sur la pénitence - 1686
    Le Siècle de Louis le Grand - 1687
    Ode à Mgr le Dauphin sur la prise de Philisbourg - 1688
    Parallèle des Anciens et des Modernes en ce qui regarde les arts et la Science (origine de sa brouille de 9 ans avec Boileau et d’un épisode fameux de l’histoire des lettres) - 1688
    Le Cabinet des Beaux Arts (recueil d’Estampes commentées par Perrault) - 1690
    Au Roi, sur la prise de Mons - 1691
    La Création du Monde - 1692
    La Chasse (poème humoristique) - 1692
    Ode au Roi - 1693
    Dialogue d’Hector et d’Andromaque - 1693
    L’Apologie des Femmes - 1694
    Le Triomphe de sainte Geneviève - 1694
    L’Idylle à Monsieur de la Quintinie - 1694
    Les Hommes illustres qui ont paru en France... - 1696 à 1700
    Les contes de Perrault (ou Conte de ma mère l’Oye ) - 1697
    Adam, ou la création de l’homme... (poème) - 1697
    Portrait de Bossuet - 1698
    A Monsieur de Callières sur la négociation de la Paix - 1698
    Traduction des Fables de Faërne - 1699
    Ode au Roi Philippe V, allant en Espagne - 1701
    Ode pour le Roi de Suède - 1702
    Le Faux Bel Esprit (satyre) - 1703
    Le Roseau du Nouveau Monde (poème sur la canne à sucre) - 1703
    Mémoire de ma vie - Posthume 1755
    L’Oublieux (comédie) - Posthume 1868
    Les Fontanges (comédie) - Posthume 1868
    L’Enéide Burlesque - Posthume 1901

    Charles Perrault, à la FNAC.
    Charles Perrault, chez Alapage.
    Charles Perrault, chez 2xmoinscher.
    Charles Perrault, chez Priceminister.



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