Sa jeunesse, "un grand silence roux", à Chitry-les-Mines (Nièvre), est malheureuse. Souffre-douleur, il est le cadet de trois enfants et en garde un complexe d’infériorité. Jules Renard trouve son énergie dans la littérature, après avoir renoncé à l’Ecole Normale Supérieure. Après des années de misère, il se marie et produit des poèmes, des nouvelles et de petites pièces de théâtre et son célèbre "Poil de carotte". Il fréquente les cafés littéraires et collabore à de grands journaux parisiens.
Jules Renard puise son inspiration dans la campagne nivernaise où il essaie de séjourner le plus fréquemment possible. Ses portraits sont incisifs, ironiques et parfois cruels. Dans "Histoires Naturelles" (1896), il humanise les animaux et animalise les hommes. Il milita pour le pacifisme et l’anticléricalisme qui apparaît notamment dans La Bigotte. Souvent irreligieux, il confie dans son journal : "J’ai l’esprit anticlérical et un cœur de moine".
Son journal (1897 à 1910, mais publié en 1925) est certainement son chef d’œuvre, fait d’introspection, d’ironie, d’humour et de nostalgie. C’est aussi une mine d’information sur la vie littéraire.
Il fut maire de Chitry en 1904 et membre de l’Académie Goncourt en 1907. Mort d’artériosclérose, il est enterré civilement.
Les Roses, 1886
Crime de village, 1888
Sourires pincés, 1890 L’Ecornifleur, 1892
Coquecigrues, 1893
La Lanterne sourde, 1893
Le Vigneron dans sa vigne, 1894 Poil de Carotte, 1894
Histoires naturelles, 1896
La Maîtresse, 1896
Le Plaisir de rompre, 1898
Bucoliques, 1898
Le Pain de ménage, 1899
Poil de Carotte (comédie), 1900
Comédies, 1904
Huit jours à la campagne, 1906
Les Philippe précédés de Patrie !, 1907
Mots d’écrit, 1908
Nos Frères farouches, Ragotte, 1908
La Bigote, 1910
Causeries, 1910
L’Oeil clair, 1913
Les Cloportes, 1919
Le Journal et la Correspondance, 1925-27